Gallimard ( Noire) Evidence of Blood 1991
Traduction 2006, 402 pages.
Kinley est de retour à Sequoyah petite ville de Géorgie dans la chaîne des Appalaches.
Un bel endroit rude et englué dans le passé.
C’est là qu’il a passé son enfance et adolescence auprès de sa grand-mère Grannie Dollar qui lui racontait de terribles histoires de meurtres.
Devenu adulte, Kinley en a fait son job. Il est devenu écrivain, racontant des romans de meurtriers tortionnaires, psychopathes basés sur des faits réels. Il aime rencontrer les meurtriers et a même assisté à une exécution capitale après avoir suivi un criminel qui a exécuté toute une famille.Cet itinéraire n’est pas sans rappeler De sang froid et Capote. Ou encore L’Adversaire et Emmanuel Carrère.
Lorsque son ami Ray Tindall meurt, Kinley revient sur les lieux de son enfance. Il découvre que Ray ( shériff du lieu) retravaillait une affaire classée. Celle du meurtre vingt cinq ans plus tôt, d'une jeune fille de seize ans, dont le procès a été bâclé. Celui que l’on a envoyé à la chaise électrique était peut-être innocent en dépit de preuves accablantes…
Cette enquête va le mener plus loin qu’il ne croit…
Dans l’ensemble je me suis intéressée à ce roman, tout en regrettant que l’esprit de Kinley occupé essentiellement des psychopathes dont il a eu à s’occuper pour ses livres, se borne à détailler leurs comportements.
Le roman présentait en exergue une belle citation de Dylan Thomas
« la main qui agite la surface de la mare / Remue la vase ; elle fait se lever le vent/ Battre la voile de mon linceul. Et je suis impuissant à dire à l’homme qui se balance à une corde Combien de mon argile est pétri le bourreau. »
J’attendais un roman plus littéraire. Il est bien écrit mais n’a pas de qualités de ce genre. En outre la façon dont Kinley trouve la clé finale de son énigme est plutôt invraisemblable, alors que le reste est très rationnel !