A travers ces
30 monologues alternés, des amis, des proches, et des intimes, invités par une claveciniste pour un concert privé, on lit et on entend les préoccupations, le langage, les
problèmes d' hommes et femmes d'âges divers, et d'il y a vingt ans.
Plus exactement la façon de s'exprimer, une génération plus tôt.
Ainsi en est-il aussi de la musique. Le goût pour les instruments d'époque, la mode des « baroqueux », mais aussi l'intérêt
porté à la musique synthétique, une grande variété de pensées qui sont intemporelles et ne seraient plus dites de la même façon, aujourd'hui.
Ce qui fait de ces variations tant un beau livre, qu'un document sur les façons de penser de la fin des années 70 en France.
Certains de ces participants font des remarques sur la musique qu'ils entendent, d'autres n'en parlent absolument pas, quelques uns s'ennuient à mourir et le disent....chacun est dans son monde et tente ou non de pénétrer dans celui de la musicienne, tantôt par l'écoute, tantôt par l'observation des autres, d'elle, de la salle, de souvenirs la concernant.
Un exercice de virtuosité réussi, même s'il y a deux ou trois variations qui se répètent tant, qu'elles sont presque de trop.
Ces monologues tellement bien composés m' émeuvent au premier degré, en dehors de toue sentimentalité.