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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 23:15

 

 

 

Joséphine Tey La Fille du temps

 

10/18, 2003, 218 pages

 

Auteur Joséphine Tey( 1896-1952)historienne écossaise et romancière,  est de la même génération qu'Agatha Christie. Le seul de ses roman qui soit encore vraiment lu est celui-là, paru en 1951.

 

L'inspecteur Alan Grant, blessé au cours d'une poursuite doit rester en observation à l'hôpital. Ses infirmières (l'Amazone et la Moucheronne) ne lui plaisent pas et les livres que l'on a déposé sur sa table da chevet l'ennuient.

Marta Hallard, une actrice amie, lui apporte des estampes de grands personnages historiques. Grant apprécie particulièrement l'un de ces portraits : l'homme représenté a un visage intéressant et mélancolique.

 

Hélas ! il s'agit de Richard III, (1477-85) souverain célèbre pour sa tyrannie, accusé d'avoir fait assassiner ses neveux, pour s'emparer d'un trône qu'il garda deux ans. Immortalisé comme un des rois les plus vils et les plus sanguinaires selon Shakespeare et Thomas More ( auteur d'une vie ce roi).

 

Grant est troublé : le visage de Richard lui inspire confiance ! Or, notre inspecteur se targue d'avoir étudié la psychologie, et de savoir reconnaître un criminel à son allure et à sa physionomie...bien que nous ne sachons rien de l'auteur du portrait, et qu'il n'ait pas été exécuté en présence du roi.

On sait que Richard III fut abondamment caricaturé, représenté comme un nabot vil et malfaisant. Le voilà en "sexy man" ! il fallait y penser...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grant se fait apporter des livres d'histoire traitant de la période en question : Le Tanners, le Gairdmer, La Rose de Raby( biographie romancée de la mère du souverain) ... et même des manuels scolaires.

Et le voilà capable d'argumenter pour la défense de Richard

-         D'abord on ne sait quand exactement les enfants d'Edouard IV sont morts, mais seulement qu'ils furent emmenés à la Tour de Londres, et y vécurent... un certain temps. Furent trouvés morts bien plus tard.

 

-    On les déclara publiquement bâtards, suite à quoi Richard accéda au trône.

 

-    Il n'y aurait contre Richard que des présomptions.

 

Avec l'aide d'un étudiant en histoire, Grant va s'efforcer de prouver l'innocence de Richard III.

 

 

Contrairement à une véritable procédure policière, celle-ci, on s'en doute, n'apportera pas au lecteur la certitude de la vérité.

 

Même si Brant Carradine, l'étudiant embauché par Grant, consulte pour l'occasion «  les livres de comptes » plutôt que «  les contes de livres ».

 

Grant et Carradine fondent leur théorie sur le fait qu'Henri VIIII, successeur de Richard, déclara fausse la déclaration selon laquelle les neveux  de Richard étaient des bâtards.

 Cette déclaration avait été faite par l'évêque de Stillington en 1483, et agréée par le Parlement, ce qui permit à Richard d'accéder au trône.

Henri avait épousé Elizabeth Woodville la sœur des neveux et il ne fallait pas qu'elle fût bâtarde, lui-même n'étant qu'un cousin éloigné.

Grant et Carradine admettent aussi que Richard n'avait pas besoin de faire assassiner ses neveux qui, bâtards reconnus, ne constituaient plus un danger pour lui.

Leur second argument est que la Tour de Londres n'était pas seulement à l'époque une prison, mais une résidence royale.

Nous ne saisissons pas cependant à quel moment précis ces pauvres enfants moururent : l'état de leur squelette ne permettait pas d'établir la date du décès.

Il faut reconnaître que les princes peints par Edward Millais au 19eme siècle ont de quoi arracher les larmes...

 

A qui profite le crime ? Aussi bien à Richard qu'à Henri. La bâtardise pouvait facilement être remise en question.

La suspicion jetée sur le livre de Thomas More est à considérer en fonction du personnage (il n'aurait fait que recopier l'ouvrage d'un certain Morton, traître envers Richard...)

La réhabilitation de Richard III se base aussi sur des défenseurs du passé : Horace Walpole par exemple, ne croit pas non plus qu'il soit un criminel.

 

L'on comprend que Joséphine Tey ait eu envie qu'il ne soit pas cette brute sanguinaire ! Et calculatrice de surcroît...

 

 

 

 

 

Cette enquête est  passionnante et permet de se plonger dans un chapitre d'histoire ; Même si l'on est nullement convaincu de l'innocence de Richard, on adhère volontiers à cette recherche....

 

 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 10:00

Folio-Policier, 1998.


Les derniers jours de septembre. Léonard  est parti dans le Gard, à côté du célèbre pont, dans la commune de Remoulins. Sa femme s'y  était rendue en mai, pour diriger un stage d'informatique, n'est rentrée qu'un mois plus tard, et  a été en août victime d'un accident de voiture ressemblant à un suicide.  Maintenant il veut savoir ce qui lui est arrivé...


Pendant presque 80 pages,  l'action est très lente, au point qu'il ne se passe rien. L'auteur prend le temps de nous promener sur les lieux, dans les petits villages du coin, la campagne, la rivière, les vieilles bâtisses, les commerces, les supermarchés, les hôtels...de détailler les problèmes de pollution et de classe sociale. Dans les descriptions, mélange de clichés  et de tournures heureuses ; phrases courtes et précises.  Une atmosphère s'installe, inquiétante.

Ensuite, le drame se précise...

L'histoire est somme  toute banale, mais bien conduite, le style réussit à emporter l'adhésion. Beaucoup de citations implicites et explicites, bien amenées, de l'humour noir, de la tragédie... le personnage principal est tantôt Léonard tantôt «  je », qui sont une seule et même personne.

Un polar de qualité.

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 19:20


 

Seuil-Policiers, 2008, 429 pages.

 


Titre original Onsigbaar ( 2007).

L'action  se passe en Afrique du sud dans la région du Cap, province de Mpumalanga, de nos jours.

Martin Lemmer est garde du corps. Il travaille pour Jeannette, qui gère une agence privée, le Body Armour, œuvrant pour la sécurité des personnes célèbres ou menacées.

S'il est « invisible » c'est qu'il est de ces protecteurs qui se servent de leurs neurones avant de montrer leurs muscles.

Lemmer a fait cinq ans de prison pour homicide involontaire après une enfance difficile. Son emploi lui semble convenable mais un peu routinier jusqu'à ce qu'il se mette au service d'Emma Le Roux, une jolie jeune femme «  riche » cadre commerciale émérite. Emma a cru reconnaître son frère Jacobus dans le portrait diffusé à la télévision, de Cobie de Villiers,  l'homme qui a tué cinq braconniers s'attaquant à des vautours. Son frère a disparu longtemps auparavant dans de mystérieuses conditions, alors qu'il effectuait  une mission   «  défense de l'environnement « pour le compte de l'armée... depuis qu'elle a cru reconnaître son frère, Emma a reçu un mystérieux coup de fil inintelligible, son logis a été envahi par des malfaiteurs masqué, et elle n'a dû son salut qu'à l'intervention énergique d'un voisin.

Lemmer est chargé d'escorter Emma qui veut retrouver son frère, et élucider le mystère. La police du Cap  semble vouloir leur compliquer les choses, au Centre de rééducation de Mogale où Cobie avait travaillé jadis, les défenseurs de l'environnement Frank et Donnie semblent cacher de lourds secrets, ainsi que chez Stef Moller, qui fut son dernier employeur.

Emma et Lemmer semblent être suivis, et une nuit, voilà qu'un mamba fait irruption dans le bungalow...

 

L'histoire est racontée à la première personne par Lemmer qui alterne le récit au passé simple de ses aventures au service d'Emma, et ses pensées monologuées dans ou en dehors de l'action avec des phrases plus courtes, souvent sans verbe. Cette manière de raconter est agréable. Le  roman traite  d'écologie et de criminalité à dimension  historique. Nous apprenons à  quoi servent les vautours pour  l'équilibre naturel, comment des riches propriétaires blancs bien intentionnés peuvent s'opposer à des noirs que la pauvreté contraint à des séditions. Un peu du passé politique de l'Afrique du sud se révèle.  

Le récit  est classiquement pourvu de suspense, intrigue solide, progression bien menée, et course-poursuite, tient la route (même lorsque tous les pneus de la voiture éclatent...!).

Il y a cependant une bonne trentaine de pages où le narrateur discourt sans fin de la fraternité trop rare, et de la méchanceté de l'âme humaine, des pages totalement inutiles, et quelques épanchements sentimentaux un peu longuets. En dépit de ces défauts, ce roman est valable, et se lit avec intérêt.    

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 11:52


10/18 (Grands détectives) 381 pages.

Titre original : The Cater Street Hangman, 1979).

 

C'est là le premier tome de la série «  Charlotte et Thomas Pitt » détectives anglais dont j'ai beaucoup entendu parler.

Ayant un faible pour le polar féminin anglais, il était inévitable que j'aille faire un tour du côté de Cater Street ;;;

Nous voilà en 1881, dans un quartier londonien à priori tranquille et bien fréquenté.

Charlotte Ellison,  âgée de vingt ans, vit en famille : parents, deux sœurs, un beau-frère séduisant, et une grand-mère détestable. Bourgeois aisés, ils ont quelques domestiques, un majordome, et beaucoup de préjugés. Les jeune femmes restent à la maison, font des travaux d'aiguilles, sortent pour visiter les pauvres, aller à l'église, et supporter d'autres sermons chez le Pasteur et sa femme, résolument intégristes ; elles vont aussi au bal mais c'est pour y chercher des maris !

Une existence plus que pénible ! Charlotte se cache pour lire les journaux, qui lui sont interdits par son père. La société l'intéresse, la politique, et bien sûr les faits divers. Un tueur fou sévit dans Cater Street tout près de chez elle. Il s'en prend à des jeunes femmes de toutes conditions, et de mœurs légères aussi bien que sérieuses... c'est avec intérêt que Charlotte est amenée à connaître l'inspecteur Pitt chargé de l'enquête, qui est issu d'un milieu modeste, et l'attire davantage que les jeunes gens de son rang. Elle le trouve plus franc et espère qu'il sera fidèle en amour. D'autre part, il lui fait découvrir des milieux sociaux qu'elle  ne connaît pas.

 

C'est un roman très ancré dans le 19eme siècle. L'influence de Dickens est très présente, mais pas son souffle narratif.

le style est un peu lourd, et on comprend vite ( à moitié) qui est le coupable, en tout cas d'où vient le crime, car les « fausses pistes » ne tiennent pas la route. Les personnages sont sympathiques mais guère originaux... !

 

Si vous avez aimé cet étrangleur et Anne Perry en général, manifestez vous pour le/ la défendre !

 

 

 

 

 

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 11:17

Derrière ce titre français véritablement idiot, se dissimule «  Shroud For A Nightingale » l'original : Linceul pour un rossignol ? Où «  linceul pour une (Florence) Nightingale » ?


Florence Nightingale fut une infirmière salutiste et bienfaitrice. ;  On a donné son nom à une école d'infirmière installée dans une maison victorienne, proche d'une petite ville à 80 kilomètres de Londres. Une école et aussi un hôpital aussi somptueux et peu fonctionnels que possible entourés d'un beau parc et  nichés dans une forêt touffue. Il n'y a que PD James pour ériger là de tels bâtiments ! on se souvient aussi d'une maison d'édition sise dans un palais vénitien au bord de la Tamise dans «  Péché originel ».


L'inspectrice qui vient d'assister à un cours donné à des élèves infirmières de deuxième année, assiste en fait à un meurtre. La victime est une élève qui devait se prêter à une simulation d'alimentation à la sonde. Deux semaines plus tard une seconde élève décède dans des conditions un peu semblables.


Peu pressée de faire avancer l'action l'auteur brosse les portraits psychologiques des jeunes femmes, faisant de leurs caractéristiques autant de pistes que possibles. Puis veinnent les monitrices, le couple surprenant formé par Mary Taylor, directrice de l'établissement, belle femme énigmatique qui vit retirée  au lieu d'exercer dans la capitale, et Effi son aide principale étroite d'esprit sans attrait connue pour son dévouement remarquable aux malades.

Un dévouement qui  exhibe aussi le désir d'exercer une certaine puissance, et de défier la mort. Elle développe une croyance superstitieuse en son pouvoir. En quoi la compagnie d'Effi peut-elle bien satisfaire Mary Taylor, cultivée, tellement différente ? Pourquoi les deux femmes ne se quittent-elles jamais ? Adam Dalgliesh observe les deux femmes et leurs collègues.. L'intrigue est complexe et chaque point acquis se trouve remis en question bien vite... un très bon livre !

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 00:57


(Prayers For Rain 1999)

Rivages Thriller, 2004, 361 pages.

 

Patrick Kenzie, policier à Boston,  vient au secours d'une jeune femme BCBG, Karen Nichols, harcelée par un nommé Cody obsédé sexuel. Avec l'aide de Bubba Rogowski, son acolyte, il  convainc le violeur de la laisser tranquille. Mais quelques mois plus tard, Karen Nichols se jette nue du 26 éme étage d'une tour. Patrick apprend qu'elle avait perdu son fiancé dans  un accident de la circulation, qu'elle était déprimée, et avait sombré en peu de temps dans la déchéance la plus complète. Persuadé de lui devoir quelque chose il se lance à nouveau à la poursuite de Cody, enquête sur les circonstances de l'accident du fiancé, visite les lieux où Karen survivait,  interroge les témoins, puis la mère de la victime Carrie Dawe et son beau-père...

Il se rend compte que derrière le violeur, il y a beaucoup de zones d'ombre, et la famille de Karen semble louche...

 

Avec son ex-amie Angie et Bubba, il mène une enquête particulièrement difficile pour retrouver un ou plusieurs psychopathe dont les motivations, les identités, les buts sont loin d'être clairs.

 

Je note beaucoup d'action violente, de suspense, des rebondissements à foison, du machiavélisme à souhait, mais curieusement j'ai eu peine à m'intéresser à l'histoire. L'écriture m'a parue sans surprise, les dialogues trop longs, les rêves du policier sans grand intérêt, les criminels (plus ou moins psychopathes) peu crédibles, les relations des enquêteurs trop prévisibles... brefs j'ai eu du mal à terminer, moi qui m'étais passionnée pour Shutter Island !

 

En fait, dans ce roman je n'arrive pas à croire à la manipulation psychologique telle qu'elle est présentée. A u contraire dans Shutter Island, j'avais adhéré totalement à l'histoire !    

 

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:29


 Gallimard (noire)


J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération « masse critique » organisée par Babelio.


La petite ville de Wesley aux USA. Eric et Meredith vivent avec Keith leur fils unique. Il tient un magasin de photographie, elle est professeur au collège de la ville. Keith est un adolescent timide, renfermé, sans ami, en état d'échec scolaire relatif. Il passe tout son temps enfermé dans sa chambre, scotché à son ordinateur. Les parents sont déçus et inquiets mais ne savent que faire.  Un soir, Keith va faire du baby-sitting chez les Giordano, garder leur petite fille de sept ans. Le lendemain la fillette a disparu. Keith est suspecté...


Le récit est assez court et l'argument simple.

Chaque chapitre se compose d'une narration des faits, simple et réaliste, et d'une évocation en italique. C'est Eric, le père du garçon, narrateur de l'histoire, qui s'adresse à lui-même longtemps après les faits, à la deuxième personne du singulier.  Ces évocations sont fort mélancoliques. L'homme, qui a tout perdu, attend encore quelqu'un (nous devinerons assez vite l'identité de cette personne), et pense au drame qu'il a vécu, et  à toutes ces photos de familles qu'il développait dans son magasin, des photos qui veulent prouver que la famille est heureuse, et sur lesquelles tout le monde arbore un sourire éclatant. Ces témoignages de bonheur mentent, il en a fait l'expérience.


Ce qu'il y a de très bon dans le récit c'est davantage le déroulement de l'histoire, la manière dont Eric, de fil en aiguille, en vient à suspecter tous les membres de  son entourage, famille et proches, de méfaits divers, la façon dont il construit et reconstruit l'histoire de sa propre famille, et interprète les agissements de son fils sa femme son frère, dans un crescendo d'angoisse qui tient le lecteur en éveil. Le suspense est surtout psychologique et très bien entretenu.


Au final un roman très noir,  dont l'intérêt ne faiblit pas. 


De l'auteur, j'avais déjà lu " Les Ombres du passé" qui se déroule aussi dans une ville de province et concerne de même le conflit père/ fils, et la reconstitution d'un drame. J'en conseille aussi la lecture.


Lisez  aussi la chronique de Manu,  plus développée que celle-ci


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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 13:28

Il est plombier de son état, et travaille drôlement bien, tout le monde en redemande ! il ne s’appelle pas Joe et ne vient ni de l’Ohio ni de la Pologne, mais du quartier de La Butte aux cailles (c’est exotique aussi, croyez-moi !).


Il  vient de sortir de prison et s’appelle Arnaud Lécuyer. Jadis condamné pour le viol d’une vieille dame à qui il avait dérobé je ne sais quelle vieille breloque. Il avait aussi tué un certain nombre de garçonnets de 9  à 12 ans (les appâtant avec des tours de magie) effectuant le meurtre à l’aide d’un simple tournevis pointu qu’il a aiguisé pendant douze ans en cellule et avec lequel il a aussi buté quelques uns de ses condisciples, sans attirer l’attention…voyez un peu le genre ! 


Il a un gîte : l’appartement de ses parents dans le quartier de la Butte aux cailles. Ses parents sont morts (non, ce n’est pas lui qui les a tués… excusez du peu).


Il semble mener la vie d’un  ex-taulard sans histoire, ce sont les services sociaux qui l’ont placé comme  plombier dans une entreprise de dépannage. Parfois, il fait peur à cause de son regard «  chargé de haine » d’autre fois il passe inaperçu. Son psychologue le juge « coincé introverti ».


Mais dans son appartement sans hygiène il se livre à des jeux bizarres avec sa « collection », lové sous un tipi dans lequel, enfant il se mettait à l’abri. Et bien sûr, il reprend sa vie de serial killer ou plutôt de «  tueur systémique » dirait le lieutenant Mistral chargé de l’affaire, qui a étudié au FBI…


Il est  sympa ce Lécuyer, et m’intéresse, mais le côté tueur en série du personnage me laisse froide. Les policiers sont nuls, les tours de magie aussi, les victimes se laissent bêtement faire… avec ce Lécuyer il y avait matière à  mettre sur pied un bon roman réaliste, mais voilà que pour se vendre il faut donner dans le serial killing…. Dommage !

 

 

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 10:48

En 1942, dans Paris occupé, les SS ont installé une équipe de Gestapo française au quai des Orfèvres : elle est constituée de délinquants grave autrefois condamnés pour crimes de sang proxénétisme vol corruptions en tout genre.  Ces criminels veulent se venger des policiers normaux et font la loi.  Xavier Dailans a arrêté des cheminots qui voulaient attaquer la gare de Brégny et fait avouer un suspect sous la torture.  L'attaque concerne un wagon rempli de toiles de maîtres volées à des juifs déportés, que des SS véhiculent clandestinement vers l'Allemagne. 

Le convoi part dans trois jours. Dailans obtient les renseignements nécessaires à faire le coup lui-même avec ses acolytes.

Cependant, la crime exécuté, et les toiles cachées, des policiers non délinquants, l'inspecteur Thomas Lavrenti, et le commandant SS Worminski s'occupent de l'affaire : Lavrenti a trouvé l'un des participants l'espagnol Maragal spécialisé dans le vol de tableaux. Mais Dailans et son chef Gaillac le font relâcher après avoir flanqué une correction au jeune flic.... 

L'Occupation en 1942, la collaboration française au sein de la police criminelle. Les tentatives de Résistance. A défaut d'être original le sujet n'est pas épuisé et un roman là-dessus est toujours le bienvenu s'il est pertinent. 

Il y a Worminski le SS « pas méchant », Thomas Lavrenti le jeune inspecteur (c'est le héros) pas du tout corrompu, Gaillac et Dailans son «  bras droit » mais les deux derniers se confondent un peu. Ils ont un caractère mais pas toujours de présence. Le personnage de Worminski sent un peu le cliché : Faut-il qu'un SS soit homosexuel pour n'être pas une brute ?

Les personnages de résistants sont assez bêtes (est-ce crédible ! ?) : les missions confiées à Jeanne pas bien claires. Où est l'intérêt de tuer l'inspecteur Lavrenti plutôt que Gaillac ? Pourquoi ne pas avoir confié à Jeanne l'élimination de sujets vraiment dangereux ? Pourquoi aussi doit-elle sacrifier une dizaine de résistants, pour «  sauver «  des centaines de vies ? Je n'ai pas compris ce raisonnement...

Vivacité, langue correcte, efficace. Des actions correctement décrites. Beaucoup de dialogues courts. L'emploi du présent de l'indicatif tout au long du récit est le bon choix pour ce type de roman. Précision dans les dates, les lieux les actions.

Pas de style personnel pour autant.


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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 10:43

Publié aux éditions Rivages en 2008.


Le sujet : des drames qui se sont déroulés au moment du Débarquement, et qui n'ont jamais été oubliés ni par les victimes ni par les  coupables. L'esprit de vengeance couve et certains n'ont pas la conscience tranquille.


Vollaville une petite bourgade  qui donne sur une plage du Débarquement.


On vient de fêter le cinquantenaire  et après la saison, un touriste allemand  est resté  au Red Dog l'hôtel restaurant  que dirigeait le vieil Alfred Fournier qui a maintenant passé la main à Raymond son fils et Madeleine sa femme. Cet allemand  inquiète Fournier,  sûr qu'il est venu percer un secret son secret...à force de fouiner partout dans les environs quelque chose va se passer...mais il n'est pas le seul. : Grangier s'est installé depuis longtemps dans un bunker et y vit en ermite. Autrefois sa mère a souffert de la guerre, et il  garde sa mémoire, ayant lâché femme et enfant. Il ne communique qu'avec le facteur Bruno et un jeune homme itinérant, veilleur de nuit sur un chantier. Le jeune homme sort avec Gilda la petite fille d'Alfred. Ils sont jeunes et les secrets douloureux de la guerre ne les préoccupent pas. Gilda veut quitter ce trou où elle n'a pas d'avenir, Tony  ne veut pas se laisser ruiner par la société comme son père, ancien mineur détruit par son travail.  Mais dans leur  hâte à se  chercher un avenir plausible, ils vont se trouver mêlés aux événements.

La morale de l'histoire serait qu'il faut toujours payer ses fautes et que la génération suivante, innocente, paye pour les fautes de ses descendants...


On peut dire que le récit est vif, alerte, ménageant des plages de descriptions courtes mais belles (des attitudes, des gens, du paysage de marais en automne) des passages de réflexion intelligentes, la plupart du temps l'auteur évite les clichés, dans une langue simple et souple.

Il s'enfonçait dans la perplexité, s'escrimait avec d'étranges visions : A quoi pouvait ressembler Otto avec son masque de souffrance ? Qu'était-il ? Bête ou intelligent, loyal ou tordu ? Etait-il rusé, machiavélique, malin, ou tout simplement brave type sans malice ? Tous ils étaient tous masqués, Suzanne avec sa tête de momie, Otto avec sa gueule massacrée, Gilda avec son visage d'ange, et lui-même...lui-même qui... il ne trouvait rien de ^précis  pour sa pomme, sauf qu'il se voyait bien déguisé.

A eux quatre, ils étaient le monde.

 

J'ai bien aimé ce roman, sélectionné pour le prix du polar de Montigny et je l'ai choisi dans ma sélection personnelle avec « Zulu » et La Théorie du panda.

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