( Titre original "The Minotaure")
Kirsten Kvist, 24 ans, vient passer un an en Angleterre pour se rapprocher de son ami londonien.
Nous sommes à la fin des années 60, elle se fait embaucher dans une famille bourgeoise qui possède une grand propriété dans l'Essex.
Elle est censée s'occuper du fils de la famille, estampillé schizophrène.
Kirsten a un diplôme de lettres et d'infirmière ( une combinaison plutôt rare) et s'intéresse à la pathologie mentale. Le " schizophrène" , John, a trente neuf ans, il ne parle guère , ne veut pas qu'on le touche, présente des symptômes obssessionnels. Il est gavé de médicaments par sa mère et le docteur de sa mère. Trois des soeurs, autour de quarante ans, sont aussi au foyer et se cherchent encore des amants et des époux . La quatrième a fait un riche mariage et monnaye chèrement ses services à ce petit monde sur le point d'exploser, rongé par les haines les rivalités et les frustrations.
La jeune fille observe avec curiosité les moeurs de cette famille provinciale qui lui semble un peu attardée pour l'époque.
La description des femmes de la famille,de leurs sentiments, mais aussi du pasteur et du peintre, est bien faite, agréable, crédible.
Là où Ruth Rendell n'aurait pas dû s'aventurer c'est dans le labyrhinte... ! Cette bibliothèque, qu'elle tente de décrire et son occupant, manque de souffle, car on est obligé de penser à des auteurs comme Borges ou Eco, voire Perez-Reverte( Club Dumas) avec qui elle ne supporte pas la comparaison.
Et le traducteur à dû saisir cela, qui a changé le titre pour mettre l'accent sur les conflits et les secrets familiaux ; en efffet c'est ce qui est le mieux vu.
Pour autant, ce roman n'est pas complètement raté. Il se lit avec plaisir...mais je suis très bon public pour cet auteur, et jamais très objective...