Seuil Policiers, 2008.
Emilie vient d’épouser un homme grand fort et riche, ancien prétendant de sa sœur Anne. Elle vit dans un grand manoir proche de Paris,
où c’est déjà la campagne, avec ses bois et ses parcs…
Elle nage dans le bonheur, certes, mais ce type de natation s’appelle faire la planche.
Pour se distraire, elle fouine dans l’aile gauche du manoir délaissée depuis longtemps, pour y dénicher de quoi faire une brocante ou une vente de charité ; elle va trouver un placard avec une chaise rivée au sol, une ancienne nursery, un vieux piano désaccordé, des lettres anciennes de sa belle-mère qu’elle n’a pas connue, des lettres qui révèlent une situation de famille fort préoccupante… Et bien sûr cette petite porte que son mari lui fait promettre de ne pas ouvrir. Plus sympa que Barbe bleue il dissimule la clé, pour ne pas lui rendre les choses trop faciles…
En attendant de la trouver, Emilie va rendre visite à sa sœur Anne, une femme d’affaire qui officie dans un bureau cossu du seizième arrondissement. Et voilà que deux inspecteur de police débarquent dans le bureau : une femme a été retrouvée poignardée dans l’immeuble d’en face, dont la cour est voisine des bureaux. La sœur Anne n’a vu personne venir, mais Emilie va se passionner pour ce crime. Dommage qu’elle soit mariée, l’inspecteur qui ressemble à un boxeur ne lui déplaît pas. Elle rêve d’aider le Petit Cerdan, comme elle l’appelle, à faire la lumière sur l’affaire.
Sur le thème de Barbe Bleue, l’auteur a écrit un roman bien sanglant, où l’on saisit dès le départ qu’il ne faut pas trop la prendre au sérieux.
C’est un roman plaisant, plus humoristique qu’effrayant. Emilie a peur, mais le lecteur sourit et parfois rigole franchement. On se moque un peu de ce qui peut advenir, on goûte la saveur du propos. Les invraisemblances sont rachetées par l’ironie .