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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 16:43

 

 

 

 

Voici la première réduction de pal :

 

 

 

Christian Bourgois, 105 pages.

 


 

 

Titre original «  Disquiet »

 

Une femme revient d'Australie chez sa mère en France avec ses deux enfants ; elle s'introduit par effraction mais est correctement accueillie par sa père et la vieille servante, dans la grand propriété où elle a vécu jadis. Son mari la battait. En même temps, le frère de cette femme, et son épouse Sophie arrivent de l'hôpital. Sophie a donné naissance à une fillette mort-née : Alice. Elle ne veut pas s'en séparer.

 

Le récit se déroule sur plusieurs jours, et concerne essentiellement les tentatives des divers proches de Sophie pour lui faire abandonner son bébé défunt et pratiquer un enterrement. Ainsi que l'essai de fuite du petit garçon Andy et de sa soeur sur le lac de la propriété à bord d'un canot.

 

Le narrateur créé la surprise et voile d'anxiété l'atmosphère, en décrivant les allées et venues et actions des uns et des autres avec précision, ne distillant qu'avec parcimonie des informations nécessaires à la compréhension. Les dialogues sont nombreux et courts se limitant souvent à des informations pratiques, ou à des formules relevant de la fonction phatique.

Le narrateur désigne la mère et les deux enfants en disant «  la femme »; « le petit garçon »; « la petite fille, » alors que leurs proches les appellent par leurs prénoms et qu'ils se nomment eux-mêmes entre eux. Par ailleurs le narrateur appelle les autres personnages par leur nom.

Sans doute veut-il par là montrer à quel point cette femme est devenue étrangère à ses proches ainsi que ses enfants qui les voient pour la première fois.

Mais c'est la famille tout entière que le lecteur appréhende de façon distanciée, comme s'il les voyait de loin. Pourtant l'on partage le désarroi des uns et des autres concernant la folie de Sophie, qui impose la présence de son bébé mort à tous, se demandant si elle est destinée à durer. La femme et ses deux enfants reste plus mystérieuse, on ne sait pas quelles relations complexes elle avait noué avec cet homme en Australie, ni s'il faut le craindre.

 

C'est avant tout un récit d'atmosphère, une vision du monde inquiétante, donnée à ressentir  à travers quelques jours d'une famille vivant une situation délicate, mais non désespérée.

 

Une écriture et un type d'atmosphère que j'affectionne particulièrement. La situation de deuil et son évolution sont décrites avec une rare justesse!

 

Lu aussi par Mango  Papillon et Lilly

 

 


 

Julia Leigh  Julia Leigh est australienne, née à Sydney, et âgée de 40 ans. Elle a publié un autre roman traduit en français " le Chasseur" que je commanderais un jour sur Internet , car il est introuvable en librarie.


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commentaires

M
ce roman m'a beaucoup intriguée, voire déroutée même sur le moment mais je m'en souviens très bien encore, ce qui est plutôt le signe d'un bon roman ! Le sort des enfants surtout m'avait touchée, je me souviens! 
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A
J'aurais bien aimé découvrir cette auteure, vu que la littérature australienne m'intéresse particulièrement depuis quelque temps, mais le thème de ce livre ne me parle pas trop pour le coup. Je vais voir ce qu'elle a écrit d'autres.
Répondre
<br /> Je crois qu'elle a écrit un autre roman. Celui-ci ne permet pas de découvrir l'Australie, ni la littérature autralienne! il se déroule en France, et  rien,  dans l'écriture de l'auteur,<br /> ne permet de savoir qu'elle est australienne...<br /> <br /> <br />
L
J'ai beaucoup aimé ce livre. Même s'il demeure un mystère pour moi, il m'a fait une très forte impression.
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<br /> Le mystère, c'est que l'on ne sait rien de précis sur le passé conjugal de l'héroïne. On sait beaucoup et peu à la fois : qu'elle était battue par son époux (mais elle dit une fois bizarrement que<br /> c'est elle qui le voulait, pourtant elle ne semble pas aimer les coups!), qu'elle a contracté ce mariage contre l'avis de sa mère, que le petit garçon veut tout de même avoir un contact avec ce<br /> père qui frappe sa mère, puisqu'il tente d'appeler en Australie. Tout cela ne renseigne pas vraiment...<br /> <br /> <br />
I
Je l'ai lu il y a presque un an et sans avoir beaucoup aimé, c'est un livre qui m'a fait très forte impression. C'est qu'il est réussi.
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<br /> Réussi,oui, je dirais cela, et je suis prête à en lire un autre, pas tout de suite...<br /> <br /> <br />
K
Ah que j'hésite! Pourtant il est court, mais pas joyeux joyeux...Hors sujet : c'est déjà bien mélancolique ta bannière. Déjà l'automne?
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<br /> Ce tableau de Böcklin me plaît en ce moment, il reflète mon humeur : la gaucherie de la femme, et son écrasement dans le paysage inquiétant et immense.<br /> <br /> <br />

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