Lu dans le bloc note du Désordre : Philippe de Jonkheere l’auteur a reçu « Tumulte » version papier envoyé par François Bon qui avait annoncé son intention d’en faire un livre. Ph. De J. se réjouit de la disparition des commentaires « ce bruit de fond » qui le gênait et même de celle des photographies pourtant prises par FB lui-même.
Comme si tout cela altérait la belle prose de son ami !
Je n’arrive pas à imaginer le texte de FB amputé de ces photographies qui convenaient si bien au texte, lui donnaient une couleur et en adoucissait la sévérité.
L’abandon des commentaires, ça me la coupe. Dans tumulte il y a bruit cacophonie, donc les paroles des autres. Si cela ne devait pas être, pourquoi une telle entreprise ?
Ph. De J. indique que ses propres commentaires lui ont même paru « une nuisance ».
Pourquoi donc nous suggère-t-on de proposer « une contribution » voire d’en »insérer une » ? Ceci est interprété comme une demande par les lecteurs et certains d’entre eux ont cru à un possible dialogue, et que leur collaboration était partie intégrante du texte. Leurs efforts sont supprimés.
Le texte, réduit à un monologue, me paraîtra frappé d’une sorte d’autisme : l’autisme de haut niveau bien sûr !
Qu’est-ce que l’autisme « de haut niveau » ? J’en ai entendu parler pour la première fois lorsque Elfriede Jelinek, prix Nobel de littérature 2004, a été invitée sur France-culture (A Voie Nue), et s’est présentée comme atteinte de ce mal. Les « autistes de haut niveau » ont le maniement du langage, et une grande supériorité intellectuelle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27Asperger
Elfriede Jelinek se disait ainsi atteinte pour expliquer la violence inouïe qui inonde ses textes et la valoriser. J’ai été peu convaincue. Ce « haut niveau » me fait penser à la France « d’en haut » par rapport à celle d’en bas, selon la formule de Raffarin, qui m'avait frappée.