Rouergue (Noir) 2011.
344 pages.
Fin 1937, pendant la guerre sino-japonaise, Hong Shaozu, charpentier de son état s’installe à Nankin avec ses sœur s, son beau-frère instituteur et sa petite nièce, sous la protection de ‘l’université notamment de la directrice, qui a prêté des locaux pour que les anciens étudiants s’y réfugient avec les leurs.
Le général Tchang Kai Chek a fui, et la ville est livrée aux armées japonaises…
Lors du massacre de Nankin, les japonais débarquent chez Hong, et se rendent coupables d’épouvantables exactions. Hong et son apprenti sont réquisitionnés pour fabriquer des cercueils, destinés aux soldats japonais, car les chinois eux finissent à la fosse commune.
Au début de 1938, un gradé nommé Omura et ses subordonnés, les emmènent tous deux faire une besogne encore plus effroyable que d’ordinaire. ..
Cinquante ans plus tard, Thomas Kessler journaliste parisien pour le China Daily, travaille à Pékin. Son collègue Donald Wu lui donne pour mission de retrouver Omura ce criminel de guerre qui a participé de façon odieuse au massacre de Nankin. Omura, non content d’avoir fait des milliers de victimes, s’est emparé d’une grande quantité d’objets précieux.
Thomas part pour Tokyo. Avec l’aide d’un autre collègue Mizano, il recherche des descendants survivants d’Omura, mais aussi de ses victimes, avec une sinistre photo publiée dans un journal où un officier, le criminel présumé, pose avec en arrière-plan, une rangée de « massacres » ( têtes coupées).
Ils vont interroger Sendogu, nonagénaire, qui a été l’ordonnance d’un Omura, et son fils Ichiro.
Tous deux s’occupent d’un dojo, sont spécialistes de Kendo, attachés aux valeurs traditionnelles du Japon, proches des milieux d’extrême droite, et sont fiers de leur aïeux…
Un roman historique, pas vraiment policier, à la narration impeccable, qui renseigne sur la guerre sino-japonaise.