Agullo,2021, 358 pages
Un roman noir croate!
Croatie, 1989. Dans un bourg de la côte dalmate, Silva, 17 ans, disparaît durant la fête des pêcheurs. L'enquête menée par Gorki Sain fait émerger un portrait complexe de cette jeune fille qui prenait et revendait de la drogue. Quand le régime de Tito s'effondre, l'inspecteur est poussé à la démission et l'affaire classée. Seule la famille de Silva poursuit obstinément les recherches.
À travers ce drame intime et la quête de la vérité par la famille, L’Eau rouge déploie dans une grande fresque les bouleversements de la société croate : chute du communisme, guerre de 1991 à 1995, effondrement de l’économie et de l’industrie, statut des vétérans de guerre, explosion de l’industrie touristique et spéculation foncière, investissements étrangers et corruption… Ou comment les traumatismes de l’Histoire forgent les destins individuels.
Davantage roman que polar,roman historique qui témoigne à travers les destins de quelques personnages de profonds bouleversements dans cette province de Yougoslavie, devenue état indépendant après une longue guerre contre les Serbes,et finalement ce village ( Misto àcôté de Split) devient la proie des promoteurs immobiliers et s'enlaidit alors que les touristes affluent dès la fin du printemps.
la disparition de Silva donne lieu à des rebondissements et n'est élucidée que dans les dernières pages. Explication d'ailleurs peu convaincante...
la façon dont les différents protagonistes évoquent la jeune fille au fil des années évolue assez peu (sauf chez le père, Jakov ) la psychologie reste rudimentaire. Il n'empêche que pour un polar c'est vraiment bien écrit...