Phébus, 518 pages, 2000.
Ellen Donnelly, américaine, est partie pour l’Irlande, quittant mari et enfants. Elle y est née près d’inishowen, péninsule du nord de l’Irlande, quarante cinq ans plus tôt. Enfant abandonnée, adoptée par une famille américaine, elle est devenue professeur de littérature anglaise et a tojurs nourri une passion pour sa patrie d’origine dont elle fut privée . Atteinte d’une grave maladie elle veut rejoindre Inishowen pour y rencontrer sa mère biologique.
Fortuitement, elle va rencontrer Martin Aitken, inspecteur de police à Dublin, qui a une bonne raison lui-aussi de se rendre dans ce coin sauvage et désolé.
L’action dure une dizaine de jours pendant la période des fêtes de fin d’année au milieu des nineties.
L’auteur a fait part égale entre dialogues, descriptions, et narrations à la troisième personne, entre humour parfois féroce, périodes contemplatives, situations burlesques et atmosphère dramatique. Et même un épisode purement mélodramatique, que je n’aime pas tant que cela, mais il est de courte durée. Donc, beaucoup de variété.
Les protagonistes vivent une histoire d’amour, plus réaliste que sentimentale. Ces deux caractères sont intéressants mais les seconds rôles ne déparent pas.
C’est un roman polyphonique, où l’on entend aussi bien les voix des personnages secondaires, le conjoint d’Ellen, ses enfants, son beau-fils, des policiers haut en couleurs. Tous les rôles sont bien tenus. Nous sommes plongés dans l’Irlande, son passé historique, récent et ancien, ses coutumes, ses chansons, ses routes...
C’est agréable ! Aucun romancier irlandais ne m’a encore donné autant l’illusion d’habiter son pays pendant la durée de la lecture.
J’ai lu ce roman sur le conseil d’Anis, et l’en remercie ! J’ai découvert un auteur.