1935.
Voilà un roman de 350 pages environ qui ressemble beaucoup à ceux que je lisais entre douze et quinze ans d’Elizabeth Goudge ou de Rosamond Lehmann, voire des sœurs Brontë…
Sauf que ce n’est pas la même lande. Ici c’est la Cornouaille du nord, vers Penzance, des paysages arides et marécageux, des roches de granit aux formes étranges, qui évoquent les légendes arthuriennes. La description des paysages est très fouillée et, en dépit de nombreux événements romanesques, c’est avant tout un roman d’atmosphère. Les personnages sont assez convenus mais si bien intégrés au décor, qu’on les suit sans ennui.
Mary Yellan, vient d’enterrer sa mère et va rejoindre sa tante Patience et son époux qui tiennent l’auberge de la Jamaïque. On ne sait pourquoi elle est ainsi nommée, ce qui est sûr c’est que l’on s’ y approprie du rhum, sans doute venu de Jamaïque.
L’auberge, Mary le remarque dès le premier soir est un repaire de brigands, et son oncle Joss Merlyn, un tyran domestique alcoolique, qui persécute la pauvre tante. Et il a des complices, des sous-fifres et un chef ! Mary se dresse seule contre ces malfaiteurs, cherche à savoir ce qu’ils trafiquent, se perd maintes fois dans la lande, se confie à un prêtre albinos, s’intéresse à Jem le jeune frère de Joss dont on ne sait jusqu’à quel point il trempe dans de louches combines…
En bonne pâte de lectrice j’ai joué le jeu au point de ne rien chercher à deviner, de sorte que cette lecture fut très agréable.
Il me tarde de voir ce que Hitchcock en a fait....
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