Livre de Poche folio, 2006 , 437 pages (1ere publication en 1966).
Les années 60, la vie dans un kibboutz, dans les environs de Tel Aviv, dont témoigne l’un de ses membres. Ce narrateur c’est « nous », il parle au nom des membres de la communauté, et, pour le roman, des personnages secondaires, peu ou pas connus du lecteur.
Les habitants du kibboutz s’observent les uns les autres, bavardent, se jugent, commentent les comportements de leurs comparses.
Nous faisons connaissance avec deux familles à problèmes : les Renouven et les Berger : Harich enseigne l’ hébreu dans la communauté, et la littérature générale ; il a aussi l’habitude de composer des vers avec les événements (plus ou moins ordinaires) qui ponctuent ou secouent sa vie et / ou celles de ses comparses. Sa femme Eva, a quitté la communauté, et son époux aussi par conséquent, pour un destin tout différent en Allemagne. Elle a laissé au kibboutz deux enfants, dont la charmante Noga, trop intelligente pour s’intéresser aux garçons de son âge, qu’un admirateur très empressé baptise joliment « petite Turquoise ». Renouven privé de femme s’est rapproché d’une certaine Bronka. Ils sont très malheureux…
Personne , au kibboutz n’est content de son sort ; même si certains sont résignés. Ils sont proches d’une zone ennemie et les Palestiniens ne se font pas oublier. D’un côté comme de l’autre, on est sur le qui-vive, prêt à un conflit armé. Les jeunes garçons de la communauté ne rêvent que d’engagement et d’héroïsme, les petits garçons jouent à la guerre, très sérieusement…
C’est un récit très vivant, l’on s’attache à tous les personnages, on participe à leur vie communautaire, et ce qu’elle implique de contraintes assumées, à leurs craintes d’une guerre proche, aux problèmes de couple, de certains d’entre eux.
D’Amos Oz , récemment disparu, j’avais lu son dernier roman « Judas » ; il me tardait de le lire encore.
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