Laure, une prof d'université, qui s'ennuie avec son mari pépère, et doit gérer une ado très activiste, bien sûr elle n'y arrive pas, rencontre un trader qui lui plaît immédiatement ;ses mains pour commencer... et ce n'est pas franchement réciproque, on le sent bien, mais il consent à essayer cette liaison.
Or, l'homme 50 ans, vit avec son chien, àgé et malade, et c'est son seul vrai lien cet animal... Il y a aussi cette maman redoutable qu'il vouvoie ( je croyais que l'on se vouvoyait en famille seulement chez les aristocrates ?) et des bizarreries qu'il se découvre au fil de cette aventure
Nous avons une alternance de points de vue, tantôt lui, tantôt elle; et les dialogues sont vifs , coupant, entrelacés de nombreux monologues intérieurs ou soliloques, le narrateur se parle, parle à son chien (qu'il appelle Papa...) puis à sa mère, la narratrice fait de même mais imagine les commentaires de sa grand-mère et de sa mère ( toutes deux décédées) et les réponses qu'elle pourrait leur faire... mais il y a aussi d'autres relais de parole et l'on passe très vite de l'un à l'autre, sans compter les réflexions impromptues sur la société, la vie, et les propos concernant l'avancée de l'action...
tout cela est mené tambour-battant et très bien orchestré ; une écriture brillante, habile, qui retient le lecteur (comme dans " Avancer " le précédent livre qu j'ai lu d'elle; ici ce sera davantage pessimiste mais j'ai aimé cette lecture dans l'ensemble.