Incipit : une femme, la cinquantaine, sérieuse, concentrée, dans une grande prairie de hautes herbes, une femme qui vacille, ou qui esquisse un pas de danse, on ne sait…
Une femme et son fils. Lui arrêté à l’âge mental de 4/5 ans , mais il en a 17 ou 18. Ils sont liés par une relation fusionnelle qui trouve ses origines dans la haine et la culpabilité…
Le fils est accusé d’avoir tué Ah-Jung, une lycéenne que l’on a retrouvée assassinée en haut d’une terrasse surplombant la petite ville.
Une petite ville, un quartier pauvre, des ruelles glauques des maisons qui tiennent debout on ne sait comment.
La campagne aussi, ces prairies de hautes herbes, de vastes ciels…
La lycéenne avait des copains voyous et sortait avec n’importe qui. C’est ce que découvre la mère, qui s’improvise enquêtrice avec l’aide d’un ami de son fils. Ils formulent des hypothèses, interrogent des gens, cherchent des indices, le film a un côté « policier » très bien conduit. La mère encourage son fils arrêté à se souvenir du soir du meurtre, et il se souvient… de tout à fait autre chose, d’un autre forfait qui les concerne lui et sa mère !
Pendant ce temps la mère à force d’enquêter, arrive au témoin-clé qu’elle fait parler…et se trouve contrainte d’agir tout autrement que prévu.
Très ironique, cette dernière partie ainsi que la fin renforce les liens Mère/fils dans une inquiétante complicité.