Livre de poche policier
Dix-neuf personnes âgées ont été retrouvées mortes, sauvagement assassinées dans un petit village au nord de la Suède. L’équipe policière cherche encore à identifier les victimes, que Birgitta (juge de son état, la cinquantaine), vivant à Stockholm, se rend compte que le vieux couple Andrès, du nombre des victimes, furent les parents adoptifs de sa mère, à présent décédée.
Par intérêt pour le village où sa mère a grandi, et la vie qui fut la sienne, dont elle est restée à presque tout ignorer, elle se rend sur les lieux, profitant de quelques jours de liberté dans son emploi du temps.
Là-bas, elle furète dans la maison des Andrès, et y trouve un vieux journal intime, rédigé par un ancêtre de la famille, demeurant aux Etats-Unis.Un siècle et demi plus tôt, Il y était contremaître, et dirigeait des Noirs, des Indiens, et des Chinois, pour construire une voie ferrée.
Sans le vouloir vraiment, Birgitta se met à enquêter, trouve une vraie piste, alors que la police piétine.
Dans une seconde partie, le narrateur est un Chinois vivant au 19 eme siècle dans d’épouvantables conditions traité comme une bête. Après d'épouvantables tribulations, le voilà aux Etas Unis avec un de ses frère, sous la direction de James le contremaître du journal lu par Birgitta...
Ce récit débute bien comme un roman policier, avec une brillante scène de crime, et les trouvailles de Birgitta, sont pleines de promesses.
Ensuite, c’est davantage un roman historique, relaté par le menu. La vie du Chinois, en question, les mauvais traitements, le désir de vengeance, sa fréquentation de deux missionnaires qui lui sauvent la vie, l’instruisent, tout en le frustrant. Après ce très long intermède, pas inintéressant, mais où l’on délaisse l’aspect policier, l’enquête de Birgitta va reprendre, et le lecteur se réveiller d’une certaine somnolence. Mais là encore, le récit historique reprend vite ses droits : on nous détaille cent ans d’histoire de la Chine, avec pour héros, si l’on peut dire, des descendants du Chinois initial, et leurs querelles mortifères, au sein d’un régime corrompu. La fin tarde à venir. Elle n’est pas mal,mais il faut être patient. Le mobile des crimes n’apparaît pas clairement, la solution ne nous satisfait pas. Le récit historique est très documenté mais raconté de façon ennuyeuse à mon goût.
Mankell n’aurait pas dû vouloir jongler entre Histoire et récit policier.
Ni l’un ni l’autre n’ont ici à y gagner.
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