Titre français " Une Mort esthétique"
Penguin 496 pages
Rhoda 47 ans, consulte en chirurgie esthétique le docteur Chandler-Powell. Une cicatrice lui défigure le visage, infligée par son père ivre lorsqu'elle avait seize ans.
Pourquoi l'enlever maintenant ? S'enquiert le docteur.
Je n'en ai plus besoin affirme la patiente.
Phrase énigmatique!
Rhoda est aussi une femme énigmatique dont on sait peu de chose. Elle n'a guère de famille et s'en tient à distance. Pas d'enfant ni de relation intime, juste un ami bien plus jeune, Robin, comédien raté, homme d'affaire raté, dont elle apprécie la compagnie, qu'elle aide financièrement, dont elle écoute volontiers les divagations.
Nous savons aussi depuis la première phrase que Rhoda sera assassinée juste après son opération dans trois semaines et demie.
Elle a choisi de se faire opérer dans la clinique privée du docteur à Stone Cheverell dans la Dorset. Un de ces endroits magnifiques dont PD James a le secret. Le manoir est flanqué de deux petits cottages où vivent certains des futurs suspects : l’assistant du docteur Marcus aux sentiments ambivalents pour son maître, sa sœur Candace qui n’aime pas que cette Rhoda vienne rôder.
par chez eux, l’intendante Hélène tout aussi mécontente de cette patiente,
Tout autour un champ est planté de pierres tombales en cercle, au milieu une plus grande est celle d'une jeune femme Mary Keytes, brûlée comme sorcière trois siècles plus tôt. Le lieu est quelque peu maudit....la jeune servante Sharon est littéralement fascinée par cette sorcière, on se demande bien pourquoi…
Journaliste d'investigation, Rhoda a soulevé pendant sa carrière brillante quelques lièvres et ne s'est pas fait que des amis...
Ce n'est pas le meilleur PD James mais ce roman a des qualités. Il se lit sans ennui. Sauf les affaires de cœur de Dalgliesh ( un mariage rien de moins!) et celles de Kate Miskin ( rupture évidemment) qui m'ont absolument gonflée...!
J'ai bien aimé qu'au moment d'être assassinée Rhoda croit voir en son agresseur, (dont elle ne sait rien pas plus que nous…) le fantôme de son père défunt qui lui reproche d'avoir fait enlever la précieuse cicatrice....