Rivages /Noir 2012 598 pages.
De 1937 à1942, le parcours de Louis Danzetti, interné à l’asile de Murmont ( Lot et Garonne), et qui passe son temps à échafauder des plans d’évasion, dont l’ultime, nous le savons dès le prologue, semble avoir porté quelques fruits.
Il a 17 ans, Louis, lorsqu’il fait connaissance avec l’asile. Retrouvé nu et couvert de sang, dans une cabane de pêche, entouré des cadavres de ses mère, sœur et beau-père, tous trois tués par balles , le beau-père ayant hérité en plus de nombreux coups de couteaux, le jeune homme est déclaré coupable par l’adjudant Alfred, grand ami de son beau-père. Interné à Murmont, il est livré aux bons soins de l’infirmier Cloporte et de ses adjoints Black and White. A l’asile, il va connaître le département des »agités et criminels » (pas spécialement fous mais délinquants notoires et sadiques) puis le monde des débiles et séniles : là, c’est plus cool, et il rencontrera Jésus. Grâce au psychiatre Bronstein, Louis est embauché comme gestionnaire de l’établissement ; à lui de composer avec l’infâme directeur ! Puis la guerre arrive, et l’hôpital est réquisitionné par les nazis…
Un ensemble vif, enlevé, plein d’action et de suspense, de l’humour très noir, du burlesque, des scènes surréalistes, quelques longueurs, mais se lit avec plaisir. On pense plus d’une fois au cinéma de Tarentino, notamment pour ce personnage d’officier national-socialiste. Ainsi que certaines scènes héroï-comiques. L’auteur est cependant psychologue clinicien et s’inspire de faits historiques.