Préface de JL Mélenchon, Seuil, 2011
J Généreux analyse les politiques néolibérales de nos gouvernants européens, pour en arriver à une conclusion : les gouvernants qui se disent affligés de devoir prendre des mesures de rigueur, prétendent ne pouvoir faire autrement, et répandent l’idée que leurs pouvoirs sont affaiblis, n’ont jamais été aussi forts. Ce sont eux qui commandent la dérégulation financière, encouragent les spéculateurs à ruiner les états, dans le but d’accroître leur pouvoir. Le moyen d’avoir toujours plus de pouvoir sur les populations, c’est de les asservir, et on les asservit par toujours plus de pauvreté et de chômage, de moins en moins de pouvoir d’achat et de moyens de se cultiver. Le but de ces politiques néolibérales est de mettre en place des régimes autoritaires. Et ils y arriveront si on ne proteste pas efficacement.
Ceci concerne les classes laborieuses et une partie des classes moyennes, disons plus précisément les populations économiquement faibles, les smicards, et les précaires qui n’ont aucune chance de bien gagner leur vie…. c’est-à dire, j’imagine, la grande majorité de la population…
Les autres ( ceux qui vivent correctement voire bien ou encore mieux ) savent qu’ils ne seront pas touchés par les mesures d’austérité , n’ont c’est vrai, aucune raison de lire ce livre.
Pourquoi les gouvernants agissent-t-ils ainsi ?
A défaut de pouvoir sonder leurs intentions personnelles, l’analyse rigoureuse doit souvent se contenter de déceler la logique poursuivie de fait par les gouvernements " disait le même auteur dans la Grande régression. Ici, Généreux fait un pas de plus. Les gouvernants veulent asservir le peuple par goût d’un pouvoir renforcé. Les gouvernements socialistes ont accepté parce qu’ils sont lâches ou fatalistes.
J’avais découvert Jacques Généreux en 2005, et son ouvrage de l’époque m’avait convaincue de voter non au référendum. D’autres ont suivi et je réussis encore à suivre ( mais pas tout !) tant l’économie telle qu’on en parle aujourd’hui me laisse perplexe.
Jacques Généreux accompagnait Fabius en 2005, ce qui n’était pas une bonne idée à mon avis mais ceux qui militaient pour le non étaient peu nombreux ; maintenant, il est avec Mélenchon.
Je suis surprise, malgré l’intérêt de son étude, de ce titre « Nous, on peux ! » comme de celui de Mélenchon « Qu’ils s’en aillent tous ! « , que je n’ai pas lu.
A quel public s’adresse-t-on avec de semblables titres ?