Dédié à son fils Charles (1961-1972)
1ere publication 1978.
619 pages. 44 chapitres titrés et trois parties.
Prologue ouvrant le roman : En 1968, au Musée National du Portrait à Londres. Trois personnages discutent nous ne savons pas très bien à propos de quoi.
Le récit rétrospectif qui suit, nous apprendra vit que ces trois personnes jouent chacun un rôle important dans l’histoire.
Ensuite, le narrateur nous transporte 15 ans plus tôt en 1953, à Blesford, un collège dans le North Riding Lands ( Yorkshire). Alexander Wedderburn y est professuer, mais il écrit aussi des pièces de théâtre historiques en vers « modernes » imitées de Shakespeare. Celle qu’il vient d’écrire porte sur Elizabeth 1ere et s’intitule « Astraea »( c’est l’année ou Elizabeth II va être couronnée). Alexander, à 35 ans, se considère comme « un embryon d’homme de lettres professionnel ». Sa pièce devra être montée en août. C’est une adolescente Frederica Potter, 17 ans, qui jouera le rôle d’Elizabeth jeune.
Elle est amoureuse d’Alexander, et sa préoccupation majeure est de perdre sa virginité. Ce qui, en 1953, peut paraître curieux… mais la famille Potter est plutôt spéciale dans l’ensemble. Le père Bill, directeur d’étude d’Alexander, chez lui tyran domestique, est une forte personnalité à la pesante morale agnostique. Stéphanie, la fille aînée, est résolument du côté du père. Bonne enseignante, pragmatique, elle se prépare à épouser Daniel Orton le vicaire de la paroisse.
D’un côté, nous avons ce couple rationaliste, voulant faire œuvre caritative, épris d’action sociale, dont nous suivrons le mariage à Pâques, et de l’autre les artistes Alexander et Frederica, tous deux au début d’une carrière que l’on suppose plus ou moins médiatique. Mais ces deux êtres ne s’entendent pas tant que cela. Plusieurs femmes s’intéressent à Alexander, qui, peu soucieux de s’engager dans une relation, n’a de vrai penchant que pour les femmes de fiction.
Et seul, le jeune frère de Stéphanie et Frederica, Marcus, n’est vraiment pas come tout le monde. Marcus, a des visions qui, méticuleusement décrites, nous apparaissent comme autant de tableaux plus ou moins abstraits et je dois le dire d’une certaine beauté. Il vit sans cesse dans un rêve éveillé, et n’a guère de contact avec sa famille. Un enseignant porté sur l’au-delà Lucas Simmonds, le prend pour un medium et veut le faire communiquer avec les esprits…
Pendant plusieurs mois, ces personnages et quelques autres évoluent, et le roman n’est pas exempt d’action, cependant, il s’agit surtout dans ce premier tome ( il y en a quatre) de planter un décor, démarrer des intrigues, et présenter les principaux personnages que nous suivrons encore s’ils nous conviennent. Pour ma part, c’est oui, je suis prête pour « Nature morte « le second volume.