L’Aube Noire, 2015, 450 pages.
A Bombay une clinique gynécologique dirigée par Anita et Pashwar : ils organisent la gestation pour autrui : les mères porteuses sont de jeunes indiennes illettrées et ayant un besoin urgent de quelques sous (pour leur famille nécessiteuses). Les embryons sont fournis par des couples indiens à l’aise financièrement, et le plus souvent par des couples étrangers surtout britanniques et australiens. La clinique pourvoit aux désirs d’enfants des homosexuels. Elle peut fournir des ovules, ou des spermatozoïdes,en cas de stérilité.
La sœur d’Anita, Singh est une assistante sociale rattachée à cette clinique. Elle s’occupe du bien-être des mères porteuses et des enfants qui naissent. Une petite Amelia a vu le jour, qui est séropositive ; sa mère porteuse a disparu et le couple anglais censé adopter l’enfant, a trouvé la mort dans un accident de voiture suspect. Singh enquête…
C’est là un roman social plus qu’une enquête policière ; nous savons tout de suite qui est le coupable, et ce qui a pu se passer. On peut supposer certaines autres anomalies, concernant Kate et Ben, un jeune couple auquel on s’intéresse, mais elles n’existent que dans l’imagination du lecteur, et à la fin, ces personnages ne sont pas différents de ce qu’ils étaient au début ! Ils ne nous cachaient rien en quelque sorte !
Concernant les problèmes de la GPA et de certaines utilisations d’embryons humains, on n’apprend rien de plus que ce que l’on savait déjà. C’est bien écrit et le récit est correctement mené. On s’attache au personnage de Sonia, jeune mère porteuse indienne prisonnière d’un homme qui la bat, on regrette que le happy end final, ne soit pas également pour elle.