I giorni dell'abbandono, 2002
Gallimard, 2004, 225 pages
Olga doit faire face à un grave problème conjugal. Son mari, Mario la quitte pour une jeune fille de 18 ans sa cadette. Elle va d'ailleurs découvrir qu'il la voyait en secret depuis plusieurs années.
Son existence à Turin avec deux enfants de 7 et 10 ans Ilaria et Gianni,n'est pas de tout repos.
Olga n'a pas d'emploi, mais aucun problème financier ni de logement. Ce qui est déjà beaucoup, mais pas suffisant pour affronter l'adversité.
Cette femme laissée seule avec ses enfants, nous relate les étapes qu'elle a dû franchir pour se faire à la situation et revivre normalement.
Un cheminement difficile qui passe par l'abattement, la dépression, l'auto-destruction, la violence, des situations de panique, des symptômes de confusion mentale et quasi-démence, le refus obstiné de toute aide, des remontées d'enfance nauséeuses, et l'amélioration progressive de son mental.
Sur un thème très souvent traité, l'auteur sait se montrer originale et émouvante. Elle présente la situation à partir de petits faits parlants, une narration très concrète, vive et pleine de rebondissements.
La solitude, c'est une forme noire qui jaillit d'on ne sait où en pleine nuit et effraie la femme qui réveille les enfants et tue l'intrus. C'était un gros lézard noir...
Mais bientôt elle croira voir des fantômes : une femme abandonnée qu'elle croisait dans l'escalier, enfant, et qu'elle voit maintenant s'asseoir à son bureau et écrire.
Le jour où il est urgent qu'elle sorte de la maison pour appeler à l'aide, la clef ne tourne plus dans la serrure (elle ne fait plus qu'un avec le métal) et le chien, celui de son mari dont elle s'occupe à présent, se meurt : il semble que tout le mal qu'elle souffre et la violence qu'elle ressent se cristallise sur cet animal...
Une véritable réussite, un auteur que j'avais déjà découvert avec Poupée volée.