Albin Michel, 2009.
Prix du polar 2009 de Montigny-les-Cormeilles
L'an dernier, Pascal Garnier, pour La Théorie du panda, a obtenu le prix.
Cette année je ne faisais pas partie du jury et ne suis donc pour rien dans ce choix.
Le titre m'a fait penser immédiatement à cette terrible scène du film « Falbalas » dans laquelle un homme se défenestre vêtu d'une robe de mariée.
Ce souvenir est d'ailleurs erroné : le malheureux héros de Falbalas se jette par la fenêtre en costume masculin, mais enlaçant un mannequin femme en robe de noce...
L'histoire nous fait partager les peines et péripéties de la pauvre Sophie Duguet
qui se réveille ce matins dans le brouillard le plus complet et la frayeur la plus stressante. Elle a rêvé que le petit garçon dont elle est la gouvernante, était assassiné. Et ce malheur a réellement eu lieu. Aucune morte ni fenêtre n'a été fracturée et Sophie était seule dans la maison...
Pourtant, elle aimait cet enfant...
Ce n'est pas nouveau! Quelques temps auparavant son existence si normale a basculé dans le cauchemar : sujette à des absences et des pertes de mémoire qui
s'aggravent avec le temps, elle se sent responsable d'un certain nombre de deuils qui ont dernièrement assombri son vécu. Son mari, sa belle-mère, un bébé qu'elle a perdu...si bien qu'elle a dû
quitter son emploi de cadre supérieur bien rémunéré, pour devenir baby sitter.
Mais la malchance lui colle à la peau, à moins que l'on doive accuser ses nouvelles pulsions destructrices ...
Elle s'enfuit, change d'identité, mène une vie de nomade, squatte des appartements, change de job toutes les semaines, (un itinéraire semé de cadavres...) poursuivie par une police aussi motivée qu'un gendarme cherchant le voleur de mobylette d'un citoyen inconnu du grand public...
Sophie, la femme qui souffre d'absences, et se trouve tout le temps dans les vapes, torturées par d'épouvantables cauchemars, se débrouille vraiment bien, dans ses
stratégies de dissimulation, ma parole elle a une double personnalité...ou peut-être se souvient-elle de qui elle était avant?
mais voilà que Frantz entre en scène: On va peut-être comprendre?
Oui et non!
Ce que nous apprend le nouveau personnage, pour être astucieux, n'est guère plus vraisemblable que ce qui précède...
Par ailleurs, suspense et rebondissements en cascades, sont au rendez-vous jusqu'à la dernière page!
Il est possible de prendre un grand plaisir à cette lecture. En dévorant le roman, le plus vite possible, sans se poser de questions, prenant les choses comme elles viennent.
A lire aussi, le billet de Cuné
Pierre Lemaître au Salon du polar de Montigny les Cormeilles.