On recherche les bons mots de Raymond Devos, c’est à qui en livrera le plus ; moi aussi j’ai mon préféré
« Je me suis vendu pour pas cher et j’ai dû me racheter à un prix fou »
Très astucieux, cette façon d’amalgamer l’économie et la morale. Et combien vrai !
Ce cruel constat concerne chacun d’entre nous. Au cours de sa vie qui n’a pas déploré un jour de s’être sous estimés d’ « avoir fait la pute » comme on dit ; souvent dans ce cas là on accuse les circonstances mais il n’empêche qu’on n’est pas fier.
Et quelquefois ce n’est pas récupérable.
L’idée de rachat, présente dans ce court texte, contourne la notion religieuse de rédemption en disant que c’est une affaire personnelle.
On aurait dû donner ce texte au bac philo car il est très riche et suscite de nombreux commentaires.
Mon deuxième grand favori :
Je me suis fait tout seul ...et je me suis raté.