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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 13:32

  Louise Wimmer

 

Film documentaire avec Corinne Masiero , presque seul personnage du film.

 

Louise, presque cinquante ans, est employée d’hôtel à mi-temps et fait des ménages chez une femme à peine plus âgée qu’elle. Il y a sept mois, elle a quitté le domicile conjugal, et fait une demande de logement social. L’appartement tarde à arriver, et Louise doit vivre dans sa voiture….

Outre le travail, elle en sort pour aller déjeuner dans une caféteria sans payer, siphonner de l’essence dans des réservoirs de voiture pour alimenter la sienne. Se laver dans les toilettes publiques, aux bain-douches, chez son employeuse. Elle voit son mari pour récupérer un chien pour sa fille. Le mari s’est trouvé une maîtresse. Il lui dit «  c’est toi qui est partie » … réponse de Louise «  Tu ne m’a pas laissé le choix ».

On n’en saura pas plus.

Si elle est divorcée, en tout cas, elle ne touche pas de pension alimentaire...

Louise a  aussi un amant ; on nous montre deux fois au moins leurs ébats. Gros plans, corps basculant dans des positions moches limite obscènes, halètements nombreux et insistants.  L’amant sait que Louise vit dans sa voiture. Veut-il lui proposer un hébergement ? Elle  ne le laisse pas parler et s’en va.

Elle voit sa fille cinq minutes pour lui donner le chien. La fille semble savoir que sa mère est dans une position délicate, mais visiblement elle ne veut plus fréquenter ses parents.


C’est un film hyperréaliste ; la mise en scène montre la réalité de la vie de Louise, sur le plan matériel et son corps très présent. On ressent la même chose qu’elle : enfermement dans la bagnole, dans la vie, dans l’incommunication. Les cadrages épousent Louise en gros plan et laissent le moins possible d’espace autour d’elle. Quelquefois une autre personne se trouve avec elle dans le cadre ; un autre corps, très proche, gênant, revêche, ou riant de manière un peu forcée : comme elle, Louise…

On a envie de dire «  des corps", plutôt que des personnes, dans la mesure où ce qui compte c’est la substance pesante des êtres humains, peu parlants.

Enfin, une séquence montre Louise en haut d’une colline, toisant le paysage au loin, en dansant sur un air de rock.

Il y a aussi le coup du rétroviseur : c’est le miroir de Louise, le seul qui lui reste. En fait c’est surtout le spectateur qui la verra reflétée par ce miroir, et entourée de lumières : des réverbères, des clignotants, des phares et des feux arrière de voiture. C’est à la lumière des réverbères que cette étoile là est née.

Personnellement, j'aimais bien Corinne Masiero dans le rôle du lieutenant Retancourt des téléfilms de Josée Dayan.Ce rôle là lui va moins bien...


Il y a très peu de contexte, et pas d’histoire pour expliquer le passé de Louise.  On ne connaît même pas ses pensées. La narration est en focalisation externe, et comme les paroles sont rares, on en reste à Louise avec ses gestes et ses problèmes matériels quotidiens.

 


Le spectateur est mis à rude épreuve…. !

Il n'a pas la possibilité de s'identifier à Louise, et il ne voit rien de captivant sur le plan de la photographie,ni en gros de la mise en scène,  donc il voudrait que le film le fasse rélféchir. Mais cela me laisse la tête vide. Je me suis demandé comment Louise pourrait payer le loyer d'un appartement, si elle ne peut pas assurer la location d'un garde-meuble??  

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