Christian Bourgois, 598 pages.
Titre original : The Raising »
Une université américaine dans l’Ohio.
Craig étudiant de seconde année et Perry sont colocataires à la résidence Godwin Hall la plus ancienne du campus. Perry vient de la campagne ( Bad Axe, middle West) et Craig de la ville ( Massachussetts près de Boston).
Cette année s’annonce difficile. Au printemps, il s’est produit un tragique accident. Craig était en voiture la nuit en compagnie de Nicole Werner son amie( issue de la même ville que Perry) et l’auto s’est déportée. Nicole y a perdu la vie et Craig traumatisé ne se souvient pas de l’accident ni des circonstances de sa virée en voiture, et à peine des mois qui suivirent.
Il aimait passionnément Nicole et se reproche de l’avoir tuée .
Mais Shelly, une femme quinquagénaire, qui travaille à l’école de musique de l’université, a vu l’accident, appelé les secours, et sait que sa version des événements ne correspond pas à e qui fut relaté dans les journaux et communément admis. Seulement nul ne veut l’écouter !
L’événement a aussi bouleversé Perry, qui connaissait Nicole depuis toujours et en était épris , quoique ses relations avec elles soient différentes de celles de Craig.
Depuis la rentrée, plusieurs étudiants ont cru voir le fantôme de Nicole. Dont Perry, qui veut y voir clair et s’inscrit au cours de Mira, anthropologue spécialiste des rituels funéraires, des manifestations de deuil, et de tout ce qui touche à la mort. Mira ne croit pas aux fantômes, bien qu’elle ait vu de drôles de choses dans sa jeunesse. Sa vie est difficile entre un mari qui reste à la maison, et deux jumeaux dont elle n’arrive pas bien à s’occuper, en l’absence d’un personnel compétent.
C’est là un récit d’enquête ; les quatre narrateurs, Mira, Shelly, et les deux étudiants Perry et Craig, rivaux et néanmoins amis, vont se croiser, parfois s’affronter, réfléchir sur l’accident du printemps, revenir sur certains faits, évoquer la vie à l’université, et leur existence passée, quelquefois à leurs risques et périls. Nicole Werner, objet principal des investigations, faisait partie d’une sororité, organisée comme une véritable société secrète, aux rites étranges…
Voilà encore un très bon livre de Laura Kasischke, certains disent son meilleur. Aussi bon en tout cas que « A moi pour toujours, également très intéressant pour l’étude socio-psychologique de quelques personnages et milieux sociaux. L’intrigue est tout simplement passionnante et fort bien menée, les personnages tous très attachants, le propos intelligent. Je n’ai qu’un reproche à faire, il concerne l’épilogue un peu long et qui n’apporte rien au reste du récit.
Des liens:
Gammaphibêta , site de la plus ancienne sororité américaine.
D’autres billets sur les Revenants et de très bons!