1ere publication 1842 : Gogol a choisi lui-même l'ordre de parution de ses récits
mon édition est de 1999.
La Perspective Nevski
Cette avenue n’est pas l’équivalent des Champs-Elysées parisiens car on n’y trouve pas que des riches oisifs. Une bonne partie de la population de la ville y passe de temps à autre , des personnes de genres et conditions variées.
Cela donne l’occasion à l’auteur d’une satire sociale concernant divers groupes : des nobles, des fonctionnaires, des allemands et des femmes.
La description s’interrompt pour laisser place au récit narrant les différentes destinées de deux jeunes hommes qui ont chacun voulu suivre une femme à leur goût.
Piskarev le peintre a suivi une jolie brune. Il se retrouve dans un bordel vétuste à un troisième étage avec des rombières et sa nouvelle copine qui fait partie de cette engeance, lui propose une passe. Il se sauve et rentré chez lui, sombre dans un rêve stupéfiant....
Réveillé, Piskarev décide de retourner dans cette maison de tolérance. Sa brune est à peine dessaoulée. Lorsque Piskarev lui propose la mariage et une vie honnête, elle refuse, ne voulant pas faire la bobonne. Soi-disant que la prostitution c’est mieux…
Pigirov, lui, a suivi une blonde. Il est fonctionnaire, son destin sera burlesque et non tragique. La blonde est mariée à un cordonnier allemand. Pigirov tourne autour d’elle se fait faire des bottes extravagantes, par le dit cordonnier, s’introduit chez lui le dimanche, pendant qu’il est au cabaret....
Le Portrait
Un jeune peintre encore en apprentissage achète chez un brocanteur le portrait d’un homme portant des vêtements asiatiques. Ses yeux semblent vivants. Hanté par le personnage qui paraît sortir de sa toile, le peintre est troublé, et sa confusion augmente lorsque, son logeur venant réclamer le loyer qu’il ne peut pas payer, il trouve mille louis d’or entre la toile et le cadre.
Devenu riche, le peintre fait des portraits à la mode de nobles, et de hauts fonctionnaires, et son talent ne se développe pas. Après des années d’oisiveté, il tombe malade et meurt non sans avoir regretté son talent disparu et été longuement tourmenté par le cauchemar du tableau.
Ses biens sont vendus aux enchères : un jeune peintre veut s’approprier le tableau maudit et explique que le modèle était un vieil
usurier connu pour porter malheur. Quiconque lui empruntait même une petite somme sombrait dans la misère et on l’appelait le Diable.
Peu avant sa mort, il demande au père du jeune homme de le portraiturer. L’artiste se rend compte que les yeux sont trop vivants il prend peur et refuse de terminer le portrait…l’artiste cependant ne réussit plus à peindre que des gens au regard diabolique. Il se défait du portrait. Le nouveau possesseur sombre dans la déchéance. Le tableau passe entre diverses mains toujours causant le malheur. Le fils du peintre avait ordre de son père, de récupérer le’objet et de le détruire. Ce qu’il fait…
Le journal d’un fou
Burlesque et tragique.
Un petit fonctionnaire amoureux de la femme du patron perd la tête. Il entend la chienne de la jeune fille s’entretenir avec une chienne amie en russe et parler des lettres qu’elle lui envoie. L’amoureux subtilise le courrier et apprend que la fille va faire un riche mariage et qu’elle le considère lui, comme un débile.
Il sombre dans la mélancolie, ne se rend au bureau que pour proclamer qu’il est devenu roi d’Espagne, se fait interner, croit voir dans les autres malades ses sujets, se sent persécuté, rêve de gagner une autre la nète… Le journal s’étend sur plusieurs mois…
Le Nez
Cette nouvelle est la plus célèbre.
On la tient avec raison pour la plus originale.
C’est un barbier qui trouve un nez à côté de son petit pain du matin. Sa femme prétend qu’il l’a arraché à un client dans son entrain ! Inquiet, le barbier se débarrasse de l’objet encombrant en le jetant dans le fleuve. Il a été vu…. Un haut-fonctionnaire se réveille sans nez… mais aucune plaie n’indique de blessure. Détails comiques : il cache son visage dans un foulard, va à la poste faire passer une annonce, pour faire rechercher son nez ! Il fait venir le médecin qui n’en peut mais...
Entre temps, le nez a été repêché et le barbier emprisonné. Le propriétaire se le recolle craignant qu’il ne retombe… on remarque l’absence de violence : le barbier a le nez de son client. Il ne l’a pas arraché. Pourtant il avait des raisons de lui en vouloir …
Le Manteau
Il manque une partie du Manteau dans mon exemplaire fort décati! je parie que c'est Saint-Martin qui s'en est octroyé la moitié! Il ne faut plus se gêner...!
Un bon recueil qui me donne envie de lire un roman de l'auteur ...
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