Maudit soit Dostoïevski d’Atiq Rahimi
POL, 2010.
Rassoul est revenu à Kaboul, après avoir étudié à Leningrad, appris le russe, et être devenu fan de Dostoïevski. Kaboul est ravagé par la guerre civile. Talibans, Moudjahid extrémistes de tout poil contre simples citoyens. Rassoul travaille à la bibliothèque de l’université, il n’a pas d’argent. Pour payer son loyer, une chambre minuscule et visiblement pas très salubre, il va voir une vieille usurière qui lui doit des sous. Elle n’a pas voulu les lui donner et il l’a tuée.
Il se dit qu’il est en train de copier Raskolnikov dont il connaît bien l’histoire. D’autant plus qu’il est amoureux de Souphia…
Cela ressemble vraiment trop à Dostoïevski même transposé dans l’Afghanistan actuel, dont on a l’occasion sur 70 pages avant abandon, de déplorer la destruction épouvantable des populations…
La Compagnie des loups d’Angela Carter
Points, romans 1996.
L’auteur revisite les contes de Perrault en en faisant de vraies nouvelles. J’ai lu la première « Cabinet sanglant ». Une jeune fille de 17 ans au milieu du 20eme siècle épouse un vieux monsieur patibulaire contre l’avis de sa mère et de sa nourrice. Il a une belle fortune un château en Bretagne. Un homme plusieurs fois veuf…
Il la déflore, lui offre des bijoux et un trousseau de clefs avec la consigne de ne pas se servir de celle du petit cabinet bien connu…
La jeune fille est cette fois sauvée par sa mère ( et non par une sœur Anne) et un accordeur de piano, aussitôt devenu son petit ami, car il adore l’entendre jouer.
Je n’ai pas été surprise par ce traitement de la Barbe bleue. J’ai trouvé l’écriture choisie, riche, un peu précieuse. Je n’ai pas eu envie de lire le reste.
Cause des abandons : ces livres au demeurant très bien écrits, ressemblent trop à leurs modèles, et à mon sens, ne les renouvellent pas…