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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 09:06

an-wanda.jpg« Wanda » film de Barbara Loden. 1971.

C’est une femme qui a perdu son travail. Son mari a demandé le divorce. Il l’accuse de ne pas s’occuper de leurs trois enfants et embauche sa mère à lui pour s’acquitter de cette tâche. Effrayée, angoissée, Wanda , ne sachant comment s’en tirer «  accepte » de persdre ses droits au jour le jour. Elle finit par coucher sur le canapé du salon, houspillée en permanence par son ex-époux et sa belle-mère. Elle n’ose plus approcher ses gosses. Ne fait pas appel aux services sociaux. L Tibuanl lui retire la garde des enfantd et son mari la jette dehors ; il n’en a sûrement pas le droit mais elle n’insiste pas, des mois de persécution l’ont usée et elle s’en va . On la voit surtout de profil et tête baissée. A l’entreprise de couture où elle travaillait autrefois, lle se présente à nouveau, et se fait chasser. On lui devait plusieurs mois de salaire qui ne seront pas réglés. Elle s’en va erer à travers le pays . Pas loin, bien sûr. Ne pouvant trouver ni emploi ni gîte, elle se prostitue pour avoir de quoi manger et dormir au jour le jour. Ce sotn des soldats de rencontre qui lui assurent ainsi une survie provisoire. Elle ne demande jamais d’argent, laisse suelement entendre qu’elle a faim. Malgré des rapports répétés, ou pour cette même raison, elle n’éprouve jamais de plaisir.

La rencontre d’un « assureur » lui donne peut-être quelques espoirs. Mais quelques passes plus tard, il s’avère être braqueur de banque ; il accepte de la nourrir à condition qu’elle couche avec lui et lui serve de complice pour ses braquages. Lorsque ce grand dadais de cambrioleur lui donne quelque argent pour s’acheter deux robes qui ne lui vont même pas, elle exulte : sur le terrain vague attenant au centre commercial ; elle danse, elle n’a jamais été plus heureuse. Elle s’achète même un chapeau.

Il la quitte pourtant, très simplement et sans même le vouloir. Lorsqu’il se fait tirer dessus au cours du cambriolage d’un grande banque, un coup que, dans sa naïveté, il croyait pouvoir réussir.  De nouveau, elle est  seule, elle pleure ; de nouveau sans ressources.

Le lendemain, elle se prostitue à nouveau, à un militaire pour obtenir un repas et un abri pour la nuit…

 Le film est en focalisation externe. On ne rentre pas dans la conscience des personnages, surtout pas celle qui nous importe : Wanda. On ignore ses pensées. Son visage est indéchiffrable. Pour cette raison, et en dépit de son côté très flou qui s’oppose à la détermination de Mona (Sans toit ni loi) elle lui ressemble.

On la suppose dégoûtée par l’asservissement que représentait un mariage peut-être forcé :comme elle suit le homme pour avoir un toit et un repas, un peu plus si possible, on devine qu’elle s’est mariée de la même façon et n’a pas réussi à trouver d’intérêt véritable à ce destin. Elle n’est pas une rebelle. Lorsqu’elle a droit à un semblant de contentement narcissique, d’estime d’elle-même ( s’acheter deux robes et un chapeau), elle semble revivre. Ces moments sont rares.

 

 

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