Logo-rallye long
Je marchais sur le boulevard lorsqu’une douleur aiguë m’a entamé la plante des pieds.
Serais-je devenue la petite sirène ?
Mes pieds étaient tellement endoloris que j'ai enlevé mes chaussures sur le trottoir. Sept petits cailloux ont roulé à terre.
Je les ai observés, des fois que ce serait des diamants bruts, des bijoux, quoi!
Hélas…
Je les ai enfouis dans mon sac, au cas où je rencontrerai un petit Poucet.
Quoique délestés de leurs fardeaux, mes souliers ne valaient plus rien. Je suis entrée dans un magasin de chaussures. Il n’y avait rien que des baskets, et les baskets, ce n’est pas très chou.
En cherchant bien, ma foi, une paire de tennis argentés étaient beaux à se mettre à genoux devant.
Je m’éloigne, chaussée. Une jeune fille m’accoste, au visage de hibou, vêtue d’un jean et d’un tee-shirt pas très chouette. Me disant qu’il lui manque une
basket et qu’elle n’ose revenir chez elle. Son mac le Grand-duc l’a rudoyée elle s’est enfuie en perdant une chaussure.
Si t’as un peu de religion tu m’offres la moitié de tes souliers, hulule-t-elle, soit ta chaussure gauche.
Non, rétorqué-je, va te faire voir au Paradis chez l’Abbé !
Et je descends discrètement dans la rue, sans payer, je n’ai pas un sou.
On me suit. C’est la fille-Hibou qui me braque un objet dur dans le dos.
-C’est quoi ce joujou ?
-Ne te retourne pas !
Elle me somme de lui donner une de mes chaussures. Sinon sa belle-mère et ses sœurs la tueront. C’est même pour cela qu’elle est armée. Elle m’effraie, mais je raisonne :
« C’est ridicule de braquer quelqu’un pour une godasse.
Toujours dans mon dos elle riposte, je n’ai rien, je n’ai rien à perdre.
Faux, pensé-je : on a toujours quelque chose à perdre : la vie.
Et quand on la perd on n’en sait rien.
Justement dans ce cas là je me préoccupais de la mienne.
Et le pou?
Ben, lorsque j'en vois un, je l'écrase...
Logo-rallye court :
Par une nuit noire, j’ai vu briller un bijou sur le Caillou, là où l’on ne mange de chou qu’à la crème. J’ai mis un genou en terre pour le ramasser. Un hibou me frôla en passant, et je lui attrapai la patte pour faire joujou.
Et le pou ?
Quand j’en vois un…