Folio, 2009, 392 pages.
Février 1973 : lors d’une manifestation contre l’extension militaire du plateau du Larzac. Un manifestant s’empare d’une estafette, pendant l’absence momentanée du conducteur. Elle appartient à des types d’extrême-droite, et Salvador, ayant vu que le coffre est plein, espère y trouver des armes.
Le coffre renferme le cercueil du maréchal Pétain !
Au lieu d’abandonner quelque part le camion et son incroyable cargaison, il se confie à son ami Paul, et planque le cercueil dans le garage du « 34 rue Chevaleret ». Paul y vit avec une communauté de jeunes gens tous acquis aux idées à la mode du temps. Militantisme révolutionnaire, expériences de drogues hallucinogènes, pratiques d’avortement, sexualité dite « libre ».
On ne sait pas pourquoi ils ont décidé de garder ce cercueil. Il n’y a pas d’explication plausible à ce sujet.
Le groupe d’extrême-droite cherche bien entendu à le récupérer (ils avaient décidé de transporter clandestinement la dépouille du maréchal à Douaumont parmi les héros de la Grande Guerre). Les deux jeunes gens, bientôt aidé par un troisième, veulent les en empêcher ce qui donne lieu à une course-poursuite sur plusieurs décennies. Visiblement l’auteur veut nous divertir avec cette histoire, qui n’est pas drôle du tout. Les jeunes gens jouent le jeu de l’extrême-droite, accordant une importance exagérée au cercueil du maréchal et au cimetière où il devrait se trouver…
Pendant ces années, Paul, personnage principal (avec le maréchal) vivra sa vie sous nos yeux : il fait de petits travaux à mi-temps pour avoir le temps de penser. Et il pense principalement à Lena, une fille de cette communauté, qui lui donne du fil à retordre.
Il se récite aussi les lamentables sentences du maréchal, qui continue ses ravages, post mortem, de façon inattendue !
L’action se déroule de 1973 à 2007. De temps à autre, l’auteur livre le fil des événements politiques en un raccourci ironique.
Dans l’ensemble, c’est écrit de façon ordinaire, correct. Le constat est très pessimiste. L’auteur traite ses personnages de façon fort désinvolte. Des personnages un peu trop caricaturés. La critique sociale pratiquée m’a semblé superficielle.
commenter cet article …