Le Masque, traduit del’anglais, 305 pages.
Dans un collège privé quartier de Sainsbury, un professeur d’histoire, Samuel Szajkowski , a tiré sur la foule des élèves et collègues lors d’une réunion globale et tué trois élèves et une professeur avant de retourner l’arme contre lui.
Lucia, jeune inspectrice de police enquête pour savoir ce qui a pu causer un tel drame. La version officielle que Szajkoswki était psychopathe et qu’on l’ignorait semble bien commode et ne suffit pas comme explication.
Le récit est constitué des réponses ( et non-réponses)faites à Lucia par les différents témoins qu’elle interroge : le directeur de l’établissement, le prof de sport TJ, (qui tous deux détestaient le meurtrier –victime), les parents d’un des gamins décédé, petit chef d’un groupe de persécuteurs impunis et même apprécié des adultes, des enfants du collège, victimes de persécution, et, pour apporter des nuances, l’ex-amie de Szajkowski, sa sœur, d’autres témoins …
Lucia se sent proche du meurtrier-victime, car au commissariat où elle travaille, un de ses collègues la harcèle sexuellement de la plus ignoble façon, et jusqu’à la violence, avec l’assentiment du patron, tandis que deux des autres inspecteurs ferment les yeux , le dernier tentant timidement de lui venir en aide….
Une société de haine, racisme, abus de pouvoir, duplicités, ignorance, tout cela s’étale sous nos yeux, dans un style oral cru, maîtrisé, mais avec beaucoup de répétitions , comme si l’on voulait nous enfoncer quelque chose dans le crâne.Le narrateur réussit à créer un sentiment de fort malaise.
Surtout si l'on est femme, on ressent très bien, presque physiquement, la situation intenable de Lucia, coincée dans son commissariat, aux prises avec des sales types qui se croient tout permis.
C'est un homme qui a écrit le roman(né en 1976), et ses remerciements la fin du roman s'adressent principalement à des femmes.
La plupart des témoins sont odieux, sinon bêtes, et l'on n'a pas grand chose à espérer d'une telle société.