Hodder paperback, 2005, 592 pages.
titre français : La Mort dans les bois
Adam Ryan, 12 ans jouait dans la forêt avec ses amis Jamie et Peter en août 1984.
Le soir venu, on le retrouva agrippé à un arbre, du sang dans les chaussures. Ses amis avaient disparu et il ne se souvenait de rien.
Ainsi prit fin son enfance insouciante à Knockaree, petite ville de la banlieue dublinoise.
Vingt ans plus tard, Adam a changé de nom, se fait passer pour un Anglais, et tente de vivre, tantôt sans son passé, tantôt avec des réminiscences insistantes. Sous le nom de Rob, il est devenu inspecteur de police. Son métier l'entraîne à nouveau sur le théâtre de son ancien traumatisme. Katy, une petite fille de douze ans est retrouvée assassinée dans cette même forêt, par des archéologues qui travaillent sur un chantier de fouilles. Le corps gisait sur une tombe druidique, un autel pour d'anciens sacrifices.
Avec l'aide de Cassie sa collègue préférée, à qui il a confié son aventure passée, Adam enquête, et malgré lui, cherche un lien entre cette affaire et celle, non élucidée, à laquelle il s'est autrefois trouvée mêlé.
Pour me replonger dans un bain d' l'anglais, j'ai choisi un peu par hasard, ce roman dont l'écriture paraissait assez simple, et l'intrigue prometteuse.
Voilà qui s'est révélé un vrai pensum! Bien que l'enquête criminelle portant sur l'assassinat de Katy soit correctement menée et plausible, le roman croule sous les répétitions et redites inutiles, interrogatoires interminables, nombreuses fausses pistes, qui se prolongent bien après que le lecteur les ait abandonnées.
Les dialogues aussi paraissent longs. Tous les éléments de dialogue sont rapportés, même les plus dénués de signification.
C'est peu de dire que Tana French tire à la ligne! Les longueurs ne font que souligner la faiblesse psychologique du propos, qui, avec un texte plus court, ne m'aurait pas vraiment gênée.
Lorsque Adam passe une nuit dans la forêt, et se remémore la dernière journée passée avec ses amis, pour tenter d'avoir un souvenir ou de trouver un indice, c'en est trop pour lui, et il s'enfuit, poursuivi par les fantômes, de sa propre terreur. Ce passage ne m'a pas bouleversée; j'ai même ressenti de l'irritation contre Adam. Il m'a énervée aussi à se laisser séduire plus que de raison par une jeune fille aux ruses assez minables...
L'enquête d'Adam sur la disparition de ses amis serait une très bonne chose si cette affaire classée se résolvait elle aussi. Or il n'en est rien!
Cette déception infligée au lecteur ne devrait pas exister dans un roman policier, ou un thriller psychologique...
Sauf si l'auteur écrit particulièrement bien! Un exemple me vient à l'esprit : dans son roman « La Lune sous le caniveau », David Goodis ne donne jamais la solution de l'énigme ( on ne saura pas qui a violé et désespéré sa sœur, on en reste aux suppositions) et cela ne nous manque pas, car le récit est poétique et davantage focalisé sur l'ambiance que sur l'enquête.
Dans ce roman là, l'ambiance joue aussi un rôle important, mais Tana French n'écrit pas si bien que cela, et de ce fait, on attend autre chose qui ne vient pas.
La lecturede Karine qui a aimé davantage que moi. Le roman lui a rappelé Dona Tartt " Le Maître des illusions".A présent, j'ai l'impression de ne pas avoir tout assimilé...