Les chauves souris c'est mignon!
Belfond, 2009, 338 pages
En 1962 à Berlin est une prostituée Karla est assassinée d’une façon peu ragoûtante....
Le docteur Sterz , légiste, étudie aussi les chocs traumatiques chez les enfants, or la femme avait un garçon de dix ans Wolfgang, qui semble avoir vu toute la scène. Le docteur s’attache à lui, cherche à établir un contact, alors que la Stasi qui s’occupe de l’affaire, tient son coupable en la personne d’un américain Fresing et veut éloigner Sterz…
En alternance nous suivons les pérégrinations d’Andersen, qui vit à Paris en 2006. Il est informaticien pour le compte de Naturalis , une société qui s’occupe de vendre des pesticides soi-disant « propres ».
Dans ses moments libres, il se passionne pour les chauves-souris dont il élève une dizaine dans son grenier, et va surveiller la fin de l’hibernation d’un autre groupe dans un tunnel parisien. Mais voilà qu’un soir les chauves-souris du tunnel sont stressées. Plusieurs d’entre elle sont mortes et l’une d’elle le mord, lui l’ami de ces bêtes !
Outre le suspense correct, l’auteur a cherché à créer un climat poétique autour des chauves-souris dans la cathédrale de Bourges, et du personnage un peu punk à l'ancienne d’Ephémère…poésie peu originale, avec tout de même une certaine invention, et qui place le récit dans une catégorie « assez bon polars »
Malgré tout, on devine très vite voire tout de suite qui est l’assassin de Karla et ce qui a pu se passer dans ce cas précis. Ainsi que le statut du personnage d’Ephémère.
Le récit de Sterz à la recherche des deux enfants et poursuivi par la Stasi, est bien conduit.
On comprend que le docteur Sterz n’ait pas voulu incriminer Wolfgang alors même qu’il saisit ce qu’il a fait, dans le contexte où il l’a fait, mais n’aurait-il pas dû avoir l’occasion de lui dire que le crime qu’il a commis n’était pas moral : il aurait peut-être empêché l’autre crime dans l’école…
Les hommes n’ont guère d’imagination ! Pour eux les femmes continuent d’être soit des saintes soit des putes ( ou encore des « boudins » )Voir mon petit article sur la Maman et la putain in cinéma français...
Malgré tout AB***