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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 15:42

Abandons récents :

Fiona Mozley Elmet; dès les premières pages, ennui total...

Joyce-Carol Oates

Marya une vie : ressemble trop à d'autres romans de l'auteur tel la fille du fossoyeur ; Oates se répète de façon parfois gênante.

le Maître des poupées et autres nouvelles. Déçue également... je ne la lirai plus! 

 

Gustave Flaubert Bouvard et Pécuchet (abandon  de relecture : comment ai-je réussi à tout lire en 1981?)

 

William Thackeray La Foire aux vanités : les personnages sont trop caricaturaux pour que je réussisse à m'y intéresser ; longues disgressions de la part de l'auteur qui se regarde écrire : c'est lassant !

Liane Moriarty trois voeux :  très "djeun" comme langage

 

Mary Mc Carthy des filles brillantes : un "flux de conscience"  ininterrompu bavard,qui ne laisse pas de temps pour respirer...

 

Russell Banks Affliction : très noir mais aussi trèees long ! trop de disgressions alcoolisées...

Donald Westlake : Drôles de frères :

bizarre traduction pour ce roman datant de 1975... le sujet des moines voulant sauver leur monastère d'une expropriation ^paraissait bon,mais les personnages m'ont déçue ; ils sont trop sages,les gags et anecdotes ne m'ont pas amusée ;rien de féroce dans cet opus,un rythme lent et peu de rebondissements : bref...je ne reconnais pas

Westlake là-dedans.

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 16:46

Olivier Adam  Une partie de badminton **

L’Olivier, 2019

Son plus mauvais livre…  visiblement écrit parce que son éditeur exigeait un roman de plus… d’ailleurs c’est plus ou moins le sujet du roman… pourquoi donc les écrivains doivent ils écrire régulièrement un opus supplémentaire ?

Cela ne va pas de soi. Certains sont fait pour écrire énormément ( deux voire trois par an) d’autres ne sont réellement que les auteurs d’un seul livre (mais ils sont obligés d’en écrire beaucoup plus…) et la moyenne se situe entre les deux : mais de toute façon, leurs éditeurs leur réclament régulièrement un nouvel opus…

 C’est un sacré problème !

Pete Fromm La vie en chantier **+

Gallmeister ( America)

Lecture en diagonale surtout…

Taz et Marnie, 27 ans se sont installés dans le Montana dans une maison qu’ils doivent retaper , pratiquement reconstruire, tous seuls. Taz est menuisier, et il doit en plus, trouver des chantiers pour gagner leurs vies. Marnie est enceinte, et le couple est content malgré leur précarité d’existence. Ils vont souvent se baigner dans la rivière, un petit coin rien qu’à eux. Lorsque l’été arrive, Marnie accouche normalement, sauf, qu’atteinte d’une embolie pulmonaire juste après la naissance, elle meurt.

Ensuite, nous avons les deux ans qui suivent : Taz s’occupe de la fillette ( Midge , un prénom sympa qui veut dire « moucheronne » semble-t-il ) on lui trouve une baby-sitter qui finira par vivre maritalement avec lui. Rien que de très attendu !

On parle beaucoup du travail du bois dans ce roman, il faut aimer !

Lecture complète jusqu’au premier tiers, puis en diagonale, parce qu’ennui.

 

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 10:16

Honoré de Balzac Béatrix **

 

Principalement situé à Guérande, voilà un roman qui manque de sel !

 Deux femmes nanties et oisives de 40 ans, qui s’ennuient à mourir tentent d’intriguer en séduisant un jeune blanc bec ignorant et sans esprit. Ça papote, ça intrigue vainement…

Longues descriptions fastidieuses, les personnages fatiguent et énervent : sans doute le plus ennuyeux des romans de Balzac ….

 

Stella  Gibbons la Ferme de cousine Judith

J’avais aimé Le Célibataire et le Bois du Rossignol, comédies dramatiques, bien tournées, assez piquantes, mais cet opus là est carrément stupide !

Beaucoup trop caricatural... abandon rapide...

 

Douglas Kennedy Mirage **

Aventures échevelées au Maroc , un Maroc probablement puisé  dans un  guide de voyage plutôt bien documenté, avec des clichés un peu too  much, comme la description d’une famille Berbère en pleine désert, la tisane miracle préparée par les femmes, les onguents, les pommades guérisseuses…

l’héroïne Robyn, supporte vaillamment des péripéties pas tout à fait incroyables.

 L’exotisme aide à tenir jusqu’au bout…(oui , en fait j'ai tout lu)

Pour les vacances, on peut tout de même trouver mieux…

 

 

Catherine Poulain Le Cœur blanc **

L‘Olivier, 2019

Une jeune femme nomade s’installe en Provence dans un vieux combi Volkswagen pour récolter les asperges ; ensuite ce sera les cerises, puis les fruits des tilleuls, les abricots, les vendanges,  les olives…

C’est toute la vie d’un groupe de travailleurs saisonniers sans domicile fixe, certains extrêmement clochardisés, d’autres moins … ils passent leur temps libre à se saouler dans deux ou trois bistrots attitrés. Seul Cesario ne boit pas.

 Mounia et la nouvelle deviennent amies. La nouvelle aguiche ses compagnons et cède à certains, pas à tous. Le groupe rêve de la violer, attend une occasion propice…

Deux sont amoureux d’elle et vont se tirer avant …

Ces saouleries et ces jeux de chasse à la souris finissent par lasser ; après la centième page on lit en diagonale, on passe de plus en plus de pages…en dépit de réelles qualités littéraires, je n’ai pas tenu jusqu’au bout…

 

Bodo Kirschhoff  Malencontre (puis reprise à la fin) **

Gallimard, 2018 

Rencontre de deux sexagénaires qui fument et boivent beaucoup et sont retraités et très malheureux. Elle a perdu sa fille, et lui sa compagne, et n’ont plus de famille.

 Partir en Italie à l’aventure dans sa voiture à elle...

 Ils recueillent une fillette migrante qui ne parle pas. Et qui les craint en dépit de leurs bonnes intentions…

Stop ! Ennui…

Reprise vers la fin : le processus «  aider les migrants » mal parti, rencontre finalement un genre d’aboutissement , l’amour , non laisse tomber… , et l’aventure, ouais un peu… C’est bien écrit d’une façon très ennuyeuse néanmoins. Sauf les 50 dernières pages.

 

Annie Ernaux Mémoire de fille

Gallimard, 2016, 151 pages. A force de dire j’étais cette fille là , étais-je cette fille là? comment me mettre dans la peau de cette fille là que j’étais, elle m'a lassée!

abandon rapide!

 

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 10:10

Philip Roth Pastorale américaine 

Après une centaine de pages, j’ai lu en diagonale  cette histoire longue et verbeuse. Le narrateur Nathan Zuckerman écrivain, ranime ses souvenirs de lycée et de collège : dans cette école juive qu’il a fréquentée, l’idole des élèves était  Seymour Levov surnommé «  le Suédois » ; sa plastique de scandinave loin de l’idée que l’opinion se fait du « juif » y est pour beaucoup de même que ses exploits sportifs. Nathan est l’ami de son frère Jerry … bien plus tard, Nathan devenu célèbre croise le « Suédois » avec son fils et se sent tout «  chose «  qu’il se souvienne de lui.

Les voilà à la soixantaine dépassée. Le Suédois lui écrit pour l’informer qu’il a besoin de lui, l’écrivain, pour écrire un hommage à son père, qui vient de mourir. Et qu’il a surmonté des drames familiaux. Il invite Nathan au restaurant. Pendant ce repas, il ne parle plus de l’hommage, ni des drames familiaux que Nathan aurait bien voulu connaître : quelle pouvait être la faille dans le parcours sans faute apparente du Suédois ??

Le narrateur l’apprendra deux mois plus tard lors d’une fête des anciens de son école ; il y rencontre Jerry le frère cadet : Seymour est mort ... lorsque Nathan l’a rencontré il était déjà sur sa fin. Quant au drame familial, c’est cette fille que Seymour eut d’un premier mariage « Merry » et qui est devenue terroriste…

D’après les renseignements succincts obtenus sur la face sombre du Suédois, Nathan invente ce premier mariage et ses rapports avec cette fille. Il se met immédiatement dans la peau du Suédois : c'est là que j'ai commencé à me dire que j'allais lâcher le truc...

On a davantage l’impression que c’est Nathan s’imaginant avec une épouse mannequin  irlandaise  et une fille marginale : le Suédois reste une figure dont on saura peu de choses.

 Le récit ressemble à d’autres histoires narrant le problème d’une adolescente des années 60, contestataire, piétinant les certitudes des adultes qui se sont fondus dans la société et y ont brillamment réussi. Ne pouvant faire mieux, elle détruit : ce récit n’est pas nouveau, et l’auteur ne le réinvente pas. En fait, bien souvent, il enfonce des portes ouvertes…

L’ennui débute avec son discours pour les anciens de son école, long  commentaire sans relief,  ni originalité, sur la société et le devenir de l’Amérique, un discours dont il dispense les convives, mais pas le lecteur, hélas ! Et nous, on se dit: « et alors le Suédois ? «  Car il a réussi à nous intéresser à cette figure énigmatique parée de toutes sortes d’apparences trompeuses…

Mais lorsqu’il se met en scène à la place de cet autre, on n’y croit pas vraiment…on ne croit pas que l'"autre" a pénétré le récit !

 

Zadie Smith Swing Time :

Ce roman raconte la vie de deux filles métisses dans un quartier modeste de Londres : Tracey et la narratrice très différentes et liées par leur couleur de peau au milieu d’autres enfants, dont beaucoup sont «  blanches » (il y a d’autres ethnies) et mieux loties . Leur enfance est passionnante, la façon dont elle luttent pour leur émancipation, chacune  sa manière, dont elles supportent leurs mères ( celle de la narratrice veut s’élever intellectuellement et élever sa fille de même, la mère de Tracey est beaucoup moins austère…) ; le problèmes des pères (l’un vautré dans la délinquance l’autre devenu honnête…) . une très bonne première partie!

A l’âge adulte, La narratrice devient intendante, gouvernante, amie, esclave...  d’une vedette de la pop music ; ce n’est qu’un début espérais-je mais hélas non, cela semble vouloir durer très longtemps, or cette Aimee, même si elle a d’excellentes intentions, elle m’énerve ! et j’ai tout laissé tomber…!

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28 juin 2018 4 28 /06 /juin /2018 11:17

Arundathi Roy Le Ministère du bonheur suprême

(histoire d’Anjum un transsexuel qui vit dans une communauté à Delhi avec d’autres compagnons tels que lui. Son rêve d’être mère et son adoption d’une petite fille qui finira par préférer une autre de ses compagnes ; son installation dans un cimetière où elle se fait construire une sorte de pavillon ; son amitié avec un homme et probablement l’adoption d’une autre petite fille… j’ai arrêté là. Le récit est bien documenté ( toute l’histoire politico-sociale de cette partie de l’Inde des années 50 à nos jours, se déroule, les personnages sont attachants et vivants ;  les descriptions assez recherchées. Tout pour plaire ? mais trop de religiosité, de mysticisme, finit par agacer, et le roman est énorme, indigeste…

 

Abandon 2  Alice Ferney Les Bourgeois

(Actes sud ) je m’attendais à une critique de société, pas du tout ! l’auteur tresse avec nostalgie la vie de ces grandes familles où la femme reste au foyer, pond des enfants comme des œufs, (voire meurt en couches, et on dit que sa vie fut belle !) où les hommes deviennent  militaires, marins, hommes d’affaire, médecins dévoués ( vraiment une autre époque) et les rites et les naissances et les enterrements décrits avec un luxe de détails très ennuyeux ; dans quoi suis-je encore tombée… !

 

Au bout de 150 pages, «  Ce que savait Maisie » de Henry James

Ce  roman est d’un ennui mortel les personnages sont très chargés, pas nuancés! Tout le monde est très méchant, superficiel, sournois, excepté la nourrice Miss Wicx seule personne à compter vraiment pour la fillette ; le roman devrait être plus court et centré sur elles deux… c’est le second James que j’abandonne après « les Ambassadeurs »…

 

 Sylvain Tesson les forêts de Sibérie

Gênée par l’idéalisme de l’auteur, et par ce que j’appelle son « animisme » cette façon de considérer la nature comme un être quasiment humain. Je ne partage pas ses croyances ou ses impressions que la neige est virginale, qu’il vit tellement mieux dans sa cabane, qu’il devient meilleur, qu’il a une dette envers la nature etc. trop de bons sentiments.

La recherche de  métaphores originales honore notre ermite : voyez par exemple «  l’albumine des houppiers » c’est inattendu certes, mais je ne perçois pas facilement la neige comme du blanc d’œuf. Pour l’instant non repris…

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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 20:20

Les Déferlantes de Claudie Gallay page 100.

Un récit d'atmosphère à la Hague (Cotentin) avec de la romance.

Très ennuyeux!

j'ai l'impression d'avoir lu semblable histoire un millier de fois... la mer est toujours aussi mauvaise, le gardien de phare toujours accusé à tort, les naufrages ont produit leurs cargaisons de fantômes, une vieille dame attend le retour de ceux qu'elle a perdu, un revenant vient pour réclamer des comptes au gardien injustement accusé, un sculpteur et une ornithologue en deuil eux aussi, tentent de survivre avec peine et courage.

Incroyablement conformiste, aussi bien dans le traitement de la langue !

j'attendais avec impatience cette plongée dans la Normandie sauvage... mais non, ça ne fonctionne pas.

 

Sous le règne de Bone de Russel Banks page 70 

celui-là , j'ai honte de l'avoir lâché...

j'ai lu avec intérêt deux romans de Banks et avec grand plaisir un excellent recueil de nouvelles et voilà que je ne peux plus le lire, il m'ennuie à mourir!

Bone est un récit picaresque : il rappelle Lazarillo de Tormes, Olivier Twist, et même le Rémi de Sans famille, évidemment ce n'est pas larmoyant comme certains de ces récits mais je n'accroche pas...

Le jeune garçon à la rue qui se débrouille, qui rencontre de drôles de gens, un musicien ambulant ça m’a plu et ce n’est plus pour moi : j’ai aussi abandonné les Aventures d’Augie March de Bellow … pourtant je suis sûre que ce sont de bons livres…

 

Le Domaine des murmures ( Carole Martinez) abandon très rapide !

L’écriture est léchée, d’un lyrisme exacerbé, l’auteur donne l’impression d’être dans son trip et d’avoir oublié le lecteur. Ce sont des exercices de style qui ont certainement demandé beaucoup de travail à l’auteur, mais qui paraissent totalement artificiels, artificiels au premier degré : tout artifice réussi suppose une distance, une ironie, ou de l’humour montrant qu’on a cherché à être au-delà d’une bonne copie…sinon l’artifice sonne faux, c’est le cas ici.

 

L’Annonce ( Marie-Hélène Lafon)

j’ai bien aimé Marie-Héléne Lafon lorsqu’elle oppose sa vie citadine et sa vie chez ses ancêtres agriculteurs : en revanche je ne réussis pas à lire les romans où elle ne parle que des problèmes de personnages ruraux, là, l’écriture ne me parle pas suffisamment.

 

Herman Koch cher Monsieur M. 

été jusqu'à la fin, en passant beaucoup de pages.

Belfond 2016, 470 pages.

D’abord, nous lisons une lettre (non envoyée) d’un narrateur à un certain Monsieur M., écrivain presque octogénaire. le genre d’écrivain qui sait trousser une intrigue, mais ne se pique pas de littérature, suppose-t-on.

Le narrateur de la lettre est le voisin du dessous de M. On croit comprendre qu’il ne l’est pas par hasard. Il le surveille. Il le hait et veut se venger.

Il ressasse son passé de lycéen sa liaison avec une autre élève Laura, prenant ainsi la suite du professeur d’histoire Grein ( jeux de mots lourdement appuyés sur graine) . Ce premier chapitre porte comme titre « Morts en série chez les professeurs ». En effet, l’auteur de la lettre raconte les décès simultanés de plusieurs enseignants de cette classe, dans un temps très bref. On a l’impression que l’auteur de la lettre est pour quelque chose dans ces décès. En tout cas, il prend plaisir à le suggérer…les enseignants sont caricaturés ; ça se veut drôle, et ne l’est pas…

L’auteur de la lettre en arrive à son sujet principal après beaucoup de circonlocutions cyniques et haineuses envers M., et tout le reste du monde d’ailleurs. Il est aigri.

M. a écrit un roman « Règlement de compte ». Dans ce récit, Laura et son copain ont tué le professeur, ex-amant de Laura, qui s’était rendu dans la maison de vacances où elle passait noël avec son nouvel amant.

dans la réalité, on ne sait pas ce qui s’est passé…le pauvre Grein a disparu.

Le deuxième chapitre « Pourquoi écrivez-vous » est narré par M. l’écrivain lui-même. Nous apprenons à le connaître. Il écrit surtout des romans historiques influencé par l’extrême droite, (son père était collaborateur et il l'apprécie) M. est vraiment antipathique.

Il parle de son travail, des ventes qui ont baissé, des séances de dédicaces, d’une certain Marie-Claude qui l’enregistre pour une interview. Il ne se gêne pas pour dire des choses très choquantes. Il déteste tout le monde ( un peu comme le premier narrateur…).Il est très bavard et nous ennuie aussi. Bref, c’est dommage, mais on n’a pas envie d’en savoir plus !

Pourtant, j’ai continué : Le troisième chapitre ( la Vie avant la mort) met en scène Laura à l’époque du lycée et sa rencontre avec Herman ( l’auteur de la lettre). Nous faisons connaissance avec le groupe des amis de Laura ; nous partageons sa liaison avec le professeur Grein, puis Herman. Nous apprenons qu’il se livrait à des blagues extrêmement douteuses…. Ce chapitre est plutôt bon. Les adolescents sont bien mis en scène, chacun avec ses préoccupations. Le professeur est ridicule, Herman est odieux et infantile, Laura n’est pas trop  sympathique non plus. Il faut les supporter, tout de même…

Hélas le roman ne s’arrête pas là ! le dernier et très long chapitre revient sur les élucubrations et déboires du romancier détestable ! Interviews, séances de dédicaces à nouveau… je n’en peux plus ! je vais directement aux ultimes pages (on veut savoir ce qui est réellement arrivé au professeur...)

Dommage j’avais aimé Le Dîner et la Piscine. Mais lorsqu’un auteur se met à tirer à la ligne, ça passe ou ça casse ! Cette histoire aurait été intéressante avec deux fois moins de pages…

 

 

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 14:25

Trois livres que j'ai eu honte d'abandonner car ils sont de grande qualité...

Nathalie Azoulai Titus n’aimait pas Bérénice

POL, 2015 .

Abandon au milieu du livre.

A partir d’un chagrin d’amour, une femme se plonge dans les œuvres de Racine pour s’occuper.

Bientôt la vie et la formation culturelle du dramaturge lui fournit le dérivatif voulu. Elle va nous raconter Racine à la 3me personne, son éducation à Port Royal, son érudition précoce et exceptionnelle, son apprentissage ( cinq langues dont l’italien et l’espagnol en plus du latin et du grec !) ses livres défendus, son maître qui lui interdit les livres d’amour ( et se nomme… Lancelot !) le médecin Hamon, d’autres amis plus mondains qui l’introduisent à la cour, sa rencontre avec les auteurs de son temps, leurs échanges ( entre Baroque et Classicisme) comment il a lu imité et suivi les dramaturges ses aînés ( Molière, Corneille) , et comment il l’est devenu lui-même : tout un programme bien développé, et qui devrait être passionnant pour une littéraire, qui aime Racine et relit une pièce de temps à autre…

pourquoi donc m’ennuyai -je à ce point et décidai -je d’arrêter ?

Nicolas Mathieu Aux animaux la guerre

Babel Noir

Abandon au terme d'une centaine de pages.

Un roman qui ressemble à Didier Daeninkcx : la vie des gens, ( ici dans les Vosges), étude de mœurs : petits délinquants au chômage, ancien de l’OAS qui finit sa vie , sa fille et sa petite fille recluses elles aussi, et leurs réactions, une inspectrice du travail Rita, et ses journées bien remplies, une jeune fille en fuite qu’elle récupère et héberge, probablement une prostituée…

tous ces gens sont intéressants, mais l’ennui prime, car J' attends du divertissement d’un polar, et on n’a pas cela ici.

Marie N’Diaye Ladivine ***

Gallimard, 2013, 403 pages.

Abandon, page 300.

Malinka a honte de sa mère , femme de ménage, et noire. Elle s’exaspère aussi que sa mère fasse semblant d’attendre que le père de Malinka revienne.

Tôt Malinka quitte sa mère « la servante » pour devenir serveuse dans un restaurant en province ( Bordeaux). Elle l’évite, puis accepte de la voir tous les mois à date fixe, mais ne lui dit rien de sa vie. Elle a changé de nom, s’appelle désormais Clarisse et va épouser Richard Rivière qui vend des voitures. Curieusement, bien qu’on nous dise qu’elle est mariée, Richard ne sait pas qu’elle s’appelle Malinka ! Elle n’a tout de même pas pu changer de nom à l’état civil… ???

Ils ont une fille, Ladivine, et là encore la mère de Malinka ne sait rien, et Clarisse –Malinka a prétendu que ses parents étaient morts.

Mais bientôt, la malédiction s’abat sur Malinka et une partie de se descendance ; Richard la quitte, elle recueille un sans-logis, qui se révèle assassin, son beau-père se fait dévorer par un chien, et Ladivine qui s’est mariée et établie à Berlin connaît elle aussi un sort funeste : perdue avec mari et enfants dans un pays étranger ( celui dont vient Malinka, non nommé) elle disparaît ; lors du difficile retour à Berlin, sa fille Annika considère qu’elle s’est métamorphosée en chien ; ce grand chien qui apparaît souvent dans le récit. Or Ladivine s’est mariée ave un homme qui s’appelle Berger et qui est allemand ( l’allusion est plutôt grossière ???). la façon dont les noms sont distribués avec des sous-entendus trop évidents ( aussi Ladivine pour Ludivine ?? ) me laisse bien songeuse.

Une lecture éprouvante ; les êtres y sont toujours malheureux, effrayés angoissés, ils font semblant d’avoir une vie de famille normale, et le malheur leur retombe dessus, une atmosphère fantastique et des événements surnaturels font irruption ; le malaise, l’effroi, la peur, de brefs moments d’allégresse aussitôt démentis sont présents tout le temps dans le récit dans les petits détails réalistes, notamment ( ces belles sandales dorées avec des talons de pied jaunâtres et crevassés dedans, que regrette Ladivine, la fille).

Le titre désigne la grand-mère aussi bien que la petite fille : elles ne sauront jamais rien l’une de l’autre d’ailleurs. Le fait que Malinka ait rejeté et tu sa mère et son ascendance rejaillit sur la lignée comme une vengeance … divine ?

Par ailleurs, la façon qu’a l’auteur de montrer comment et à quel point les êtres se mentent à eux-mêmes est très réussie.

Abandons de lecture 6
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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 14:01

Laurent Mauvignier Autour du monde : un couple est entraîné par la vague de Fukushima , ensuite ça se passe sur un navire ( mais plus du tout à Fukushima….) et ainsi plein d’histoires se situant dans le monde en des lieux différents toujours au même moment ( Fukushima) mais seule la première histoire a un rapport et encore on ne sait pas ce qui advient de la survivante, comment sa vie reprend son cours. Je ne sais pas trop ce que Mauvignier a voulu faire là, mais ça ne m’intéresse pas ( c’est la première fois que j’abandonne un de ses livres !)

Catherine Cusset La Haine de la famille. Là aussi c’est la 1ere fois que je lâche un de ses romans. Dès le premier chapitre, j’ai détesté parce qu’on sent l’esprit « clan ».

Katherine O’ Riordan le garçon dans la lune : elle fait mourir le petit garçon, et ceci bien trop vite, et alors qu’on s’est déjà attaché à lui !

Jeannette Winterson pourquoi être heureux quand on peut être normal : je n’ai pas aimé cette autobiographie d’une romancière décrivant un milieu familial désastreux ; à cause en particulier de sa mère adoptive confite en dévotion. Et marâtre. Certes jeannette fut bien malheureuse, mais la façon dont est décrite cette mère est trop caricaturale et en même temps prévisible. Il me semble que la situation devait être un peu plus complexe que ce qu’elle relate. On dirait que cette femme n’a jamsi aimé cette enfant. Mais pourquoi l’adopter ? Au départ elle a bien dû en attendre quelque chose. De toute façon je ne suis pas convaincue.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 10:26

 

Ozick Cynthia Le Messie de Stockholm

Un journaliste littéraire orphelin, Lars, réfugié polonais, se prend pour le fils de Bruno Schulz (y croit-t-il vraiment) avec l’aide d’une vieille libraire un peu fêlée elle aussi, Mme Eklund, et son mystérieux époux. Le héros voit marcher dans ses plates-bandes une femme de son âge, qui se prend pour la fille de Schulz et porte le nom d’Adela, une de ses héroïnes.

Que de progéniture pour un homme de lettres qui ne s’en souciait guère !

Adela trimbale dans un vieux sac un encore plus vieux manuscrit censé être le Messie, dernier ouvrage de l’auteur disparu.

Le récit consiste en de nombreux dialogues courts et peu accrocheurs, des joutes verbales sans finesse, du baratin, on entretient un mystère qui ne prend pas.

Je dois dire qu’on attend la fin du livre avec impatience, pas pour savoir la chute, on s’en doute, mais pour finir le pensum. Des pages se tournent à grande vitesse.

Que c’est ennuyeux ! Moi qui avais aimé Un monde vacillant…

Il me reste à lire Le Châle, de cet auteur. Il est court, j’espère l’apprécier davantage.

 

Chez les heureux du monde Edith Wharton.

Société étriquée. Petit microcosme. Ennui. Lily Bart, orpheline pauvre aux goûts de luxe, cherche à épouser un homme riche qu’elle n’aime pas. Plutôt qu’un autre homme, avocat, par qui elle est attirée, et lui aussi,et qui n'est nullement pauvre... Attitude difficile à comprendre en dépit du passé de Lily (une mère obsédée par l’artificiel, un père nié, considéré comme devant rapporter de l’argent, rien d’autre, personnalité faible, ruine…).

Les nombreux papotages de bonnes femmes sont pénibles. Abandon page 100 environ. Coup d’œil sur la fin. L’homme qui s’intéressait à elle (et réciproquement) se dit qu’ils ont vécu un moment d’amour de quelques instants.

Henry James a écrit de bonnes choses sur ce sujet. Edith Wharton reste un cran en dessous.

 

Krauss Nicole Histoire de l'amour

Lu jusqu'à la page 200 environ : le vieux monsieur Léon Gursky me plaisait, son attente humoristique de la mort, sa liberté de penser. Son histoire amoureuse, oui, sauf que son fils étant devenu un écrivain renommé et cela le rend parfois sérieux et sentimental.

La jeune Alma et son frère Bird, leurs efforts désespérés pour retrouver un compagnon à leur mère, tout cela était sympathique et touchant.  Ce qui vient tout gâcher, c'est ce bouquin l'Histoire de l'amour, qui ne m'intéresse absolument pas, dont il est cité des extraits de plus en plus importants, et dont on raconte l'histoire, hélas...puis un troisième personnage fait son apparition, et je l’ai tout de suite détesté…

 

Céline Minard « Faillir être flingué »

C’est un roman qui est sorti il y a peu, et dont divers organes de presse, et un certain nombre de bons blogueurs disent le plus grand bien. J’ai persisté jusqu’à la page 150, rien à faire, je ne m’intéresse pas à cette histoire ! Je n’aime pas les westerns : sauf les westerns parodiques au cinéma ( Sergio Leone ; Tarentino, les Coen…) . Je ne sais pas si le récit de Céline Minard est ou non parodique. Je n’accroche pas, c’est tout ! Les personnages me paraissent trop héroïques. La guérisseuse, qui aurait dû me plaire, m'énerve. Il y a trop de magie dans l'air. Et en dépit de leurs aptitudes à manier les flingues, ils ne sont pas violents et ne se veulent que du bien. Et alors ? Tant mieux, non ? Non… car j’aime mieux que les gens soient un peu méchants, un peu vains, un peu moches. Ambigus.

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 11:01


Maudit soit Dostoïevski d’Atiq Rahimi

POL, 2010.

  Atiq Rahimi


Rassoul est revenu à Kaboul, après avoir étudié à Leningrad, appris le russe, et être devenu fan de Dostoïevski. Kaboul est ravagé par la guerre civile. Talibans, Moudjahid extrémistes de tout poil contre simples citoyens. Rassoul travaille  à la bibliothèque de l’université, il n’a pas d’argent. Pour payer son loyer, une chambre minuscule et visiblement pas très salubre, il va voir une vieille usurière qui lui doit des sous. Elle n’a pas voulu les lui donner et il l’a tuée.

Il se dit qu’il est en train de copier Raskolnikov dont il connaît bien l’histoire. D’autant plus qu’il est amoureux de Souphia…

Cela ressemble vraiment trop à Dostoïevski même transposé dans l’Afghanistan actuel, dont on a l’occasion sur 70 pages avant abandon, de déplorer la destruction épouvantable des populations…

 

 

 


La Compagnie des loups d’Angela Carter

Points, romans 1996.

Angela Carter


L’auteur revisite les contes de Perrault en en faisant de vraies nouvelles. J’ai lu la première «  Cabinet sanglant ». Une jeune fille de 17 ans au milieu du 20eme siècle épouse un vieux monsieur patibulaire contre l’avis de sa mère et de sa nourrice. Il a une belle fortune un château en Bretagne. Un homme plusieurs fois veuf…

Il la déflore, lui offre des bijoux et un trousseau de clefs avec la consigne de ne pas se servir de celle du petit cabinet bien connu…

La jeune fille est cette fois sauvée par sa mère ( et non par une sœur Anne) et un accordeur de piano, aussitôt devenu son petit ami, car il adore l’entendre jouer.

Je n’ai pas été surprise par ce traitement de la Barbe bleue. J’ai trouvé l’écriture choisie, riche, un peu précieuse. Je n’ai pas eu envie de lire le reste.

Cause des abandons : ces livres au demeurant très bien écrits, ressemblent trop à leurs modèles, et à mon sens, ne les renouvellent pas…

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