( The Spinning Man) USA. Gallimard (série noire) 2005 Très bien.
Un professeur de philosophie spécialiste de Wittgenstein est accusé d’avoir enlevé une lycéenne de seize ans, Joyce Bonner.
Agé de 49 ans, le professeur fait cours à Pearce University Pennsylvannie. Il a peu d’étudiants et aucun n’étudie sérieusement la philo. Ils prennent cet enseignement pour compléter un cursus où il manque des points…Il faut dire que le professeur, très bel homme, que les étudiantes aiment à contempler, est assez ennuyeux à suivre pour des novices.
Il semble désespérément normal. En dépit de sa bonne mine, il ne se souvient pas d’avoir couché avec une étudiante ! Seule perversion connue : s’être mis un jour du rouge à lèvres de sa femme… Il s’occupe sérieusement de l’éducation de ses fils, des jumeaux unitellivins de 10 ans. Sa femme Ellen travaille dans un institut d’anthropologie et tente d’exploiter le potentiel intellectuel des chimpanzés…
Et pourtant le professeur se retrouve menotté un soir et emmené au commissariat sous le regard médusé de ses garçons.
Il y a trois semaines que Joyce a disparu au parc d’Eastfield, et le jour de la disparition on a vu sa voiture dans le par et lui-même en train de surveiller ou d’admirer le lac…
Petit à petit soupçons, et étranges coïncidences s’accumulent. Le prof est aussi soupçonné par son épouse, il se retrouve isolé, ses fils perdent leurs amis, l’inspecteur Malloy ne le lâche pas, quitte à discuter sur Descartes et Wittgenstein pour tenter d’y voir clair. Le prof, lui, continue à réfléchir que peut-il être arrivé à la fille, comment se trouve-t-il impliqué ? Plus il réfléchit, plus il s’approche de la vérité, et plus il se met en position délicate…
Un délicieux roman d’enquête, plein de suspense, avec plusieurs personnages bien dessinés, pas pour les amateurs d’action, mais intelligent et bien conduit