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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 10:37

Le nouveau pape se débarrasse de Cesare Borgia, et reprend le contrôle des villes qu’il avait conquises ; facilement depuis que Cesare n’est plus soutenu par son père ; ni par le roi de France ; ni par les d’Este de Ferrare ( Lucrèce va voir le pape et lui fait in discours intelligent mais en vain) il le fait même emprisonner et lui intente un « procès » : Machiavel et Alexandre Farnèse le défendent avec brio, Giulia le charge, Cesare se défend avec force, et rien n’y fait : Jules le remet en prison. Cesare s’échappe (avec l’aide de Farnèse ? ou malgré lui ? pas compris … et celle de Machiavel) Arrivé à Sirinalia, près de son cadet exilé Gofredo( a toujours l’air aussi niais…), il est à nouveau fait prisonnier et embarqué pour l’Espagne, contraint de servir le souverain de ce pays.

Vanozza est jetée à la rue nue, le conseiller fidèle de Cesare la récupère. Giulia et Alexandre se querellent comme à l’ordinaire, mais s’en sortent bien : leur habileté leur permet de rester au service du nouveau pape, pourtant farouche ennemi de feu Rodrigo. Alexandre répète tout le temps à Giulia « c’est à ta chatte que je dois mon poste ! » ça le fait marrer. Il a réussi à exister par lui-même. A Ferrare, Lucrèce met au monde un deuxième enfant qui ne vit pas plus que le premier. On enterre aussi le vieux duc de Ferrare ; Alfonso lui succède. Les frères d’Este se querellent, Lucrèce joue un rôle conciliateur. Nous sommes en 1505.

Cesare a donné l’impression fâcheuse de ne pouvoir s’en tirer après le décès de Rodrigo ; d’avoir été un fils à papa en quelque sorte. Sa cruauté ne l’empêche pas d’être très sentimental, de tenir souvent des discours à l’eau de rose ; mais la cruauté et le sentiment cela va bien ensemble. On attend avec impatience la fin de Cesare ( ce sera pour le 27 et une terrible belle bataille nocturne avec lune scintillante, on espère ) ; pour l’intelligence, c’est à Giulia et Alexandre que je décerne la palme.

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 10:03
Games of Thrones saison 2  1-6

Beaucoup de sang, les têtes roulent à terre, les pendus ne se comptent plus… on attend avec impatience que l’infâme petit roi Joffrey (sanguinaire, pervers…) se fasse raccourcir à son tour( même sa mère ne serait pas complètement contre…) ce serait une entreprise de salut public, mais on nous rallonge la sauce. Le type à la couronne de cerf ( Renly ?) se fait occire d’une façon originale par une créature noire dont vient d’accoucher la sorcière The Red Woman ; je parie que Pierre Dac et son compère Francis Blanche, auteurs d’un sketch célèbre sur la magie, eussent été jaloux de ce numéro !

Inconsolable, c’est la grande Brienne ( deux mètres de haut, une sacrée carrure)qui se met au service de Cat Stark. Le fils à maman, Robb, peu soucieux de faire la guerre, s’éprend de l’infirmière ; La jeune Ariah se retrouve servante du grand –père Lannister. Elle apprend que son maître à la tête d’une armée va partir combattre les Stark ; elle les suit avec sa propre équipe ( dont le jeune forgeron Gendry).

Un certain Theon( que je n’avais pas vu venir) s’empare du château Winterfiel il ne réussit pas à faire prisonnier les deux petits Stark ( enfuis avec la sauvageonne strabique, le géant, et un autre protecteur). Qu’à cela ne tienne, il pend deux autres gosses les faisant passer pour ceux-là. Ses hommes font semblant d’y croire.

Tyrion, devenu main ou nain du roi, se révèle bon politique, et toujours humoriste, mais n’a que peu de pouvoir. Il sauve la pauvre cruche de Sansa d’une mort certaine ( sans compter le viol) ; il protège son amoureuse Shae. Il anticipe la bataille qui va se livrer…

Jon Snow, beyond the Wall, progresse vers les sauvageons du nord avec le reste de la Garde. Le voilà aux prises avec Ygrit, une des filles de ce peuple. Comme elle lui fait du gringue, il ne la tue pas ; elle se sauve, c’est lui que voilà prisonnier. On voit gros comme ça arriver la romance.

Au sud, la mère des dragons, ( Dannerys? Kahleesi?) ne sait à quel mercenaire se vouer, pour partir conquérir la couronne à laquelle elle tient. Jorah est son protecteur, mais elle veut pas coucher avec ; un grand black de contrebandier à fait son apparition mais elle s’en méfie de même. Les triplés dragounets grandissent. Puis voilà qu’ils sont kidnappés ! Et plein de têtes ont encore été séparées des corps… la reine des dragons est une blonde et ce n'est pas ce qui j'aurais voulu...

Ce que j'adore, c'est le côté road-movie, tous ces gens qui font la route, chassent pour manger , devisent sur les chemins, font des rencontres hasardeuses dans les forêts...

Games of Thrones saison 2  1-6
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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 09:40
Game of Throne, saison 1 épisodes 1-4   ***

maintenant que sont presque arrivés les frimats, on se vautre devant la TV avec du chocolat à mordiller, et un enregistrement du Games of Thrones prêté par P. Moi, qui n'ai jamais réussi à dépasser la page 50 des rois Maudits, j'ai craint de ne pas m'intéresser à cela. Mais les images, ça change tout! Et les paysages sont très bien.

Pays de Westeros : une noble famille les Stark de Winterfiel : le père ( Edddard) , la mère ( Catelyn), deux grands garçons ( qui ne semblent pas devoir jouer un rôle important), la grande fille de 13 ans Sansa, nunuche, longs cheveux goût pour la broderie, la fille cadette Arya ( garçon manqué, goût pour les armes) ; le petit dernier ( Bran, grimpeur invétéré escalade la façade du château en se jouant).

Jon Snow (le fils bâtard, surnommé le bâtard du nord) beau garçon à l’air tourmenté, préposé à devenir Garde du Nord. Il risque de rester puceau, un beau gosse comme ça si c'est pas malheureux! mais bon, il va tomber sur un genre de reine des neiges à coup sûr...

Les enfants Stark de Winterfiel ont chacun un loup, depuis que dans la forêt, on a trouvé une louve énorme abattue, et six petits chiots. Celui de Jon est albinos. Ils grandissent vite et vont être efficaces pour veiller sur leurs maîtres qui en ont bien besoin.

Les gardes du Nord surveillent le Mur qui sépare le royaume de Westeros nord du Grand Nord où la neige tombe en permanence dans la grande forêt… à l’ouverture du 1er épisode, des gardes du Nord tombent sur des cadavres inanimés, notamment une fillette qui ressemble à une poupée et bouge encore après décès. Des gardes se font décapiter ( par des créatures surnaturelles ou non ?) et l’un d’eux s’enfuit. Du coup il se fera décapiter par Eddard pour avoir déserté.Comme entrée en matière y' a pas mieux;.

Au sud de Westeros, il y a les Lannister de King's Landing: le roi des Sept Couronnes, Robert, un gros type bon vivant, et un peu vulgaire, qui fut un grand soldat autrefois. Il est marié à Ceirsey une belle blonde boudeuse mais ils ne se causent pas. Ceirsey entretient un commerce sexuel avec son frère Jaime : ils ont eu trois enfants, dont Joffrey, héritier du royaume, qui passent pour être les enfants de Robert. Ceirsey est un paronyme de Circé, la méchante magicienne de L’Odyssée.

Le frère de Ceyrsei et Jaime, Tyrion, est nain, spécialement intelligent, grand lecteur, ironique, et fréquentant tavernes et bordels. Personne ne l’apprécie, et il est même haï, mais il a droit à des égards vu son rang. De loin le personnage le plus intéressant du lot.

Cela donne à la série son côté « Shakespeare » ; mais d’ordinaire, le nain-philosophe est le bouffon de roi, et s’il a plein de choses à dire, il en a moins à faire… ici le nain fait partie de la famille royale et, quoique toujours marginal, il va intervenir dans les affaires de la cité. Situation improbable dans la réalité ( on l’aurait tué petit) mais intéressante pour l’intrigue.

Le conseiller du roi vient de mourir ( on soupçonne un assassinat) et Robert contacte les Stark de Winterfiel pour qu’Eddard ( avec qui il a guerroyé jadis) remplace le conseiller mort ( Robert ne soupçonne rien de ce qui se trame à sa cour…) ; il prévoit aussi de marier son présumé fils Joffrey avec la fille ( Sansa).

Au sud, vraiment sud, genre méditerranéen, Il y a encore un frère et une sœur : Dannerys et Visceret : deux blonds à longs cheveux. V. Veut récupérer les Sept couronnes auquel paraît-il il a droit. Car ce couple de frère et sœur est en exil ( doré). Vis marie sa sœur à un barbare, Drogo Krohl, chef d’une troupe nomade les Dokthars. Il va prendre leur tête et avec eux reconquérir les sept Couronnes. Dannereys devient Kaalesi , la femme du chef : elle reçoit en cadeau des œufs de dragons ( qui n’ont pas l’air de vouloir éclore mais c’est vrai que rien ne les couve efficacement…) ; la troupe est en marche…Ned doit accepter d’être main du roi (conseiller) bien que cela ne lui plaise pas. Sansa se balade avec son futur époux et il se fait tabasser par la petite sœur, le copain de la fillette et mordre par le loup de la fillette. Génial !

Le petit Bran, en pleine escalade, surprend Ceirsy et Jaime en train de forniquer : Jaime le précipite du haut d’une tour. Le gamin ne meurt pas, mais il a perdu l’usage de ses jambes.

La maman Catelyn soupçonne les Lannister et décide de s’en prendre à Tyrion ( le maillon faible) .

Snow devenu Garde du Nord s’apprête à livrer combat aux créatures malfaisantes d’au-delà du Mur. Il a un allié ( un gros garçon plein de bonne volonté) et est ami avec Tyrion mais Tyrion à la fin de 4 eme épisode se trouve en mauvaise posture.

Dans la troupe de barbares, Danyreys est enceinte, et à présent, elle aime son Drogo de chef ( tout arrive !!) et s’en prend à son imbuvable frangin qui reçoit une correction. Les œufs de dragons ne sont toujours pas éclos.

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 09:39
Joel Coen  Inside Llewyn Davis ***

2013

Un chanteur folk de NY à Chicago début des années 60 ou fin des années 50 . A enregistré un disque qui ne se vend pas. N’intéresse aucun manager. L’homme qui chantait avec lui s’est sucidé. Il n’y croit plus, et n’a pas l’occasion de s’entraîner ni d’écrire des chansons, car il est à la rue et doit mendier un lit à des « amis » du quartier tous les soirs. C’est l’hiver. Il garde le chat de ses amis, le perd , le retrouve ( mais ce n’est pas le même et ils le lui rendent), assure quelques tours de chants, fait un peu la route avec de drôles de gens, doit aider sa copine du moment à avorter ( Jean Carey Mulligan) apprend que la précédente a gardé l’enfant ( mais il ne va pas chercher à la voir), cherche à embarquer comme marin sur un navire, passe une dernière nuit chez ses amis qui ont retrouvé leur chat, apprend qu’il s’appelle Ulysse, assume un ultime tour de chant, avant un plus chanceux que lui, se fait tabasser dans une ruelle. Et va embarquer…

Plusieurs chansons folk rythment le film ( par exemple, une protest-song chantée avec un groupe d’occasion ; The Death of Queen Jane, sur un air différent de l’original, interprétée devant Bud Grossman qui n’est pas enthousiasmé ; Shoals of Herring, chantée devant son vieux papa infirme et muet à l’hospice) Llewyn chante bien, avec pas mal de mélancolie, mais sans ardeur, sans intensité : il n’y croit plus et ça se sent.

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 09:37
La vie d’Adèle chapitre 1 et 2 ( Abdelatif Kechiche) ***

2013, palme d’or

Adèle est adolescente en 1ere L , et encore mineure, lorsqu’elle croise la route d’Emma, et que toutes deux échangent un regard appuyé. Adèle sort avec un garçon de Terminale ( Tom) ; mais le soir elle se masturbe en évoquant Emma, qu’elle a juste entraperçue. Grâce à Valentin son confident homosexuel, elle va retrouver cette jeune femme dans un bar gay. Emma a bien cinq ans de plus qu’elle, élève des Beaux Arts en 4eme année. Elles se plaisent physiquement ; en dehors de cela, elles sont très différentes. Adèle est d’une famille de condition modeste, Emma ce qu’on appelle maintenant une « bobo ». La plus jeune a la vocation d’institutrice, la plus âgée peint.

Cependant elles vont vivre plusieurs années ensemble, et Adèle devenir institutrice, avant que la rupture ne survienne, car elles se sont éloignées l’une de l’autre. Emma vit sa vie d’artiste, s’est attachée à une autre femme de son âge, qui a un enfant ; Adèle est sortie avec un collègue de son école, car elle se sentait seule. Pourtant c’est Emma qui met l’autre à la porte, lui reprochant ses infidélités, alors qu’elle-même délaisse son amie.

Adèle reste seule, se console avec son métier, tandis qu’Emma a refait sa vie. Lors d’une exposition des œuvres d’Emma, Adèle regarde les tableaux, dit quelques mots avec les invités, et tourne en rond ; elle reste extérieure à tout cela, doit tourner la page…

On suit cette histoire avec intérêt, tout en relevant des trucs qui passent mal.

Les deux filles se jettent dans les bras l’une de l’autre et ont une relation sexuelle très complète, alors qu’elles se connaissent à peine ! Où sont les préliminaires, les façons dont un couple qui se forme a de tâtonner, d’hésiter de plaisanter d’être un peu timide ??? Enfin je vois les choses comme cela…

Les deux filles sont épilées de très près, trop à mon goût. Il devrait y avoir quelques poils au moins chez l’une d’entre elles et elles devraient en parler. On voit bien que c’est un homme qui observe ce couple de filles : il ne pénètre pas dans leur intimité ; montrer des scènes de sexe ardent, de près, n’est pas forcément s’approcher de la chose. Même si Adèle joue la carte du naturel, farouche spontanée, naïve, cela ne suffit pas. Kechiche a cherché à filmer de beaux plans de nus : il en tire une vue de jambes et corps mêlés assez belle ; cette image seule aurait suffi.

Les coiffures sont bien étudiées : la coupe déstructurée d’Adèle, avec cette impression de chevelure emmêlée, et ces mèches en bataille contrastant avec la coiffure courte et sage ( en dépit des mèches bleues d’ailleurs vite disparues) d’Emma est une bonne idée. Le choix des actrices est judicieux car elles sont complètement à l’opposé l’une de l’autre. On croit au conflit.

Comme souvent chez Kechiche, il y a un conflit de classe sociale : Adèle présente son amie comme l’aidant pour ses cours de maths, et ne dévoile jamais son homosexualité à ses parents. A l’école, elle subit des injures homophobes, dans son milieu d’enseignants, elle doit également se taire sur sa sexualité. Emma n’a rien à cacher dans les milieux où elle évolue. Les repas de spaghettis à la bolognaise reviennent à trois reprises et l’on voit les gens manger de près ne pouvant s’empêcher d’avoir l’air sale. Même Emma ne peut s’en tirer sans que les nouilles lui sortent de la bouche en se tortillant comme des vers. L’autre repas ( servi une seule fois) de fruits de mer chez les parents d’Emma est censé faire snob, et on doit soupçonner les parents de feindre d’accepter l’homosexualité de leur fille avec hypocrisie. Je suppose que c’est en tout cas l’intention du cinéaste ???

Est-ce réussi ? Je ne sais pas. C’est un peu outré.

Lorsqu’Emma et Adèle sont en couple elles vivent dans une grande maison confortable et reçoivent du monde dans un grand jardin, très bourgeoisement ( sauf que là encore on mange des pâtes, c’est Adèle qui fait la popote) . On se demande qui paie pour cette maison ? Qui fait bouillir la marmite ? Adèle ne le pourrait sans doute pas seule, vu ce que sont payées les institutrices.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 12:32
Georges-Henri Clouzot La Vérité ****

1954 Arte

Avec Sami Frey, Brigitte Bardot, Marie-José Nat, Paul Meurisse, Charles Vanel

Dominique ( BB) a assassiné son ex-amant et se retrouve aux Assises. Le procès est entrecoupé de nombreux flash-back ( récit soit d’elle, soit d’un témoin, soit du président de séance)

Il apparait que cette jeune fille, larguée par sa famille qui lui préfère sa sœur violoniste, part à Paris, avec elle. Sa sœur la renvoie de la chambrette qu’elles occupent tous deux. Dominique erre dans Paris, se fixe à l’hôtel Boileau où elle partage la chambre tantôt d’un homme tantôt d’une femme. Si c’est avec un homme elle couche avec. Pas trop le choix, car elle vit d’expédients, et instable n’arrive pas à travailler. Elle sort avec l’ami de sa sœur. Apr7s lui avoir fait du charme, il la recherche et elle le fait languir. Au terme d’une relation de six mois, la rupture a lieu. Ils n’ont rien pour s’entendre : lui est chef d’orchestre et travaille beaucoup, elle, se fait engager dans restaurant pour tenir le vestiaire, mais la jalousie du garçon l’en chasse.

Il réussit à l’oublier et se fiance avec la sœur. Mais Dominique, errante, jalouse, et toujours amoureuse, tente de le reconquérir.

Son parcours est ponctué de tentatives de suicide ( gaz médicaments tentatives de se jeter sous une voiture, un peu de tout). l’avocat de l’accusation ( Paul Meurisse) qui moque ses tentatives,est excellent de misogynie et cruauté..

Une jeune fille abandonnée par sa famille, en pleine détresse, achevée par la cruauté masculine. Le personnage est bien campé. Les interprétations sonnent juste. Malgré le label péjoratif « qualité française », c’est un bon film.

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 12:39

Noir et blanc 1953

Ingrid Bergmann et George Sanders ( Katherine et Alexander Joyce)

Mariés depuis huit ans ce couple trentenaire (pour des gens de 2014 ils ont l’air quadra mais pour cette époque, ils ont à peu près dix ans de moins) , financièrement à l’aise, se dirige vers Naples en automobile. Ils se querellent incessamment. Ils sont sur le point de se séparer. La raison du voyage c’est une propriété qu’ils possèdent à Naples ; ils n’y sont encore jamais allés et projettent de la vendre.

Aussitôt rendus ils vont à l’hôtel et se querellent à nouveau. Dorment dans des lits séparés et ne tentent rien pour se rejoindre. Alex flirte avec une jeune femme. Katherine en profite pour lui parler d’un homme qu’elle a connu avant lui, Charles : il était poète ( et non avocat dans la finance comme son peu romanesque époux) vivait à Naples et mourut de phtisie avant qu’ils aient pu se fiancer ( on dirait presque le fiancé que révèle la femme de The Dead après une dispute).

Donc ils se rendent jaloux l’un de l’autre. George part pour Capri avec la femme rencontrée la veille et d’autres amis. Entre temps ils se sont installés dans la propriété à vendre : un autre couple les occupe. La maison est située en face du Vésuve :un cadre exceptionnel. Alex boit beaucoup de vin et lorsqu’il demande de l’eau, on lui redonne du vin.

Kathrine part visiter le musée ( un des musées de la ville) en compagnie de son hôtesse Natalia : elles voient beaucoup de sculptures ( des empereurs, Néron, Tibère… tous fous assure la guide) des Apollon des Adonis et des Silène : on ne nous montre que des hommes. Katherine retrouve Alex et lui fait comprendre qu’elle a trouvée sensuelles les statues d’homme (elle a bien de la chance, moi j’ai du mal avec les statues lorsqu’elles sont parquées dans les musées…)

Ils vont se quereller à nouveau mais à chaque fois, un incident les interrompt ! ( ceci pendant tout le film qui est en partie rythmé par des querelles interrompues).

Le lendemain Alex retourne à Capri et flirte encore avec la femme rencontrée à Naples pusi avec une autre qui s’est cassé la jambe et marche avec des béquilles. Tout cela ne mène à rien ; aucune ne veut vraiment de lui.

Katherine continue de visiter la ville : un vieux guide lui fait des propositions salaces vers les grottes dites « de la Sybille de Cume » Elle se sauve et entreprend une montée rapide vers le temple d’Apollon ou le vieux type ne peut la suivre. La vue est merveilleuse.

Katherine, contente de la vue décide de monter les pentes du Vésuve : le guide lui montre des trous volcaniques : de la fumée s’en échappe lorsqu’on allume une cigarette et qu’on la fume audessu dy trou.

Elle visite avec Natalia les Catacombes ; après avoir vu des centaines de crânes et d’ossements elles retournent à l’air libre et voient des femmes avec des landaus et des poussettes chargés d’enfant. Natalia dit qu’elle voudrait bien avoir un enfant et Katherine, qu’elle n’a pas voulu en avoir, bien que son mari le lui ai demandé.

Au retour, Alex se fâche avec Katherine ( elle a pris la voiture, la sienne) : il est maintenant question de divorce. Leur hôte les interrompt une nouvelle fois pour les emmener à Pompéi : dansles fouilles on a repéré des cavités dont la forme montre qu’ils ont contenu des corps humains : les archéologues vont les reconstituer avec du plâtre. Il faut voir ça ! le couple suit et l’on voit la reconstitution : il s’agit d’un couple enlacé : Katherine fuit et crie qu’elle ne veut pas voir cela. Alex la rattrape ; maintenant lui aussi semble ému en tout cas contrarié ; ça ne les empâche pas de revenir sur le sujet du divorce ; de nouveau ils sont arrêtés dans leur élan séparateur : une procession traverse les rues de la ville : on célèbre le « miracle de San Gennaro » ; (c’est le saint patron de la ville ; le miracle a consisté en : Gennaro c’est notre « saint-Janvier ; après son martyre, des fidèles reconstituèrent le corps, et d’autres récupérèrent le sang dans des fioles : les corps et les fioles furent placés ensemble et le sang coula à nouveau. La cérémonie est en rapport avec ce miracle ( le sang a coulé à nouveau, s’est régénéré).

Alex et Katherine bousculés apr la foule sont séparés. Cette séparation leur est insupportable : lorsqu’ils parviennent à se rejoindre, ils s’enlacent et se disent qu’ils s’aiment.

Le film est constituée de séquences courtes séparés par un noir ; querelles, interruptions, fuite, course et poursuite, parcourant des lieux magnifiques ( pour Katherine) toujours en rapport avec la situation.

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 12:28
Les Vestiges du jour ( Remain of the Day ) James Ivory 1993 ***

DVD

Anthony Hopkins : James Stevens

Emma Thompson : Miss Kenton

Christopher Reeve : l’Américain Lewis

Hugh Grant : Le filleul nommé Cardinal

J’ai abandonné en route le roman d’Ishiguro, irritée par le discours soporifique du Majordome James Stevens. Et même abandonné la lecture d’Ishiguro après trois romans intéressants !

Avec ce film, le propos passe mieux. Il faut dire que le narrateur Stevens n’intervient en voix off qu’à de certains moments. La plupart du temps, des flash-back permettent de donner au récit de Stevens la vigueur, la force, qui, dans le roman, font, à mon sens, défaut.

James Stevens, en1959, roule vers la côte sud de l’Angleterre. Il a obtenu quelques jours de congé pour aller rencontrer l’ex-intendante du château où il sert encore comme majordome. Miss Kenton, lui a écrit après le décès de Lord Darlington leur ancien maître. Cette dame a quitté le château vingt ans plus tôt pour se marier, et tenir une pension de famille sur la côte. Elle n’a pas été heureuse dit-elle dans sa lettre…

En 1936 ( dans le roman, on est dans les années 20) Stevens est majordome à Darlington Hall. Il fait engager son vieux papa comme adjoint, car celui-ci a perdu son job.

Lord Darlington est alors un aristocrate de 40 ans environ (même génération que Stevens). Célibataire, il s’occupe de son filleul Cardinal qui va devenir journaliste. Darlington veut avoir du poids dans les affaires de son pays et se pique de politique. Il va organiser une rencontre « à l’échelon international » dans sa demeure.

Stevens est chargé de recruter une intendante : ce sera miss Kenton. Entre elle et Stevens le courant passe parfois mal. Il s’identifie à sa fonction, et s’interdit d’avoir des pensées et réactions personnelles. Le service et le devoir passent avant tout. Pendant la fameuse réunion, Lord Darlington accepte de financer des notables allemands, partisans de l’idéologie national-socialiste ; dans le film cela se passe en 1936, ce qui rend la position de Lord Darlington encore plus fâcheuse.

Miss Kenton est horrifiée surtout lorsqu’elle doit renvoyer deux excellentes servantes au motif qu’elles sont juives. Stevens s’interdit d’avoir des opinions à ce sujet. Il sert son maître et c’est tout. Le temps passe. Le filleul de Darlington s’invite au château lors d’une autre conférence, avec des dignitaires ouvertement nazis. Il est choqué et veut discuter de cela avec Stevens qui refuse. Puis c’est miss Kenton qui tente de se rapprocher de Stevens, visiblement elle voudrait qu’ils se fréquentent et quittent le château. Stevens n’a pas répondu à ses avances elle part, se mariant avec le premier venu.

La morale, c’est que le spectateur va se demander quel maître il sert ?

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 12:35
Dutch retrouve la mystérieuse Fedora
Dutch retrouve la mystérieuse Fedora

William Holden dans le rôle de Dutch ; Marthe Keller dans celui de Fedora ; La comtesse Olbrybransky est également intéressante ainsi que le docteur.

L’avant-dernier film de Billy Wilder dans lequel on suppose ( avant de le voir) qu’il reprend le thème de Sunset Boulevard en l’approfondissant. Et on n’est pas déçu ! D’autant plus que la supercherie dont Dutch est victime, je ne l’ai pas soupçonnée davantage que lui !

A présent presque septuagénaire, le cinéaste a eu autrefois une aventure avec Fedora, actrice mondialement célèbre, retirée des affaires depuis quelques années. Elle a joué jusqu’à plus de 60 ans, en paraissant 35-40 ans au pire. Elle s’était déjà retirée une fois, et Dutch voudrait lui faire endosser le rôle d' Anna Karénine dont il a tiré un scénario pour elle.

Elle vit dans une île au large de Corfou, une forteresse imprenable, gardée par une gouvernante, une comtesse en fauteuil roulant, un docteur en chirurgie esthétique et deux chiens féroces.

Dutch parvient à l’approcher deux trois fois ; elle se dit séquestrée, et ses bras sont couverts de piqûres. Dutch échoue à la délivrer . Puis il apprend son suicide, façon Anna Karénine. Le jour des funérailles, la garde rapprochée de Fedora consent à lui apprendre la vérité.

On sait que Billy Wilder s’inspira de l’histoire de Greta Garbo. J’ai apprécié l’ironie du kitsch de cette scène idiote où Fedora joue Léda et le Cygne ; elle flotte dans un bassin rempli de nénuphars et Dutch lui plaque des fleurs sur les seins pour les dissimuler. Mais tout le film est passionnant.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 20:51

travailaunoirmoonlighti

 

 

 

film de 1982.

Quatre polonais escortés par un contremaître ( Nowak, Jeremy Irons), arrivent à Londres pour travailler à faire d’un taudis en ruine une maison habitable. Ils sont employés par le propriétaire de ces lieux, un polonais aussi, fortuné, rappel symbolique du général Jaruzelski.  Nous sommes au début décembre 1981, juste avant le coup d’état.

On a dit à ces ouvriers maçons qu’ils gagneraient en une semaine, ce que d’ordinaire, ils se font en un mois. Travail non déclaré, effectué de nuit.

Tous les faits et gestes de cette équipée sont commentés en voix off par le personnage-narrateur , le contremaître Nowak , le petit chef, seul à parler anglais ( très bien), médiateur entre le général et les travailleurs. Il supervise les travaux, donne à chacun sa tâche, se procure la nourriture au moyen du vol. Il a une position, et des réflexions ambigües, parce qu’il est dans la situation du maître, et de l’esclave, aussi bien…

Il couve comme des enfants les hommes qui sont sous ses ordres immédiats, les insulte aussi comme des très-inférieurs, les trompe et veut également les protéger. On n’entend pas les ouvriers parler distinctement, la caméra transmet de leurs propos une sorte de rumeur, faite de sons peu   articulés et d’appels rauques.  Ils errent dans un paysage de détritus, poubelles, rats et chats crevés, et mangent des conserves à même la boîte.

Nowak vole la nourriture dans un supermarché, occasion d'un sorte de sketch, se procure  une télé, où il verra l'annonce et les images du coup d’état. Cela signifie que les ouvriers ne pourront pas rentrer dns leur pays. Nowak ne dit rien, car il doit continuer à les faire travailler, subtiliser leurs courrier… il est bien ancré dans sa conscience qu’ils doivent construire cette maison quoiqu’il arrive. C’est  prévu. Il aime son patron parce que ce dernier l’a choisi entre tous pour diriger les hommes.

Les Polonais du film sont beaux et dignes. Les Anglais rencontrés par Nowak sont stupides et odieux.Le film oscille entre réalisme , humour noir, et engagement politique de biais.

 

Ltravailaunoirmoonlightie petit chef Nowak se fera lyncher par ses camarades, lorsque, le travail fait, ils arrivent à l’aéroport, et comprennent tout…

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Présentation

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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