Pocket, 2009, 694 pages.
Jane Howard, l’héroïne, a connu les affres d’une famille désunie. A l’âge d treize ans, elle a juré devant la énième querelle de ses parents, qu’elle ne se marierait pas et n’aurait pas d’enfant. Son père a quitté la maison ce jour-là pour ne plus revenir. L’un et l’autre parent ne cesseront jamais de lui reprocher d’avoir provoqué la rupture avec cette déclaration.
Jane quitte tôt la maison pour Harvard, a une liaison avec son professeur de thèse, mais l’affaire se termine mal … Plus tard elle tente de devenir trader pour changer de vie. Avec un doctorat de littérature ce n’est pas banal … et plutôt aventureux.
Bientôt elle a des ennuis à cause de son père, devenu escroc, qu’elle a aidé à quitter le pays. Puis elle se lie avec un cinéphile qui rêve de fonder sa propre agence de cinéma. Théo est un intellectuel comme elle, Jane le trouve passionnant quoique affligé de symptômes obsessionnels. Ils ont un enfant, et le jeune homme s’éloigne d’elle, pour monter une entreprise foireuse avec Adrienne Clegg une actrice intrigante vulgaire et sotte… Bien sûr Jane leur a prêté de l’argent et bien sûr elle se retrouve encore avec des créanciers sur le dos …
C’est à partir de l’apparition d’Adrienne Clegg que j’ai commencé à me lasser sérieusement du bouquin, soit à la page 300 environ.
Jusqu’ici j’avais avalé sans trop protester les aventures de Jane. Mais ce nouveau rebondissement m’a paru très artificiel et peu crédible. Comment son ami qu’elle présente comme intelligent et cultivé peut-il s’associer avec une femme aussi ridicule et peu tentante ? Il aurait pris une maîtresse normale c’eût été admissible. Mais là vu le portrait très chargé que l’on fait d’Adrienne … le comportement de Théo par la suite correspond de moins en moins à ce que l’on nous en a dit.
De plus l’auteur fait pleuvoir gratuitement des tonnes de catastrophes sur Jane, et l’on commence à passer les pages à grande vitesse. En outre l’auteur prend un fâcheux plaisir à faire durer des dialogues peu intéressants, et à lancer ses personnages dans des récits informatifs de leur situation qu’ils répètent à chaque nouvel interlocuteur !
Bref, on court aux derniers chapitres pour lire en diagonale la fin, on s’attarde sans réel plaisir à une nouvelle aventure de Jane devenue cette fois détective et justicière malgré elle… !
J’ai rarement connu D Kennedy aussi ennuyeux ! J’en suis à mon quatrième roman de lui, ( j’en lis un tous les ans en août) et les précédents, même s’ils possédaient des longueurs ne m’avaient point rebutée.
Là je dis stop ! Il tire à la ligne outrageusement…