13 septembre 2006
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Gunnar Staalesen : Le loup dans la bergerie.( 1977)
A Bergen ( Norvège), ville portuaire, le privé Varg Veum ( le proscrit), divorcé, morose, couvert de petites dettes, végète en attendant les clients. Un
avocat se présente qui veut qu’on suive son épouse bien plus jeune que lui … Veum refuse rapport à sa morale. Le lendemain, il reçoit un autre individu qui veut que l’on retrouve sa sœur et
bien sûr c’est la même femme. Cette fois, Varg, plutôt endetté, accepte.
Construit de la même façon qu’un Chandler dont il s’inspire, on note la même façon de décrire dans le menu une pièce où le narrateur vient d’entrer et la
personne qui s’y trouve avant de notifier à la fin de l’exposé que l’occupant est présent sous forme de cadavre. Ou vivant, si le lecteur suppose le contraire. La déprime du privé qui tourne en
rond dans son cabinet est très proche de Chandler aussi. Avec de l’aquavit en guise de whisky. Si quelqu’un y a déjà goûté qu’il me dise ses impressions…
En tout cas, le goût de ce livre n’est pas désagréable : Réflexions désabusées et cyniques sur la société corrompue (des années 70). Un certain sens de la
métaphore :
« Elle mâchouillait quelque chose de rose et posa sur moi un regard de poisson crevé… sa peau portait les traces de vieux boutons mais elle avait passé
l’âge des boutons. A la place elle y avait placé une mouche qui ressemblait à une crotte de chien sur la neige, mais elle avait son charme »
« Il voudrait bien revoir sa fille avant de refermer son parapluie ».
Une mélancolie sobre et ironique : « Le ciel était gris pâle, un peu sale, c’était un de ces jours gris sans visage, sans précipitation, qu’on
oublie avant de les avoir vécus à moitié ».
Des façons métonymiques : « la porte verte » désigne une maison close ou l’on échange de la drogue dans quoi notre détective va
rôder.