Presses de la cité, 2012, 533 pages.
Qui, de Lyse-Rose Carville ou d’Emilie Vitral, est l’unique rescapée du crash d’un Airbus Istanbul-Paris, venu s’abîmer dans le Jura sur le Mont Ter-rible, au début de l’hiver 1980 ?
Les deux petites filles inscrites sur la liste des passagers avaient chacune trois mois. Leurs parents ont péri dans l’accident. Il ne reste pour les identifier que leurs grands-parents paternels, qui les ont peu vus, et une grande sœur de six ans pour Lyse-Rose, un frère de deux ans pour Emilie.
Chacune des deux familles, persuadée que leur sang coule dans les minuscules veines de la miraculée, la réclament. Un procès a lieu, qui finalement reconnaît le bébé comme étant Emilie Vitral.
Les Vitral vivent à Dieppe, du commerce de frites et saucisses, dans un camion ambulant.
Les Carville sont très à l’aise financièrement, et Mme Carville engage un détective privé pour enquêter, espérant qu’il trouvera des preuves réelles de l’identité du bébé.
Crédule Grand-duc (c’est le nom du détective… ça ne s’invente pas ? Apparemment, si…) enquête à présent depuis 18 ans ! Car nous sommes en 1998. Bien des événements ont eu lieu, en rapport avec l’affaire, tragiques ou pas, et les protagonistes ont grandi ou pris de l’âge. Grand-duc n’a rien trouvé de significatif, la science en progrès depuis une génération, n’a pas donné de conclusions valables.
Et pourtant ce soir-là Grand-duc croit enfin avoir tout compris !
Mais le lendemain, il est retrouvé assassiné, laissant un cahier vert où il rend compte de l’affaire….
Voilà un polar français valable, qui se lit sans souffler. La langue est simple mais l’expression variée, les descriptions de lieux agréables, suffisamment pour que l’on s’y croie. Pas trop de phrases sans verbe.Pas plus que dans ce blog en tout cas. Quelques longueurs mais pas assez pour ennuyer. Il y a des chances que l’on soupçonne de quoi il retourne avant la fin, mais pas complètement, et cela ne nuit pas au plaisir de lecture.
Les personnages sont crédibles, le rythme assez alerte, des courses-poursuites, de l’action, un peu de sentimentalité mais pas trop, un peu d’humour.
A lire dans l'avion qui vous emmène en vacances, sur la plage, ou au cimetière, si vous n'avez pas survécu.