Un cimetière dans la banlieue de Madrid des femmes astiquent les tombes de leurs époux. Contrairement à leurs condisciples, Raimonda et Soledad font le ménage de celle de leur mère disparue dans un incendie quatre ans plus tôt. Raimonda est grande et pulpeuse Soledad triste et simplette. Elles se font aider de Paula, fille de Raimonda, adolescente de quatorze ans.
Augustina, cancéreuse, voit sa mort venir, et nettoie sa propre tombe. Elle aussi regrette la disparition de sa mère « la seule hippie » du village.
Les trois femmes vont rendre visite à tante Paula, qui a recueilli Raimonda enceinte lorsque sa mère ne voulait plus d’elle. Quelqu’un prend soin activement de la vieille dame on ne sait qui. On croit à un esprit. Ce fantôme s’occupe des rentrées d’argent de la vieille, de sa santé, et de la sienne propre. Il fait du vélo d’appartement.
Raimonda a un mari bon à rien, Paco, tandis que Soledad, célibataire, est coiffeuse à domicile. Alcoolique, porté sur les violences sexuelles, Paco tente de s’en prendre à Paula qui le tue avec un couteau de cuisine.
Raimonda considère ce drame avec le pragmatisme et l’énergie qui lui sont habituels. C’est un problème domestique difficile à gérer mais elle va s’en tirer ;
lavage du corps, transport de celui-ci dans le frigo du restaurant dont elle possède les clefs ayant accepté de surveiller l’endroit en l’absence du propriétaire. Puis transport en camion
avec une voisine complice ; toutes deux creusent avec un entrain de terrassiers une tombe dans un sous-bois, à un endroit que Raimonda désigne comme significatif et sur lequel
on en saura davantage plus tard.
Enterrement du congélocercueil.
Le fantôme qui s’occupe de la vieille Paula lui survit et se rend chez Soledad, se faisant transporter clandestinement dans son coffre de voiture : terreur de la pauvre femme ; l’esprit ressemble comme un frère à sa mère défunte et revendique cette identité sans dire pourquoi il est revenu hanter les lieux. Soledad la voit boire manger s’habiller lui fait une coupe et un brushing la prend à son service… mais le fantôme craint et espère rencontrer sa fille Raimonda avec qui elle doit s’expliquer à propos de graves secrets familiaux qui ont contraint la mère à disparaître…
Raimonda ouvre le restaurant pour reprendre du service et assurer les repas d’une équipe de tournage. Le soir c’est la fête et elle chante « volver » une
chanson inspirée d’un tango que sa mère lui fit autrefois chanter à l’occasion d’un radio crochet qui malheureusement ne lui valut pas d’être embauchée. Pendant ce petit récital émouvant le
« fantôme » en pleurs de la mère l’écoute au loin…
Cette comédie dramatique est moins sophistiquée que « La Mauvaise éducation ».
L’intrigue est simple, on devine très vite de quoi il retournera.
La présence d’un fantôme laisse espérer une atmosphère fantastique mais l’esprit ne terrifie que la pauvre Soledad.
La plongée frontale brusque sur les seins généreux de Pénélope Cruz en train de laver la vaisselle ainsi que son interprétation que l’on a comparée aux meilleures actrices italiennes défuntes ont fait l’admiration de la critique.
Je ne la trouve pas érotique le moins du monde.
Voilà une société de femmes où les hommes sont tous des violeurs incestueux abrutis alcooliques criminels : les femmes doivent faire leur justice et éliminer ces crapules.