Gallimard 1995, 280 pages
C’est le premier roman de cette auteure et j’ai commencé par le troisième Poupée volée, suivi par le second Les jours de mon abandon pour finir donc, complètement à l’envers, par son premier opus.
Delia, 45 ans, a perdu sa mère : Amalia s’est noyée dans la baie de Naples, vêtue de son seul soutien-gorge, un modèle aguicheur dont elle n’usait pas d’ordinaire.
Ces derniers temps, Amalia téléphonait à sa fille sans raison précise en riant de façon étrange et obscène ;
Delia s’installe dans l’appartement de sa mère découvre qu’elle avait repris contact avec son ancien amant, un associé de son père. Le passé revient.
Lorsque Delia était petite, sa mère le retrouvait dans le sous-sol d’une confiserie. Des déboires conjugaux s’en suivirent et Delia, n’y était pas pour rien, mais elle avait ses raisons. Mal remise d’une enfance perturbée, elle tient à son célibat.
La femme fait une enquête : l’ancien amant de plus en plus allumé et hardceleur , avec un beau brin de sénilité en plus, inquiétait même son entourage.
L’histoire est sordide les personnages vulgaires, fuyants, et à la fin du roman on n’a guère d’espoir pour Delia toujours plus proche de la défunte, amour et haine mêlés.
Dans ses trois roman Elena Ferrante s’emploi à créer une atmosphère déstabilisante avec succès. Sauf qu’ici le malaise est vraiment très fort, et à l’opposé des deux autres romans, la crise ne se résout pas, les personnages n’évoluent pas, le récit ne sort pas de la glauquerie.
Même si ce roman comme les deux autres, possède une grande qualité d’écriture, de belles métaphores, un langage cru maîtrisé, je ne suis pas sûre que j’aurais lu les deux suivants, si j’avais commencé par l’ordre chronologique ….