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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 22:17

Avec Jacques Gamblin et Sara Forestier.

 

  le nom des gens      Bahia Benmahmoud est une jeune femme un peu nymphomane, suite à des leçons de piano subies très jeune, des leçons où l’on faisait très peu de piano. Sa mère est une soixante-huitarde humaniste, son père un ex-sans papier algérien. Elle justifie sa nymphomanie en prétendant coucher avec des types de droite pour les convertir au socialisme. Et paraît-il que ça marche. Il est vrai qu’elle est attirante.

Dans sa famille, le non-dit, le "refoulé" si l'on veut, c’est qu’il est interdit de parler de pédophilie, du problème qu’elle a eu.

 

Arthur Martin est un homme d’âge mur, ingénieur qui s’occupe des épizooties chez les oiseaux. Il se définit comme jospiniste, c’est un oiseau rare . Car nous apprendrons qu’il reste autant de jospinistes que de canards mandarins sur l’île de Ré.

(Personnellement, j'en ai vu à Bruges, dans les canaux, et nulle part ailleurs...)


Le père d'Arthur s’occupe d’une centrale nucléaire, sa mère est juive, et toute sa famille a été déportée. Chez eux, on ne doit pas aborder ce sujet-là.


S'appeler Arthur Martin n'est pas facile, mais protège d'une vraie tragédie enfouie, non sans y faire penser.

Arthur est devenu une sorte de vieux garçon, sérieux, travailleur et tristounet.

 

Bahia et Arthur vont se rencontrer pour le meilleur et pour le pire.

 

Au bout d’un certain temps on soupçonne que le film s’adresse aux traumatisés du 21 avril. D’ailleurs l’action proprement dite du film se situe entre ces deux désastres ( le 21 avril 2002  et le 7 mai 2007) une période sinistre que nos  héros affrontent vaillamment. La suite sera encore pire, mais ils sont plein d'optimisme! Si seulement l'optimisme était contagieux...

 

Quelques scènes sont fort réussies dans le registre comico-tragique, tel Jacques Gamblin sortant de l'eau un grand cygne mort, et apprenant du même coup la mort de sa mère.


     le nom des gens2. jpg

 

 

J'aime bien aussi la façon dont les deux héros présentent leur passé et leurs parents à l'aide de saynètes rapides et bien enlevées.

 

Sara Forestier, ( deveue jeune femme depuis l'Esquive), énerve un peu, par son hystérie et sa suractivité. Mais elle finit par nous être sympathique.  Ce couple improbable va prendre forme et nous plaire. Ils sont capables de discuter, de n'être pas d'accord, tout en s'aimant.

 


La démocratie dans le couple, ça existe !

 


Sara Forestier et Jacques Gamblin 

 

  Le film plaide aussi pour le multiculturalisme, " la bâtardise généralisée", jusqu'à prénommer  un nouveau-né d'un nom chinois, un nouveau-né qui n'a rien d'asiatique! c'est exagéré, mais  salutaire, avec une ironie bienvenue.

 


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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 20:19

 

 

 la vie au ranch 2       Trois filles Pamela Lola et Manon vivent en colocation dans l’appartement de Manon. Elles ont beaucoup d’invités et font la fête tous les soirs, boivent fument causent draguent, au ranch ou ailleurs. Elles sont étudiantes, mais seule Manon (la blonde…) étudie quelque peu, les autres ratent systématiquement leurs cours.

Le temps passe et Lola est entre deux mecs également nuls Fritz qui finalement ne lui plaît pas et un autre étudiant qui aime le cinéma de Img sang Soo ( Night and Day) mais pas celui de Wong Kar Wai.


Pamela st aussi entre deux mecs elle a choisi de quitter le ranch avec Chris mais finalement c’est avec un allemand un peu artiste qu’elle partira à Berlin pour faire des « trucs » artistiques ( un mur de valises). Juste avant elle se fâche avec Manon au cours de vacances en Auvergne. En Auvergne il n’y a pas de ranch, mais des vaches il faut marcher longtemps avec un sac sur le dos…

Le film ressemble aussi à un bal costumé, les filles ( cinq filles au moins !) changent toutes de tenue à chaque nouvelle séquence : des tenues sophistiquées, loufoques , ringardes, sobres, déshabillées, clownesques, tout y passe !

Il n’y a pas de vrais dialogues, seuls sont audibles ceux qui relèvent de la fonction phatique.

 

On dit ici et là que ce film est subversif !

J'imagine les petits copains des filles leur disant, avec une pointe d'envie " Il paraît que vous êtes subversive... " et les rires qui s'en suivraient.


Me rappelle un film vu autrefois «  Du côté d’Orouët » ( de Jacques Rozier) où l’on filmait des jeunes filles en vacances, à la plage, qui, comme celles-ci ne faisaient que s’amuser avec ou sans mecs; on n’entendait pas de dialogues construits non plus et il nes'y passait pas grand chose non plus. Les jeunes filles étaient des employées de bureau, pas des étudiantes, et elles buvaient moins d’alcool.

On ne filmait pas les bourgeoises friquées dans les années 70 ,sauf pour les mettre à mal… question d’idéologie !

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 16:15

 

 

Poussière d'ange     Voulant revoir un film avec Bernard Giraudeau dans un rôle à son avantage, j’ai cherché et trouvé Poussière d’ange dans ma vidéothèque.

 

      C’est l’un des rares longs métrages qu’Edouard Niermans donna au cinéma. Son film  le plus connu à l’époque était Anthracite, histoire de pédophilie dans une école de jésuites. Avec ce nouveau film, il changeait complètement de style.

 

    Poussière d’ange est un film noir, dans plusieurs sens du terme : inspiré du genre noir quoique peu en phase avec les réalisations américaines, noir car sans espoir,  et noir en clair-obscur puisqu’il se déroule presque entièrement la nuit.

 

      Bernard Giraudeau y campe l’inspecteur Simon Blount  dont la femme Martine ( Fanny Cottançon) s’est enfuie avec un certain Igor Malévitch :

Malévitch, vous vous rappelez le Carré noir sur fond blanc?  Il y a quelque jeux de mots dans ce film.

 

       Simon  fait rechercher Martine et fait la connaissance de Violetta Reverdy ( on pense à la Traviata évidemment, mais la bande-son est à l’opposé), dans un Casino Géant où ils se sont laissés enfermer le soir venu. Ils font la dînette et se racontent leurs vies à la lueur d’une lampe à pétrole.

Simon découvre que c’est en fait la mère de Violetta ( Fanny Bastien)qui était prostituée, sa fille est archiviste, mystique, et plongée dans de louches activités,  quoiqu’elle ait l’air d’un ange.

 

Par ailleurs, Martine et Malévitch sont retrouvés morts ou presque, baignant dans le sang…

 

 

Plutôt classique, l’intrigue est celle d’un roman policier de facture honnête. L’histoire   me paraît très romanesque à présent. Les acteurs sont filmés de façon tragique.

Simon Blount erre dans des rues mal éclairées, de grands ensembles déshumanisés, un aquarium aux poissons géants (celui du Trocadéro ?), passe devant une crucifixion, atterrit dans des chambres d’hôtel où gisent des corps suppliciés, roule sur des autoroutes où le commerce sexuel bat son plein sur le bas-côté. L’ensemble est assez intéressant du point de vue de l’esthétique. Si ce film appartient à un genre, ce serait du romantisme noir...

 

 

Aujourd’hui, le metteur en scène semble bien oubliée et le premier rôle féminin Fanny Bastien aussi ! Tout est-il retourné à la poussière ?   

 

 

 

 Bernard Giraudeau l'inspecteur Simon

  Bernard Giraudeau ( Simon Blunt)

 


Fanny Bastien Violetta

Fanny Bastien ( Violetta Reverdy)

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 14:51

House-by-the-river013.jpgThe House By The River 1949. Fritz Lang.

 

Fritz Lang utilise pour ses "films noirs" le dispositif habituel du scénario policier ( meurtre, enquête, psychotpathe ou criminel, atmosphère angoissante -au moins au premier degré- onirique parfois, utilisation esthétique du clair-obscur, toujours) non pour simplement mettre en scène une histoire à suspense mais souvent pour montrer les ravages de la culpabilités sur lêtre humain.


Son propos peut avoir une visée sociale et politique( c'est le cas de "Fury" et " L'Invraisemblable vérité" ; ici le but est surtout poétique.

 

L'inspiration est psychanalytique comme « La Femme au portrait » mais l’esthétique est plus aboutie.

 

Ouverture: sur le Fleuve qui semble toujours en crue, les flots tourmentés se précipitent vers d’improbables buts. (Long travelling)

Des parties de troncs d’arbres et des branches qui plient résistent au passage des tourbillons, le conflit donne lieu à d’écumeux bouillonnements. Le ciel est lourd de menaces au-dessus de cette agitation, de fortes vagues annoncent un malheur proche, une violence incontrôlée.

 

Une voix off ( la voisine Miss Ambrose) dit qu’elle déteste ce fleuve.

 

Ce Styx, enfin, charrie un lourd fardeau impromptu qu’on identifie peu à peu : cadavre de vache.

 

Stephen Byrne est assis dans un jardin en face du fleuve, à sa table de travail. C’est un romancier, toujours entre guillemets, sans guère d’inspiration. Ressemble à une sorte de dandy boudeur et l’on se demande ce qu’il peut bien faire devant une feuille blanche avec un stylo.

La page se remplit de taches, un scarabée s’y aventure, en arpente lentement la surface.

 

Emily, la bonne, a dû prendre son bain dans la pièce que Marjorie, l’épouse , utilise habituellement. Elle a utilisé les produits de sa maîtresse, y compris son parfum.

Lorsqu’elle redescend l’escalier dans l’ombre, le romancier l’attend dans l’entrée ; décidé à lui faire des propositions.

On entend des pas et l’on distingue vaguement les marches qui craquent. Puis soudain cela va trio vite pour Stephen-il est saisi de frénésie et la retient fermement d’un baiser. Emily résiste et hurle, la voisine indiscrète est toute proche. Emily ne se tait pas. Stephen, épouvanté joue le rôle qu’on attendait de lui depuis qu’on l’a vu. Son forfait accompli, nous pensons que c’est un pauvre type, jouet des événements, d’un moment d’absence, non pas d’un assassin prémédité.

Voici une haute silhouette chapeautée qui se découpe dans l’embrasure de la porte : John, le frère boiteux, l’aîné de Stephen, qui a tout vu. Comme toujours.

John est la mauvaise conscience de Stephen mais il finit par se ranger aux avis de son cadet et accepte (par peur ? sympathie pour le frère ? ou plutôt pour sa femme ?) de l’aider à mettre le corps dans un sac. Par une nuit noire, puis semi-lunaire, les deux frères envoient un paquet dans le fleuve qui ressemble à celui du bovin de tout à l’heure. Stephen a failli se noyer : un poisson d’argent a jailli du fleuve sur la barque et il a pris peur.

 

La vie continue : les manuscrits refusés, à présent c’est du passé. Stephen sait quoi écrire : son histoire puisque désormais il en a une, la seule chose qui lui soit jamais arrivée,le meurtre d’Emily., son acte. « C’était enfin du réel ». Rien de tel que du réel pour faire de la fiction.

 

Il en est fier.

 

Stephen voudrait cacher ce roman confession qu’il écrit plus vite que son ombre.

 

La police fait une descente dans la maison. Le corps d’Emily a été retrouvé dans un sac qui porte les initiales de John. Et ce dernier se terre dans sa maison comme il a toujours fait.

Stephen cherche à faire accuser son frère : « boiteux, il était sûrement obligé d’être violent avec les femmes » dit-il aux policiers.

 

John regarde le fleuve, furieux, charrier quelque mystérieux fardeau dans ses eaux d’encre. Pendant ce temps, Stephen arrive chez lui avec les boucles d’oreilles de Marjorie qu’il a fait disparaître pour qu’on accuse Emily de s’être enfuie avec. Ces bijoux jaillissent de temps à autre dans la nuit, surprenant la torpeur de Stephen.

Il est devenu fou. Il a terminé son histoire réelle dont il est fier. Il faut en outre qu’il la dise. Et il en informe John. Et pour continuer l’histoire, il faut encore u peu plus de réel. Stephen réussit à faire tomber John dans l’eau tumultueuse après l’avoir frappé. La rivière est devenue exigeante, il lui faut des corps. Stephen poursuit la série au comble de la joie. Il écrit ! C’est Marjorie qu’il lui faut tuer à présent. Marjorie qui a lu le roman.

Une masse d’illusions s’empare de Stephen. La grande ombre accusatrice qui se profile sur le mur. Est-ce John ? Un revenant ? Les lumières des lampes jettent des reflets agités par le vent qui vient de la rivière. La porte de la salle de bain semble s’ouvrir toute seule. Les rideaux s’en vont voler de leurs propres ailes mues par un vent électrique. Les cheveux d’Emily ces attributs angéliques les lourdes tentures en haut de l’escalier s’animent et étranglent le meurtrier qui bascule dans l’escalier.

 

Au ré de chaussée Marjorie et John commencent déjà à faire des projets de vie commune, tout en regardant le jugement s’exécuter.

 

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 12:45

Conte de Noêl

Conte de Noël Arnaud Desplechin

 

DVD déception !

Après tant de bons avis sur Desplechin que j'aime bien d'ordinaire, ce film me semble confus, bavard, et sans vrai relief.

 

L'idée de départ est intéressante.

Le petit Joseph est mort à six ans d'une leucémie. Son frère cadet conçu pour le sauver n'était pas compatible. Ce bébé-médicament qui ne remplit pas son office, devient Henri( Mathieu Amalric) un adulte alcoolique, un peu délinquant, à l'existence désordonnée.

 

Approchant la soixantaine, sa mère, Junon ( Catherine Deneuve) qui ne l'a jamais aimé ( c'est ce qu'elle dit) attrape la leucémie du petit Joseph, remettant à l'ordre du jour ce traumatisme qui a marqué toute la famille.

A l'occasion d'un Noël tumultueux, dans une propriété familiale à Roubaix, les divers membres de la famille se retrouvent pour s'entredéchirer à coups de phrases assassines et de crises nerveuses.  Elizabeth la soeur aînée( Anne Consigny) hurle contre Henri, à la fois cynique sentimental et buté. Le jeune frère Ivan ( Melvil Poupaud) n'est pas en reste...


 

Au milieu de toute cette confusion, Junon veut donner l'occasion à Henri de  jouer sa partie. Et il marche dans le jeu : cette fois-ci il est compatible, il va pouvoir donner sa moelle.

 

La mère et le fils se font prendre à un jeu mortel. On dirait que le but de la vie d'Henri ne peut être que sauver une vie.

Que sa mère doit se sacrifier pour qu'il puisse le réaliser. C'est terrible !

 

Et cela ne doit pas être. Chacun vit pour soi.


C'est cela qu'il fallait mettre en relief.




pickpocket 4Pickpocket ( Robert Bresson)


avec Marika Green. 1959**


DVD


Contenu :On a entendu cette rengaine des milliers de fois : se mettre au dessus des lois... Crime et châtiments, La Corde d'Hitchcock, la Tête d'un homme de Simenon...!

 

Forme : la voix du narrateur est désagréable à entendre.

 

Sa mansarde est miteuse à souhait, on ne voit la plupart du temps que des plans de portes, fenêtres, pans de mur lézardés, escaliers décrépits.

 Les gestes furtifs et complexes qui servent à dévaliser les voyageurs et les passants, des gestes qui mettent mal à l'aise quand bien même on n'est pas plus croyant ni moral que Michel.

 

Voler des porte-feuilles et des montres, nécessite un art de la palpation et de l'effraction des vêtement d'autrui.

Michel se fait prendre mais dieu merci ne se repend pas. Il considère son passé de pickpoket comme un chemin vers Jeanne qui l'aimait et qu'il aime aussi : fin romantique fort agaçante. Sans compter la mère qui est une sainte..!

 

.la mise en scène et la photographie sont extrêmement intelligentes, le contenu, une vraie tarte à la crème!

 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 12:59

Effroyables jardins

avec André Dussolier, Benoît Magimel, et Jacques Villaret, sans oublier Thierry Lhermitte. DVD.

J'avais entendu parler du «  Trou » de Jacques Becker. Et voilà qu'un autre Becker nous envoie quatre types dans un trou boueux et neigeux pendant la seconde guerre mondiale.

 

D'abord il y a un adolescent, qui regarde de nos jours son père jouer les clowns sur une scène. Il est très mécontent car son père se ridiculise à ses yeux. En effet pour un garçon ( et même une fille) avoir un clown pour père, ce n'est pas gratifiant. Surtout que ce clown est un clown au premier degré, avec le nez rouge, les vêtements fripés, les galipettes le petit accordéon...

ça se passe dans un petit village pendant une fête genre «  comice agricole ».

L'ami du clown, joué par André Dussolier va expliquer à l'adolescent pouruqoi son père est devenu clown. Ça se passait pendant la guerre, les deux amis avaient décidé de faire sauter un fief occupé par les allemands : ce château apartenait d'ailleurs à André, et était réquisitionné.

Ils le font effectivement sauter :André possède un dispositif de dynamite. En même temps ils font sauter Emile le gardien, qui n'a rien d'un allemand...

 

Les allemand les arrêtent en même temps que deux autre types de la commune, ( Thierry Lhermitte et Benoît Magimel) l'un des deux est assureur. Ils vont les fusiller si aucun ne se dénonce. Les deux responsables se dénoncent aux deux autres, qui ne les croient pas, ou ne veulent pas entendre parler de leurs culpabilité . Finalement, un des soldats allemands, clown de son état leur donne à manger, leur fait des tours de là-haut, et leurs chante du Trenet «  Y'a d'la joie ». Et au moment de les exécuter, il met son nez rouge de clown, et jette son arme. Il est fusillé immédiatement par un SS et tombe son nez rouge que Jacques récupère. Ils sont sauvés une deuxième fois par Emile, le gardien, qui , agonisant, se dénonce pour sauver quatre hommes, vu que lui n'a plus longtemps à vivre... au vrai, Emile aurait bien aimé que ce soit lui qui ait organisé le sabotage, les deux amis auraient bien aimé ne pas l'avoir fait, et Jacques était déjà clown avant de le devenir officiellement. C'est lui qui épousera Louise ( alors que André est beaucoup plus séduisant, mais elle cherche un mari pas un amant).

L'adolescent est convaincu par ces explications et applaudit enfin son père. Moi je suis moins convaincue, surtout par le ton du film qui m'agace ...

 

 

 

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 00:47

 

téléfilm diffusé le 21/12/1990 sur FR3.

 

Un écrivain presque aveugle s'est installé dans une propriété dissimulée au cœur d'un village des Alpes

en compagnie de Renata( Arielle Domsbale) une amie qui a laissé son enfant en ville, pour vivre avec lui.

Acariâtre, exigeant, il lui fait réciter un texte qu'elle doit lire le mieux possible, et la chasse fréquemment.

Ils jouent à des jeux sado-masochistes.

Tous deux observent une grande réserve vis-à vis des gens du village et n'y descendent jamais.

 

 

Serge( Lucas Belvaux ) s'intéresse à ce couple. Il voudrait sortir de sa condition sociale modeste.

Autodidacte, il rêve de devenir écrivain. Il tape des textes sur une machine à écrire,usée, dans une masure qu'il partage avec un vieux cheminot alcoolique.

Tous deux vivent d'expédients. Serge a une amie, une jeune femme de son âge, secrétaire-sténo dactylo, qui attend son bon vouloir pour convoler en justes noces. Elle ne s'intéresse pas à la littérature, lui enlève ses livres, dont elle est jalouse, voudrait le voir changer de vie.

 

Serge veut échapper à son destin.

Là-haut sur la montagne, dans la demeure de l'Ecrivain, devrait se trouver le salut, même si les villageois ses voisins le mettent en garde : «  ils nous méprisent »

 

Serge rôde aux alentours de la propriété, épie le maître par la fenêtre, se fait embaucher comme jardinier, ayant été surpris »incognito » à déambuler et ayant feint de se passionner pour l'horticulture .

Le voilà qui s'occupe des arbres avec zèle, lui qui n'aime pas la nature!

 

Il essuie rebuffades, vexations dans le but d'enfin plaire à cet homme, et s'en faire reconnaître, devenir un intellectuel.

La rencontre se produit au cours d'un voyage de Renata partie en Suisse voir son enfant.

A force de persévérance et de servilité, Serge provoque l'intérêt du maître à son endroit.

 

Il lui lit le fameux texte : c'est un extrait de la correspondance de Kleist à Willhelmine. On en est à la fin de la relation amoureuse.

Le maître apprécie la lecture de Serge et lui dit éprouver de la jouissance à l'écouter.

Et même veut-il bien jouer avec lui des parties de tennis de table!

Le jeune homme en profite pour raconter son mal de vivre, son désir d'écrire et ses difficultés économiques et sociales là-bas au village.

Il obtient cette réponse «  Vous allez chez les autres pour voir comment ça se passe chez vous ».

 

De cet homme qui lui reste assez lointain, il comprend qu'il veut en finir à la manière de Kleist, avec une femme pour l'accompagner dans la mort. Lue et relue, la fameuse correspondance joue le rôle de chant funèbre devant préluder à l'accomplissement de cet acte.

 

Revenue de Suisse, Renata constate qu'un intrus entretient à sa place les fantasmes du maître. Serge est violemment prié de ne plus reparaître.

 

C'est Renata qui va tuer son partenaire en mettant le feu à la propriété.

 

Serge a dû retourner au village. Il épousera cette amie, ils seront malheureux, élèveront des enfants sans joie car ils s'ennuient déjà l'un avec l'autre.

Serge n'avait-il réellement aucune chance?

La crainte du maître et la croyance que pour être reconnu de lui, il faut plaire et servir, empêche toute réalisation.

 

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 00:56
Disgrace

d'après le roman de JM Coetzee

Avec John Malkovitch et Jessica Haines.

 

David Lurie 52 ans divorcé est prof de littérature anglaise à l'université du Cap. Il ne se plaît pas avec ses collègues et n'intéresse pas ses étudiants. Obligé de se satisfaire de sexualité tarifée, il lui arrive un jour de persuader Mélanie un élève métisse de prendre un verre. Il lui fait des compliments très convenus à l'aide de citations de poètes anglais. Mélanie, sans doute flattée d'avoir plu à un prof, accepte les compliments poliment et les relations sexuelles. Mais très vite, elle s'ennuie énormément pendant les étreintes, n'a pas d'affinités avec David, et veut rompre. Ce dernier

Continue à l'ennuyer et du coup s'attire des ennuis. Un petit copain de Mélanie surgit pour le menacer, elle porte plainte, le conseil d'université se réunit et David est forcé de démissionner, ce qui ne lui donne guère de regrets tant il en était venu à détester cette vie.

 

Le voilà chez sa fille qui cultive et vend légumes et fleurs, dans une ferme loin de la ville, au milieu des montagnes. Un beau pays mais un isolement complet. La jeune femme est d'autant plus seule que son amie l'a quittée plusieurs mois auparavant.

Elle partage les terres et aussi la maison avec Bev un exploitant noir.

Tous les blancs ont déserté la région à la fin de l'apartheid sauf la vétérinaire qui s'occupe de nourrir puis tuer les chiens abandonnés.

En l'absence de Bev que David trouve envahissant, lui et sa fille sont attaqués par trois jeunes gens qui maltraitent David, l'enferme dans les toilettes, et violent Jessica.

 

Tout va de mal en pis! Les trois jeunes sont de la famille de Bev, et il ne s'est pas absenté par hasard. Jessica ne s'est pas fait violer pour la première fois non plus.

Quelque chose la lie à cette communauté noire avec qui elle veut s'entendre. La voilà enceinte d'un des violeurs, elle veut garder l'enfant, et Bev se propose de l'épouser pour la protéger, répartir les biens entre eux...

 

David tente d'éloigner sa fille, de lui représenter que ce marché est intolérable.

Mais d'une part, elle ne veut pas lâcher la ferme, d'autre part les relations sexuelles entre homme et femme, pour elle ne peuvent procéder que du viol, raison pour laquelle sans doute, elle les préférait avec une femme. Et enfin, dit-elle à son père,nous sommes condamnés à payer pour ce que les noirs ont subi, ils nous considèrent comme des débiteurs à leur endroit. La vie n'est qu'une punition.

Une humiliation. Ils sont comme ces pauvres chiens que l'on doit euthanasier, des chiens extrêmement présents tout le long du film. Les chiens, mais aussi un bouc aux parties génitales sanguinolentes, qu'on amène à la vétérinaire et qu'elle déclare incurable... quelqu'un sert-il de bouc émissaire?

 

Un film très dur, une conclusion pessimiste, et de l'ambiguïté tout au long. Les véritables motivations de Jessica,sont interprétation de ma part ; des zones d'ombre subsistent. Le professeur va d'épreuves en épreuves, devant se contenter de surveiller sa fille de la maison voisine où il vit avec la vétérinaire.

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 15:30
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 17:00
A serious Man

A Serious Man, de Joel et Ethan Coen ***

 

Un vieux couple juif au dix-neuvième siècle, dans une ferme en Prusse orientale, reçoit un homme suspecté d'être un dibbouk( fantôme).Voulant s'en assurer, ils s'attirent des ennuis...


Un siècle plus tard environ, leur descendant s'appelle Gobnik , est professeur de physique à l'université et vit dans une zone pavillonnaire, dénuée d'arbres, près de Minneapolis.

La malédiction s'abat sur lui : sa femme le quitte pour un homme plus âgé, assez bête, très rustre...

Elle et ses enfants le dépouillent, son frère fait des dettes, son fils aussi. Un étudiant lui fait du chantage, sa carrière est menacée... pensant, comme le Job de la Bible, que Dieu veut l'éprouver, il consulte des rabbins, pour trouver à son malheur une signification.

Le 3eme rabbin ne le reçoit pas, mais il livre un message à son  fils Danny. Lequel, je n'ai pas vraiment compris...

 

Meilleures scènes :

le prologue( qui est aussi un apologue?)


l'histoire d'un texte hébraïque écrit sur les dents de la mâchoire inférieure du patient d'un dentiste.

 

Gobnik et son frère Arthur se plaignant de leurs sorts sur le rebord de la piscine vide du motel en pleine nuit. Cet éloge de la fraternité est touchant.


La fin du film "ouverte". Gobnik va apprendre qu'il est malade.

Le fils de  Larry est atteint aussi par la malédiction : une tornade menace son école... 

 

Mauvais : la bar-mitsva du fils ( les effets sont trop répétitifs et finissent par lasser).

 

 

 

Pour mieux comprendre,  lire le Livre de Job( J'en ai bien envie...)et la Kabbale ( au-dessus de mes possibilités).

 

 

_________________________________________________________________________


 

In The Air, de Jason Reitman avec Georges Clooney.**

 

 

 

 


 In The Air

Expert en communication, Ryan Bingham est employé à annoncer leur sort à des employés modèles virés de leurs emplois parce que les entreprises licencient pour faire des économies et des bénéfices.

 

Il doit les persuader que leur licenciement est une chance , le prélude à une nouvelle vie! Pour cela il a préparé quelques phrases à tous faire et lorsqu'il ne sait plus quoi dire, il remet à l'infortuné un épais dossier censé résoudre tous ses problèmes...

Il donne aussi des conférences sur le développement durable : ces interventions reposent sur le même poncif bien connu, qu'il faut partir de rien pour arriver à tout...

Il est toujours en voyage d'affaires, apprécie les chambres d'hôtel,les avions, le fast food, le fast love...assez réaliste, malgré tout il plane...!

 

Meilleure scène : lorsque Ryan, célibataire endurci , doit persuader un futur jeune marié réticent d'enterrer au plus vite sa vie de garçon.

 

Les réactions des employés licenciés, abondamment montrées, provoquent la révolte contre l'ultra-libéralisme, et on ne sait trop si le metteur en scène est du côté du manche...?

Bonne performance d'acteur.

 

 

 

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Présentation

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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