Avec Olivier Gourmet( le ministre St Jean), Michel Blanc( le directeur de cabinet gaulliste, nommé Gilles)…Anne Azoulay ( Josépha la femme du chauffeur )
Un ministre des transports qui rêve d’être un prédateur sexuel symbolisé par une femme nue entre dans la gueule d’un crocodile. En politique cinéma, le crocodile c’est le Caïman, une sorte de Berlusconi.
Et le jour il rêve aussi, tout éveillé. Il se rêve moral, ne couche qu’avec son épouse, se rêve humaniste, proche du peuple, défendant des méthodes socialistes. Il va jusqu’à se faire bousculer par des chômeurs, puis s’invite chez son chauffeur, qui n’est pas du tout content et fait la tête.
Le chauffeur vit dans une caravane et ne sait comment construire sa maison. Il a une très belle épouse, Josépha ( la seule belle femme du film) .
Le ministre ne va pas lui construire sa baraque ni lui donner de l’argent ! Alors à quoi ça sert tout ça ? Du coup, il se saoule, et tente de faire fonctionner la bétonnière avant de s’écrouler dans les bras de son domestique.
C’est là que le rêve humaniste prend fin. Ensuit tout ira de mal en pis. Accident de voiture, décès du chauffeur, privatisation des gares contre son gré, discours non acceptés, trahison de son directeur de cabinet un gaulliste attardé, lequel cède à un certain Vosner (mauvaise caricature de DSK) qui dit que l’état « n’est qu’une vieille godasse qui prend l’eau ».
Puis c’est la fin ; tout le monde est content! les gares sont privatisées, le gaulliste écoutera toujours les discours de Malraux, et l’ex-humaniste pourra recommencer à rêver du Caïman.
Franchement, je me suis ennuyée! je ne vois rien de neuf dans ce film. Rien qui révèle quelque chose en politique que l'on n'aurait pas encore compris. Le ministre vit dans sa voiture le portable et l'ordi à la main,sans compter sa coache, la communication ( c'est à dire faire parler de lui, se montrer coûte que coûte) est sa raison d'être. Il n'est qu'une vaste opération de com'. Je me suis ennuyée à tel point que lors de l'accident de voiture, je me suis dit ouf c'est fini, il est mort, pourvu qu'il n'y ait pas les obsèques à supporter en plus...
Hélas non, ça repart de plus belle...
Seul, Michel Blanc et son côté nostalgique rétro d'une soit-disant belle époque, semble croire à ce qu'il fait...pas suffisant pour sauver le film.