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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 14:40

Hypothermie

 

 

Arnaldur Indridason Hypothermie ***

Métailié(Noir) 2007, 295 pages.

 

L’enquête d’Erlendur concerne Maria, une femme retrouvée pendue dans son chalet près d’un lac magnifique ( Thingvellir).  

Venir en si bel endroit pour mourir, what a shame !

(Erlendur fronce le sourcil, car il déteste les anglicismes, et voue un culte respectueux à sa langue natale).

Longtemps auparavant, le père  de Maria s’était noyé dans ce lac si pur, dans des circonstances fort troubles.  Sa mère aussi, venait de mourir.

Orpheline, Maria ? Oui, mais à trente ou trente cinq ans, historienne de renom,  et mariée à un homme qui  vit avec elle, cela devrait atténuer le deuil.

Hélas, Maria restait très dépendante de ses  chers défunts, et fascinée parla mort.  Elle croyait en l’au-delà, et guettait les signes que ceux qui l’avaient quittée devaient lui transmettre.  Et de là à penser qu’elle puisse faire  bout de chemin  vers eux pour mieux capter leurs messages…


Erlendur la comprends bien, car lui-même ne pense qu’à son jeune frère disparu dans une tempête de neige, et dont on n’a jamais retrouvé le corps. Lui aussi  médite sur les morts, et s’occupe peu des vivants, qui viennent le rappeler à l’ordre (enfants, ex-femme, nouvelle amie), sans trop de succès. Heureusement,  il a l’esprit rationnel.

Voilà une nouvelle enquête à l’ambiance très mortifère, encore davantage que d’habitude.

On devine très vite comment  tout cela va se terminer. Les enquêtes (il y en a trois en fait), rejoignent les obsessions d’Erlendur … et cela fait boule de neige si j’ose dire, neige très sombre…

 

thingvellir-islande-1361919571-1382382

 

 

 

 

 

 

Camilla  Läckberg Le Tailleur de pierre **

 

 


le tailleur de pierreActes-sud –Noir, 2009, 476 pages. (Première publication en suédois en 2005).

 

La petite Sara est retrouvée dans la mer, noyée.  Elle était partie jouer chez Frida sa copine, et n’est jamais arrivée.

 

L'autopsie révèle un acte criminel...

 

Patrik Hedström,  l’inspecteur, et Martin son collègue préféré, enquêtent : Sara vivait avec Charlotte, sa mère dépressive, Niklas, son père , médecin  et volage  , Albin son petit frère, Lilian sa grand-mère colérique, et Stig , son grand-père, alité pour de mystérieux troubles intestinaux. Sans compter les voisins,  pas clairs non plus…

Erika , amie de Charlotte, et mère depuis peu, d’un nourrisson insatiable,  contribue aussi à l’enquête, comme à l’ordinaire.

En alternance, nous est contée l’histoire du tailleur de pierre, au début du vingtième siècle. Ouvrier de grande valeur, le vaillant petit tailleur Anders fréquente la très méchante Agnes,  une fille de la haute bourgeoisie, que son père répudie.  Un couple très mal assorti, dont  les malheurs ont sans doute à voir avec  le crime actuel.

 

 

L’auteur nous égare  avec un certain nombre de suspects potentiels, et l'énigme se dévoile petit à petit.Le lecteur ne devine pas qui est le coupable,  ce qui est le but de toute histoire policière.

 

Une histoire bien conduite et structurée correctement... si l'on fait abstraction de beaucoup de longueurs.

 

1) le commissaire Melberg, ses états d'âme, et son fils n’ont rien de passionnant, 2)  l'auteur envoie plusieurs personnages dans l'autre monde, sans que ces décès ne servent l'enquête, en aucune façon. 3) l'histoire du tailleur commence bien, mais devient vite irritante, car la psychologie des personnages reste très rudimentaire, et pire encore, certains éléments de cette histoire sont complètement invraisemblables.Je pense que Läckberg aurait très bien pu mener son histoire à bien sans celle du tailleur....

 

Dans l'ensemble, on  passe un assez bon moment, mais je ne suis pas trop convaincue par cette auteure...

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 12:20

le cercle de Dante  

 

 

 ***

Robert Laffont Best Sellers

 


En 1865, à Boston, le poète Longfellow est en train d’achever sa traduction de la Divine Comédie la première qui verra le jour aux USA. Il en est aux derniers chants de l’Enfer. Tous les mercredis il réunit ses amis  pour discuter de la traduction en cours : Lowell est professeur de langues à Harvard. Holmes y enseigne la médecine, mais lui aussi est passionné de littérature et spécialiste d’italien. Fields édite les textes de ces messieurs. Le pasteur Greene assiste aux réunions car il aime s’inspirer de Dante pour ses sermons.

Le petit groupe est secoué par le meurtre du Juge Healey,  retrouvé mort, dévoré par des larves de mouches cannibales. En effet ce type de châtiment est décrit par Dante comme celui réservé aux Indifférents… un second crime aura lieu avec un autre  supplice toujours dantesque… l’inspecteur Nicholas Rey se doute que les aficionados du poète italien pourraient l’aider à y voir clair mais ceux-ci voudraient élucider eux-mêmes une énigme qui les concerne au premier chef.

Ce thriller est intéressant pour le rendu d’une période de l’histoire littéraire aux USA. Epoque lointaine où de grands écrivains et des lettrés se passionnaient pour la littérature européenne !

Le côté policier de l’affaire m’a laissée un peu froide ; ça se passe en hiver et  le châtiment des Traitres est de mourir pris dans les glaces. En outre, les victimes, les enquêteurs, et le coupable ( que je n’ai pas eu envie de chercher) font pâle figure à côté des personnages principaux.


 

dante enfer pic5Les LâchesDante l'Enfer ( Blake) les lâches bouffés par des mouches cannibales

 


les simoniaqueSles Simoniaques


 

dante enfer Les Traîtres pic21les traîtres qui gèlent au neuvième cercle

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 15:48

Princesse des glaces

Actes sud noir, 2008 , 380 pages

1er volume de la série dont j’ai lu déjà le Prédicateur l’an passé.

 

Au plus fort de l’hiver, dans la petite station balnéaire de Fällbacka, une jeune femme morte est découverte dans sa baignoire, meurtrie par le sang et la glace. C’est Erica son amie d’enfance, qui fait cette macabre découverte.

La Princesse des glaces est choquante, mais belle dans sa baignoire. On dirait un tableau.

On ne tarde pas  à découvrir que cette princesse  avait déjà 35 ans, et une vie sentimentale compliquée, son époux n’étant qu’un des nombreux hommes problématiques avec qui elle s’était impliquée.

 

Et des ennemis, elle n’en manquait pas non plus  chez les femmes ! A commencer  par sa propre sœur…

Erika est biographe. Elle écrit la vie de Selma Lägerlof. Pauvre Selma, vite abandonnée !

L’envie d’écrire sur son amie défunte la démange à présent.

Alex, son amie d’enfance, qui a brusquement déménagé avec sa famille à l’âge de douze ans et qu’elle ne fréquentait plus…

Voilà qui la mène à s’occuper activement de l’enquête, en duo avec Patrik  inspecteur de police, lui aussi ami d’enfance qu’elle n’avait pas revu depuis longtemps. Le monde est petit à Fjällbacka…

 

J’ai préféré le roman suivant « le Prédicateur » que j’ai lu avant celui-là.

Ici même si l’enquête ne manque pas d’intérêt, l’assassin me semble peu crédible.

 

 Les amours d’Erika et Patrik heureusement nous divertissent. Lisez le passage où Erika, réussit à enlever sa culotte de maintien( destinée à améliorer sa silhouette vêtue, mais qui la dessert en petite tenue)  pour la remplacer par un slip sexy, sans que Patrik le remarque !

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 14:49

 

Le Masque

 

La narration est présentée sous forme alternée par  trois femmes.

 

  Madeleine son journal en 1930, mariée enceinte, à un homme qu’elle ne connaît pas, par son père, vit avec cet individu dans une grande maison isolée et pense à son amant enfui « le cheminot »…

 

  Marie, une lettre à sa fille, pour expliquer ses faits et gestes : installée avec son mari dans les années 60 dans la grande maison qu’ils ont achetée. Cette demeure est rebaptisée «  Le Cheminot » car bien sûr il s’y est déroulé plusieurs drames du temps de Madeleine. Et Marie n’est pas non plus heureuse en ménage…

 

  Manon, fille de Marie, de nos jours. Son journal. Elle vient d’emménager avec Eric son ami dans un appartement en ville. Eric et elle s’aiment. Elle est nerveuse car elle n’arrive pas à procréer. Et il y a ce vieux monsieur, Darmont, qui loge au-dessus d’eux et qui est vraiment trop envahissant. Qu’est ce qu’il leur veut ?

 

Cette construction est habile.

 

Le défaut de ce thriller psychologique, c’est que l’on devine assez vite les secrets ( en gros ! certains petits détails résistent).

L'ensemble est plaisant, et l'auteur ne manque pas d'imagination!

 

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 22:41

Métailié, 2009, 335 pages (1ere publication 2005)


          Un garçonnet, Elias, est trouvé mort poignardé en bas de l’immeuble où il vivait avec sa

hiver arctiquemère thaïlandaise. Son frère aîné Niran, a disparu.

L’enquête du trio Erlendur Elinborg et Sigurdur Oli, les mène dans l’établissement scolaire fréquenté par la victime. Ils constatent l’existence d’un racisme important vis-à vis de la population immigrée, de la part de certains professeurs aussi bien que d’élèves.

Mais l’on suspecte aussi un crime de pédophile, car un drôle de type vit dans les environs.

On se demande ce que Niran le frère aîné sait de l’affaire, lui que l’on cache…ce garçon ne s’intégrait pas à ce pays trop froid l’hiver et pas chaud l’été, ce pays où les étrangers comme ailleurs sont fort mal accueillis.

Erlendur est à cheval sur cette affaire et sur une précédente, la disparation trois semaines auparavant d’une femme qui avait tout quitté pour suivre un homme et se remarier avec lui, mais il l’a très vite déçue. Au téléphone, une inconnue l’appelle de temps à autre en parlant d’un malheur qu’elle ne nomme pas et raccroche. 

Et la supérieure d’Erlandur Marion Briem, avec qui il était très lié, est sur le point de mourir et n’a que lui comme «  famille ».  Elle jouait pour Erlendur un rôle complexe de père mère et amie…

C’est l’hiver, le soleil se montre trois heures par jour, souvent sans se laisser voir, et Erlendur, comme à l’ordinaire, lorsqu’il est chez lui, ne pense qu’à son jeune frère disparu dans la neige trente ou quarante ans plus tôt. Il lit et relit des histoires de personnes sinistrées, retrouvés ou mortes. Ne mange jamais rien de bon, ne lit rien d’autre que ces récits, fréquente une femme, cinq minutes par semaine au téléphone, pour lui parler de son obsession, (Pauvre Valdurgur !), passe le reste du temps à regarder par la fenêtre, espérant apercevoir des étoiles. Le lecteur ne croit pas que cette pénitence prendra fin.

Autrefois je me suis imaginée que l’on apprendrait quelque chose sur ce frère disparu.

L’enquête est sérieuse, bien menée, laissant beaucoup de place aux implications sociales.

Ce qui manque, ce serait un peu d’humour.

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 00:56

   Oscar Wilde et le jeu de la mort      10/18( Grands détectives),2008. 461 pages.

 

           Ce titre fait penser à Agatha Christie, et les premières pages ne démentent pas cette filiation. A ceci près que c’est Oscar Wilde, le dramaturge et romancier, qui est mis en scène dans le rôle du détective, et que son humour est un poil supérieur à celui de Poirot.

 

 

 

Un soir dans son club, après un repas bien arrosé comme toujours, il demande à chacun des convives d’écrire sur une feuille le nom d’une personne qu’ils aimeraient assassiner.

Y participent quelques joyeux drilles tels Wat Sickert peintre , le révérend Daubeny, coureur de filles; Charles Brookfield, dramaturge, ennemi de Wilde,  Bosie, étudiant à Oxford, petit ami de Wilde ; Francis Drumlanrig, frère de Bosie ; Bradford Pearse comédien endetté , Edward Heron-Allen qui s’occupe chastement de Constance, femme d’Oscar Wilde et lui tient compagnie; Willie Hornung ami de Conan Doyle; Alphonse Byrd, maître d’hôtel, et illusionniste ; Mc Muirtee boxeur, illusionniste, travaille avec le précédent, un«  semi-gentleman ». Conan Doyle, qui s’adonne à la sculpture; Bram Stoker, futur auteur de Dracula. 

.

Bien sûr, dès le lendemain, les victimes désignées par les participants commencent à décéder de façon suspecte dans l’ordre ou elles furent nommées ce soir fatal.

Robert Sherard, narrateur du roman, jeune homme divorcé, groupie de Wilde, convoite sa femme(ou lui, ou les deux ?) et jouera le rôle du  « Docteur Watson » . Oscar Wilde se désigne comme détective, d’autant plus que sa femme et lui sont sur la liste des victimes.

 

Le petit monde d’Oscar Wilde, ses amis, ses ennemis, ses amants, une existence de noceur invétéré, (critiquée par ses potes sérieux tels Conan Doyle) ,qui commence au petit déjeuner avec du Bourgogne et s’achève à trois heures du mat’ avec du Whisky, ponctuée tout au long de la journée par de nombreuses flûtes de Champagne pour fêter « ça » . Des repas délicieux ( soupe de cresson, turbot grillé, tarte aux pommes avec crème anglaise, qui a dit qu’on mangeait mal en Angleterre ?), des meurtres à élucider, des aphorismes à chaque coin de paragraphe.

 

Le bonheur !

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 23:49

La Maison où je suis mort autrefoisActes-sud Noir 2010. ( 1ere édition originale en 1994).252 pages,  18 euros

 

Le titre absolument irrésistible, m'a fait me précipiter sur cet ouvrage!

 

On a tous une maison où l'on est mort autrefois.

 

Voilà  une variation éprouvante à partir de ce thème.

 

Il y a deux ans, le narrateur de ce récit a  eu des nouvelles de Sakaya , son amie de jeunesse qu’il a fréquentée six ans du Lycée à l’université. Mariée et mère d’un enfant, elle n’assume pas du tout sa condition.  Le narrateur, dans le cadre de son emploi a écrit plusieurs articles sur les femmes qui maltraitent leurs enfants et Sakaya  est justement dans cette situation.

 

En outre, son père vient de décéder, lui  léguant un jeu de clefs et un plan pour se rendre en un  lieu déterminé, où , de son vivant, il se rendait seul, sans explications.

 

Elle veut  y aller, espérant élucider son cas, dominer son mal-être, apprendre quelque chose de sa petite enfance. Elle n’a aucun souvenir avant l’âge de sept ans, et le peu qu’on lui a raconté sonnait faux et ne lui rappelait rien. Cette démarche lui fait peur et elle réclame l’aide de son ancien ami. A vrai dire, elle ne connait personne d’autre…

Le narrateur ne veut pas renouer avec elle, sachant qu’il n’a  aucune chance, mais il accepte finalement de l’accompagner en ce lieu…

 

Le plan les mène à une maison abandonnée près d’un lac, dans la montagne. Une maison que semble-t-il les habitants ont dû quitter très vite sans rien emmener. Les pièces possèdent un certain confort  sauf que l’électricité n’est pas installée, et que l’on ne peut entrer que par la cave ! le frigo est plein, ils pénètrent dans les chambres et cherchent à en identifiera les occupants.

Celle  du jeune garçon de la famille retient vite leur attention. Livres de classe, bureau, vêtements… et même son journal intime à partir de quoi va commencer à s’élaborer le passé.

Tout cela date de 23 ans, et les  pendules sont immobilisées à une certaine heure comme si le temps s’était arrêté.

On se demande comment et par qui  la maison est "hantée..."

 

Les deux protagonistes vont  reconstituer le passé de cette étrange famille avec laquelle Sakaya avait peut-être des liens qu’on a soigneusement occultés pour de mystérieuses raisons.

 

Cette enquête est très bien faite ! On progresse à partir d’indices, et l’on résout l’énigme petit à petit par le raisonnement.  Il est impossible au lecteur de tout deviner d’avance, je le dis aux fins limiers, tout le monde aura des surprises ! La conduite de l’intrigue est rigoureuse et  passionnante.

 

A propos de souvenirs, ceux d’avant sept ans, sont avant tout des souvenirs-écrans mélange de fantasmes et de scènes vécues. La reconstitution de la vérité est possible par l’interprétation des indices livrés par les souvenirs.

 Ici les indices sont les objets trouvés dans la maison, son apparence, l’investigation à partir de ces matériaux.  Grâce à ces indices le passé est reconstitué avec certitude quant à ce qui importe le plus…

 

Mais que Sakaya finisse par se souvenir complètement de ce qu’elle a occulté, voilà qui est fort rare ; et mérite d’être souligné.

 

****

 

Découvrez aussi :

 

A u sud de la frontière à l'ouest du soleil Haruki Murakami

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 16:13

Les chauves souris c'est mignon!

elle est mignonne

Belfond, 2009, 338 pages

 

En 1962 à Berlin est une prostituée Karla est assassinée d’une façon peu ragoûtante....

 

Le docteur Sterz , légiste, étudie aussi les chocs traumatiques chez les enfants, or la femme avait un garçon de dix ans Wolfgang, qui semble avoir vu toute la scène. Le docteur s’attache à lui, cherche à établir un contact, alors que la Stasi qui s’occupe de l’affaire, tient son coupable en la personne d’un américain Fresing et veut éloigner Sterz…

 

 

En alternance nous suivons les pérégrinations d’Andersen, qui vit à Paris en 2006. Il est informaticien pour le compte de Naturalis , une société qui s’occupe de vendre des pesticides soi-disant « propres ».

 Dans ses moments  libres, il se passionne pour les chauves-souris dont il élève une dizaine dans son grenier, et va surveiller la fin de l’hibernation  d’un autre groupe dans un tunnel parisien. Mais voilà qu’un soir les chauves-souris du tunnel sont stressées. Plusieurs d’entre elle sont mortes et l’une d’elle le mord, lui l’ami de ces bêtes !

 

Outre le suspense correct, l’auteur a cherché à créer un climat poétique autour des chauves-souris dans la cathédrale de Bourges, et du personnage un peu punk à l'ancienne d’Ephémère…poésie peu originale, avec tout de même une certaine invention,  et qui place le récit dans une catégorie « assez bon polars »

Malgré tout, on devine très vite voire tout de suite qui est l’assassin de Karla et ce qui a pu se passer dans ce cas précis. Ainsi que le statut du personnage d’Ephémère.

Le récit de Sterz à la recherche des deux enfants et poursuivi par la Stasi, est bien conduit.

 

 

On comprend que le docteur Sterz n’ait pas voulu incriminer Wolfgang alors même qu’il saisit ce qu’il a fait, dans le contexte où il l’a fait, mais n’aurait-il pas dû avoir l’occasion de lui dire  que le crime qu’il a commis n’était pas moral : il aurait peut-être empêché l’autre crime dans l’école…

 

 

Les hommes n’ont guère d’imagination ! Pour eux les femmes continuent d’être soit des saintes soit des putes ( ou encore des « boudins » )Voir mon petit article sur la Maman et la putain in cinéma français...

 

Malgré tout AB***

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 21:51

« Farewell  To My Lovely », 1940.

Disponible en folio-policier.

Mose Malloy, bagnard cambrioleur, deux mètres et cent vingt kilos, recherche Velma, son ancienne amie, chanteuse du cabaret « Le Florian ».  Il vient de purger une peine de huit ans de prison. Le patron du night-club  qui prétend ne pas pouvoir lui donner de renseignements, en perd la vie illico. Philip Marlowe assiste à la scène et prend en sympathie Malloy toujours amoureux de la femme qui l'a vendu à la police afin de s'en débarrasser. Il décide d'aider l'ex-bagnard.  

Le lendemain il  se rend chez la veuve Florian, ne réussit pas à la faire parler. De retour à son agence, il est embauché  par  un certain Lindsay Mariott qui veut racheter moins cher qu'il ne vaut,  un collier de jade volé à son amie. Cet homme a rendez-vous pour la rançon dans une combe, un peu à l'écart de Miramar del Vasto où il loge, et veut se faire accompagner par sécurité. Le rendez-vous est pour ce soir...


Ce roman de Chandler est un grand classique  et il est structuré à la perfection. L'action se déroule sur six jours du 30 mars au  6 avril, les événements y sont savamment distribués, sans temps mort ni ennui. Des personnages  interviennent dans l'action à un rythme soutenu.   Nous ne saisissons pas  immédiatement leur  rôle dans l'intrigue :   Lindsay et son collier, Mrs Grayle la riche héritière, Jules Amthor et son indien officiant dans une fausse clinique, le grand chef Lairde Brunette et son bar flottant...

Le  charme de Chandler est dans sa conception très elliptique de la narration.

L'action se produit, de bonnes descriptions l'accompagnent,  on ne comprend rien...mais tout finit par s'expliquer ... et  ces personnages sont fort bien agencés, y compris les petits rôles : l'indien, les  flics marginaux bien disposés «  Hemingway » et  Red que l'on n'oublie pas.


On aime le moment où avant de se faire tirer comme un lapin, Malloy veut embrasser son ancienne amie et lui lance amoureusement «  J'te préférais en rouquine ».


Des deux films qui en ont été tirés, je n'ai vu que le second avec Charlotte Rampling et Robert Michum en 1975. Il est très bon. 


 
 
 
 
 
 
 


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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 13:03

 

 

 

 

 

 

le PrédicateurCamilla Läckberg Le Prédicateur

Actes-sud Noir

 

Nous sommes en 2003, l’été de la canicule, qui sévit aussi en Suède, dans la petite ville de Fjällbacka, station balnéaire et port de plaisance. 

Erika, jeune femme enceinte de huit mois, attend son terme avec peine. Patrik son ami est inspecteur de police. C’est la première fois qu’il prend la direction d’une affaire qui s’avère pénible. Une jeune femme Tanja qui campait dans les parages est retrouvée morte et torturée dans un lieu de passage. Au dessous d’elle deux autres cadavres de femmes qui ont subi les mêmes sévices en 1979.

 

A cette époque, on avait soupçonné Johannès Hulk, le fils d’un pasteur très apprécié des grenouilles ( et crapauds) de bénitier

 

Le frère de Johannes, Gabriel, avait témoigné l’avoir vu en compagnie d’une des jeunes filles.

Le pasteur Hulk , à présent  décédé, avait  le sens du commerce!  Il mettait en scène ses deux fils censé guérir les malades avec leurs mains !

 

  Johannès le fils n’est plus, s’étant suicidé peu après avoir  découvert qu'il n'était pas guérisseur...

Patrik cherche  à en savoir plus sur les victimes, et son enquête le ramène chez les Hulk restants, les familles des deux frères qui se haïssent…

 

 

Un polar fait de courts paragraphes où l’on passe d’un personnage, ou groupe,  à un autre, en alternance, et il y a six ou sept points de vue différents( Erika, sa sœur Anna, Patrik,  son collègue  Martin, deux autres flics flegmatiques, Linda Hulk et son cousin Johan, Solveig veuve de Johannès et ses fils, Gabriel  et sa femme, Jacob, petit fils aimé du défunt pasteur et sa famille…) et aussi hélas le ressenti des victimes en 1979 insoutenable et répétitif, dont un seul témoignage aurait suffi.

Chaque paragraphe s’achève sur un suspense qui nous conduit à persévérer. L’auteur est donc assez habile.

Son roman n’a rien d’exceptionnel, et pourtant il se laisse lire sans déplaisir.

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