Une jeune femme esseulée, Sunna, ingénieur hydraulique, fait des observations à propos
d'un lac dont le niveau ne cesse de baisser.
Elle y découvre un squelette humain attaché à un émetteur radio obsolète. Cette curieuse et macabre apparition fait l'objet d'une enquête à laquelle se trouve mêlé l'inspecteur Erlendur ; cela ne va pas réellement le distraire de ses ennuis familiaux et de son obsession de retrouver les restes d'un autre mort qui lui importe depuis toujours.
Mais toute l'équipe cherche avec zèle quel disparu du début des années 70 pourrait correspondre à ce squelette, ce qui va les entraîner d'abord chez diverses femmes dont les compagnons ont disparu trente ans plus tôt, et qui espèrent ou craignent d'en avoir des nouvelles.
Puis Erlendur voit réapparaître... son fils qu'il ne voyait plus depuis belle lurette!
Dans le même temps, un vieil homme désabusé, Tomas, averti de la funeste découverte, se souvient de ses années d'étude à l'université de Leipzig. Jeune
socialiste plein d'espoir, il s'est trouvé enrôlé dans des expéditions sportives obligatoires qui n'avaient rien à voir avec les études poursuivies, et ont fini par dévoiler leur caractère
éminemment contraignant. Plus grave, lors de sa liaison amoureuse avec une jeune hongroise, on leur a fait subir de violentes représailles .
Cette enquête nous mène en Allemagne de l'est, dans les années 50, les illusions des jeunes gens, la résistance des étudiants hongrois, et
la répression qui s'en suivit. Cette plongée dans l'histoire récente, montre un Berlin Est totalitaire, truffé de mouchards et d'espions.
Les étudiants islandais jouèrent un rôle décisif, le pays d'où ils venaient n'étant pas communiste.
Comme à l'ordinaire, on trouve chez Indridason, beaucoup de choses enfouies à ramener au grand jour, au sens propre comme au figuré.
On s'ennuie un peu...