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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 15:53

d'excellents voisins

Thriller néerlandais

Edtions Denoël.

 

 

Peter, Eva, Rebecca, Steef... un quatuor de trentenaires évoluant doucement et inexorablement vers la folie!

Sem :un pauvre bébé jeté dans la tourmente.

Hetty : une psy new age très allumée.

 

le lieu : la banlieue d’Amsterdam, petits pavillons avec jardin sympas mais très artificiels

 

Le sujet : Peter et Eva ont tout essayé pour avoir des enfants ; fécondation in vitro avec micro injection ( plusieurs fois) et finalement insémination avec donneur inconnu. Rien n’a fonctionné.

Peter est partisan de l’adoption, Eva qui n’est pas stérile, bien qu’elle ait fait une fausse couche, voudrait porter encore un enfant en elle. Peter refuse. Pour se venger, elle fait la grève du sexe.

Finalement, ils n’ont plus rien à se dire.

Mais Peter ne pourrait pas supporter de vivre sans Eva, et Eva, en attendant mieux, se livre à un processus de deuil dangereux concernant son bébé mort , photo, bougies, prières et discours à l’enfant défunt, visites incessantes au cimetière… sous l’impulsion d’une psy, Hetty, complètement à l’ouest, dont elle a trouvé l’adresse dans Marie-Claire.


Des voisins de leurs âges viennent courtiser ce couple malheureux et peu enviable. Rebecca et Steef ; ils pratiquent l’échangisme, et le proposent à leur voisins, pour se changer les idées, vivre vraiment etc.… Sans compter l’ecstasy… les voisins ont aussi de gros problèmes qu’on soupçonne, et Peter et Eva n’aiment pas l’idée de l’échangisme, mais…

Eva accepte avec l’idée de se faire mettre enceinte par le voisin,qui a déjà prouvé sa fertilité bien malgré lui,  et Peter accepte parce qu’Eva accepte, et qu’il espère que cela va lui redonner du goût pour le sexe.


On sait dès le départ que cela finira mal.


En dépit de séances de sexe et de drogues,longuettes et pas excitantes (c'est fait exprès), j’ai apprécié la charge de critique sociale contenue dans ce thriller. Les personnages sont tous victimes de clichés divers, auxquels ils croient dur comme fer, jusqu'à sombrer dans la démence, chacun la sienne... Ce serait presque drôle, si ce n’était franchement sinistre…


 Une Dame du crime néerlandaise que je vais suivre!

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 15:40

Mémoire assassine 

Point 2, romans noirs

 

Le 19 novembre 1959, la famille de Steve a  explosé. On a retrouvé morts asssinés sa mère son frère et sa sœur aînés dans leur cottage du Connecticut. Leur père s’était enfui.

Steve avait neuf ans. Etant parti jouer chez un camarade et tardant à rentrer, il n’a pas été tué ni vu le massacre. Mais il sait que son père l’a attendu…avant de s’enfuir.


A quarante ans environ, il rencontre une femme, Rebecca, qui fait une thèse de criminologie sur les hommes ayant assassiné toute leur famille. Le père de Steve fait partie du corpus. Ce qui intéresse Rebecca, c’est que l’on jamais retrouvé ce père, et que Steve est survivant, donc capable de relater la vie de la famille avant les meurtres ( à neuf ans, on a des souvenirs).

Steve croyait n’en avoir aucun mais sa mémoire se révèle très précise, et peu à peu les portraits des protagonistes se dessinent ;l'histoire de la famille se reconstitue.  Steve est également mis au courant de certains  détails qu’il ignorait concernant l’enquête de police.


Le récit progresse, soulevant plus de questions qu’il n’apporte de réponses. On scrute des photos de famille dans leurs moindres détails, ainsi que celles des corps retrouvés, on relate plusieurs fois des scènes clé auxquelles le petit garçon a assisté, et qu’à présent il interprète à sa manière.

Le lecteur devine plus ou moins bien ce qui c’est réellement passé, à mi-parcours. Rebecca aussi sans doute, mais il n’y a aucune preuve. Steve doit aller encore bien plus loin pour savoir. Dans cette quête, il prend des risques…


J‘aime cette enquête très pointilleuse, malgré ses longueurs. Mais je trouve que certaines péripéties concernant la famille que Steve a fondée adulte ne s’imposaient pas, et n’apportent rien à ce livre.


Dans l’ensemble, c’est  intéressant à suivre.


Le format du livre est pratique, si l’on doit partir envoyage et que l’on veut de la lecture ! cinq ou six livres comme celui-là ne prennent presque pas de place…il faut savoir que ce ne sont pas exactement des livres de poche. Cinq de ces livres coûteraient 55 euros.


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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 15:24

Seisho Matsumoto

 

Actes-sud noir.

 

Roman se déroulant au début des années 70.

 

 

Tsuneo Asai, ingénieur commercial dans le secteur agro-alimentaire, dévoué à son métier, vient de perdre sa femme Eiko.

On l’a trouvée morte, dans un magasin de cosmétiques, tenu par une femme de 35/40 ans Mme Tashakashi.  Celle-ci raconte qu’Eiko s’est précipitée dans la boutique, victime d’un malaise, et à l'arrivée du docteur, elle avait succombé à une crise cardiaque. Ce n’était pas sa première crise, mais on ne la savait pas si malade. Elle menait une vie normale, à condition de ne pas faire de gros efforts…

Asai trouve étrange que sa femme soit allée dans ce quartier ( Yoyogi) loin de chez eux, où elle n’avait jamais parlé de se rendre.

Eiko s’adonnait à l’écriture de haïku sous la direction d’un professeur et un certain nombre de ses poèmes avaient été publiés. Asai l’écoutait en parler distraitement, peu intéressé. Elle non plus ne prêtait aucune attention aux activités professionnelles de son époux. Ils vivaient chacun leur vie, même le côté charnel du mariage leur faisait défaut.

 

Cependant, Asai commence à arpenter cette rue, où sa femme a trouvé la mort, persuadé que quelque chose lui a été dissimulé.  Imaginer que son épouse menait une existence assez riche ( promenades culturelles, composition de haïku et probable liaison amoureuse) tandis que lui s’ennuyait au travail, lui déplaît.

Il interviewe le médecin, inspecte les maisons de rendez-vous du quartier, se balade partout. Le quartier regorge de malaises et de non-dits. Les descriptions minutieuses qu'en fait l'auteur  évoquent un tableau de peinture . D'autres séquences dans le roman méritent aussi d'être appelées tableaux.

Les personnages rencontrés sont faux, hypocrites dans leur extrême politesse, mais Asai y est habitué, et, de petits indices en intuitions, d’enquêtes détectives en raisonnements, il parvient à reconstituer plus ou moins les faits…

 

Il lui reste à décider que faire à propos de son rival….

On ne sera pas déçu par la suite !!

 

Asai n’est pas un personnage sympathique.  A parler abondamment de son métier dans l’agro-alimentaire (toutes ces conserves de viandes pleines de produits chimiques...)   il ne passionne pas. Voulant créer une atmosphère de malaise et de mystère autour du quartier Yoyogi et du décès de sa femme, il réussit davantage à plaire, même en  reprenant tout le temps son  raisonnement à zéro pour l’alimenter du supplément d’investigations et de résultats du jour. Ces répétitions lassent, mais j’ai remarqué ces  répétitions de choses qui nous paraissent inutiles à redire et d’accumulations de petits détails chez plusieurs écrivains japonais ( Murakami, voire Ishiguro), et donc cela ne doit pas être pris ni pour une maladresse de traduction,ni pour une faiblesse d’écriture de l’auteur.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 16:35

 

 

 

 

le-mur-le-kabyle-et-le-marin

Viviane Hamy (Chemins nocturnes) 2011. 290 pages.


En 2009, Georges Crozat est boxeur, et flic au bas de l’échelon. Pour se payer une prostituée suffisamment gentille, il accepte de tabasser des  hommes pour le compte d’un Pakistanais. Ce dernier lui dit que ces messieurs ont pour maîtresse des femmes mariées et que les maris trompés sont les clients. Bientôt Georges se doute qu’autre chose est en jeu. Il préférerait ne pas savoir. Pourtant, l’Arabe Bendjema,  sa ixième future victime, est trop âgé pour recevoir des coups sans danger. Georges accepte un entretien avec lui…

En alternance, nous suivons Pascal Verini en 1957. Ce jeune ouvrier que son travail abrutissant fait souffrir,  rêve d’évasion, de voyage, d’une vraie vie. Mais il  y aura pire ! Le service militaire l’envoie en Algérie, combattre le FLN. Avec deux autres appelés, ils tiennent bon contre toutes les menaces, refusent de torturer les prisonniers à la cave, mais sont témoins et complices forcés de toutes sortes d’exactions…

Ces deux récits vont se rejoindre   et Georges jouer un rôle qu’il n’aurait jamais imaginé…

L’écriture est simple, précise, sans fioriture. Pas de longues phrases, l’adoption du présent pour toutes les situations.   Un ton juste et toujours les mots adéquats. Les matches de boxe sont  narrés dans un style coup de poing  et bribes de monologues affolés qui conviennent à l’action.

Un bon polar qui restitue bien la tragédie de la guerre d’Algérie et ses répercussions jusqu’à nos jours. Des personnages vrais et attachants.

Je l’ai lu dans le cadre de la sélection pour le prix du polar de Montigny-lès-Cormeilles qui sera décerné en décembre.  Je ne sais s’il fait partie des finalistes ( ce n’est pas moi qui décide) mais il mérite de l’avoir.  Ainsi que  le Pays oublié du temps, d’ailleurs…

 

Lu aussi par

 

Pierre Faverolles


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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 23:00

( The Spinning Man) USA. Gallimard (série noire) 2005 Très bien.

 

Un professeur de philosophie spécialiste de  Wittgenstein est  accusé d’avoir enlevé une lycéenne de seize ans, Joyce Bonner.

 

Agé de 49 ans, le professeur  fait cours à Pearce University Pennsylvannie. Il a peu d’étudiants et aucun n’étudie sérieusement la philo. Ils prennent  cet enseignement pour compléter un cursus où il manque des points…Il faut dire que le professeur, très bel homme, que les étudiantes aiment à contempler, est assez ennuyeux à suivre pour des novices.

Il semble désespérément normal. En dépit de sa bonne mine, il ne se souvient pas d’avoir couché avec une étudiante ! Seule perversion connue : s’être mis un jour du rouge à lèvres de sa femme… Il s’occupe sérieusement de l’éducation de ses fils, des jumeaux unitellivins de 10 ans. Sa femme Ellen travaille  dans un institut  d’anthropologie et tente d’exploiter le potentiel intellectuel des chimpanzés…

 

Et pourtant le professeur se retrouve menotté un  soir et emmené au commissariat sous le regard médusé de ses garçons.

Il y a trois semaines que Joyce a disparu au parc d’Eastfield, et le  jour de la disparition on a vu sa voiture dans le par et lui-même en train de surveiller ou d’admirer le lac…

 

Petit à petit soupçons, et étranges coïncidences s’accumulent.  Le prof est aussi soupçonné par son épouse, il se retrouve isolé, ses fils perdent leurs amis, l’inspecteur Malloy ne le lâche pas, quitte à discuter sur Descartes et Wittgenstein pour tenter d’y voir clair. Le prof, lui, continue à réfléchir que peut-il être arrivé à la fille, comment se trouve-t-il impliqué ? Plus il réfléchit, plus il s’approche de la vérité, et plus il se met en position délicate…

 

Un délicieux roman d’enquête, plein de suspense, avec plusieurs personnages bien dessinés, pas  pour les amateurs d’action, mais intelligent et bien conduit

 

 

 

 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 23:51

 un meurtre est-il facile

1957 ( Murder Is Easy)

 

 

Luke Fitzwilliam revient de l’étranger où il a exercé la profession d’inspecteur de police. Dans le train pour Londres,  une vieille dame Miss Pinkerton lui confie qu’elle se rend à Scotland Yard, car elle a remarqué un certain nombre de morts violentes dans son village, suspecte  quelqu’un d’assassinat, et craint la mort prochaine d’un docteur Humbleby.

 

Luke la juge un peu parano… mais quelques jours plus tard, il apprend le décès de cette dame renversée par un chauffard devant Scotland Yard et le décès du docteur Humbleby.

 

Il se rend  à Wydwich on Ashes  pour enquêter. Grâce à un ami Il se fait passer pour le lointain parent de la cousine Bridget, prétend écrire un livre sur la sorcellerie et devoir s’imprégner des coutumes locales.

Sitôt installé, il s’éprend de la cousine Bridget …belle comme certains types de sorcière! Comment l’empêcher d’épouser cet homme riche et âgé qui ne lui convient pas ?

Il fait le compte des morts suspectes : la femme du major Horton, Amy Gibbs jeune domestique, Carter un ex-pilier de bar, un méchant garnement laveur de vitres, un médecin phytothérapeute,…

Et les suspects sont aussi nombreux que les victimes !

C’est un bon cru ! la preuve, je n’ai pas trouvé le coupable avant la fin… et je me suis interrogée sur les « mobiles ». L’explication finale m’a paru vraisemblable. Il n’y a pas trop de blabla…

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 23:06

Titre français La Dernière énigme : LP, 1977. 1ere edition 1976. 250 pages.

Je crois que c'est le dernier Agatha Christie; il fut publié à titre posthume, en 1976, année de son décès, il y a  32 ans ce mois-ci...


 

la derniere enigme


 

Gwenda vient de se marier ; Giles et elle ont décidé de s’installer dans le sud de l’Angleterre . Genda a vécu en Nlle Zélande, dès le premier regard ; elle a le coup de foudre pour une propriété à Dillmouth sur la côte. S’y installant, elle a l’impression d’y avoir vécu….

Le début se veut donc nimbé d’un climat fantômatique ; même si le style de l’auteur est décidément trop concret pour faire durer l’ambiance.

Un soir au théâtre pendant une représentation de La Duchesse d’Amalfi de Webster, elle est terrorisée par une réplique prononcée par un criminel à propos de sa victime, et un nom lui vient à l’esprit «  Hélène ».

 

Cela peut nous rappeler «  Le  Miroir se brisa » où le nœud de l’histoire est également une phrase  célèbre et tragique prononcée par un personnage de la littérature, auquel le meurtrier s'est identifié . Je crois qu’Agatha es coutumière du fait, et ces incursions dans le tragique contribuent à installer une atmosphère de drame bienvenue.

 

Après enquête, il apparaît qu’Hélène fut la jeune belle-mère de Gwenda. Elle et son père ont vécu avec l’enfant au moins un an dans cette même maison.

Apparue opportunément,sous le prétexte d'aider au jardinage,  Miss Marple est certaine que Gwenda, alors tout enfant, a vu la victime et entendu le meurtrier. Pour  venger la pauvre Hélène, et savoir si le père de Gwenda qui s’est accusé du crime,fut réellement coupable, faut-il  dix-huit ans après s’occuper de ce crime « en sommeil » ?

Cette enquête, paraît assez complexe, Agatha l’a émaillée de petits faits intrigants, rebondissements, fausses pistes, et suspects nombreux. L’ensemble se lit avec plaisir, même si  j'ai compris un peu trop vite qui a fait le coup, et pourquoi, aucune fausse piste n’étant assez astucieuse pour me faire revenir sérieusement sur mon impression.

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 23:38

 


l'heure troubleC’est le premier  roman traduit de cet auteur dont j’ai déjà lu l’Echo des morts.


En septembre 1972, sur l’île d’Öland,  le petit Jens s’est aventuré sur la lande, a rencontré un homme dans le brouillard, et n’a pas reparu.

Vingt ans plus tard, Julia sa mère, est en congé longue durée à perpétuité, menacée d’alccolisme, et aime à s’imaginer que Jens n’est pas mort, qu’il vit quelque part…

 

Elle se rend sur Öland, à Stenvik, où ses parents ont une maison et s’y installe. Gerlof, son vieux papa vit à Märnas dans  une maison de retraite. Ils refont connaissance. Gerlof ne demande qu’à engager une enquête. Il pense que l’enfant avait rencontré Nils Kant, un mauvais garçon du voisinage, en fuite à l’étranger. Seulement, Nils est mort,  enterré depuis longtemps, et l’inspecteur Lennart a assisté à l’enterrement... 

Qui donc Jens a rencontré sur la lande?  Que s’est-il réellement passé ?

Julia a vu de la lumière dans la propriété des Kant, où nul n’habite plus depuis longtemps. Persuadée d’y découvrir quelque chose, elle presse l’inspecteur Lennart de l’accompagner…

 

Le récit est agréablement alterné. Nous suivons les pensées et allées et venues de Julia et de son père ( un personnage destiné à devenir récurrent), puis de Nils Kant, cet individu délinquant, son existence aventureuse, ses exactions. En dépit d’un début un peu lent, on se passionne vite pour cette intrigue parfaitement menée.

Le charme de l'île d'Öland, rude, désertique, si belle pourtant, opére toujours.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 23:09

1996, LP, 500 pages.

 


Regent'sParkCe bel endroit et ses environs servent  de cadre à des intrigues  dont l’une est  policière.

L’auteur nous présente le Parc ( lui aussi héros du récit) parle de sa conception par l’architecte Nash, de sa topographie assez spéciale : trois cercles qui ne se recoupent pas. Elle parle de l’inachèvement du parc ; des endroits favoris des touristes, des habitants du quartier, des SDF qui y ont élu domicile.


Mary garde une maison rupine sise autour du parc, le vieux couple de résident étant parti aux USA en lui laissant aussi un chien du genre Shi-tzu. Elle vient de quitter Alistair devenu violent et désagréable lorsqu’elle a fait un don de moelle osseuse par l’intermédiaire d’une association.

Mary n’est pas pratiquante d’une religion, nul dans sa famille n’a eu besoin de greffe. Simplement, elle a fait ce don « pour justifier sa propre existence ».

Ce qui est un peu curieux c’est qu’elle va bientôt connaître le receveur de ce don ( il me semblait que ce devrait être anonyme). C’est un homme et bien sûr Alistair est jaloux.

 


C'est que Mary est talentueuse : elle a fondé avec une amie  un petit Musée annexe du Sherloc Holmes,  dédié à cette célèbre princesse de Bohème qu’aurait aimé le détective, et qui d’ailleurs n’a jamais existé. Leur affaire fonctionne très bien!

Dans sa nouvelle demeure elle s’aperçoit qu’un homme âgé, Bean, vient chercher son chien tous les jours pour le promener. Il en promène six de taille et races différentes trois fois par jours.

Lorsqu’elle va au musée, elle croise à présent, un curieux SDF, à l’accent d’Oxford, qui passe sont temps à lire ; volontairement à la rue depuis qu’il a perdu femme et enfants.

Peu importe, elle va rencontrer Léo Nash, celui qu’elle a sauvé…

Mais dès le lendemain, on retrouve un SDF empalé sur les grilles du Parc. Et Léo Nash s’avère une personnalité curieuse, irrésistible et fuyante à la fois...


C’est pour l’auteur l'occasionde décrire plusieurs milieux sociaux, en même temps que de plonger son lecteur dans des intrigues mêlées particulièrement retorses!  L’ensemble est plutôt bon.

 

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:24

(Seuil-Policier)2011


Titre original the Master of The Delta 2008

 

 

les Leçons du mal

 

Dans les années 50 à Lakeland, petite ville du Mississipi, Jack Branch, fils d’un riche propriétaire des environs, enseigne l’anglais au Lycée de la ville. Ici nous dirions qu’il s’agit d’un établissement scolaire classé en ZEP.  Il est fréquenté par des jeunes gens du quartier des Ponts, qui vivent dans une extrême précarité. Pour les intéresser, Jack a l’idée de faire un cours sur «  le mal » afin d' en préserver, ce public à risques. Le mal est une notion qui d’abord a un sens en philosophie et en religion. Jack ne peut aborder le mal de cette façon avec les adolescents. Comment fait-il ? Et bien,  il va donner des exemples concrets pris dans l’Histoire. Des exemples frappants tels que Jack l’Eventreur, le radeau de la Méduse, des cas de torture diverses. Il n’évite pas le sensationnalisme et, à l’opposé de ce qu’il voudrait, cela se résume à donner des cours de morale au premier degré.

 

Les élèves sont tenus de faire un devoir de fin d’année centré sur un personnage historique ou fictif qui serait l’incarnation du mal.

L’un de ces élèves, Eddie Miller, a eu un père criminel connu sous le nom du « tueur de l’étudiante ». Ce garçon tâche de passer inaperçu.

Un incident se produit, la disparition d’une élève, et Jack fait un faux témoignage contre Eddie, se rendant compte que lui aussi, involontairement, le considère comme suspect !

C’est un peu pour se racheter qu’il lui propose d’enquêter sur son père ! Curieuse idée… toutefois Eddie prend la proposition au sérieux, montre des dispositions pour l’écriture et l’investigation, intéresse tout le monde, y compris le vieux papa déprimé de Jack…

 

La narration est alternée ; nous passons d’une époque à une autre, Jack vieillissant se souvient et réfléchit, il met en scène un moment de cette éprouvante année scolaire, ou un autre, un procès qui suivit, des rencontres ultérieures liées au drame de cette année-là . Le récit passe avec fluidité , sans prévenir, d’un pan à l’autre de l’histoire, mêlant dialogues, narrations, citations d’auteur ( le père aime parler par citation ce qui fait penser à celui des Liens du sang), prose d’Eddie Miller sur son père… d’où une narration variée que l’on suit avec intérêt . Il n’y a pas pour autant de vrai suspens, nous savons très vite ce qui est arrivé ( mais pas le « comment »).

Un ensemble intéressant où Jack aurait pu s’interroger davantage sur les implications d’un cours sur le « mal » et la façon de le mettre... à bien.

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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