Gallimard, 2019, 267 pages
La vie d’une femme allemande, d’origine polonaise, née sous Bismarck, et qui déteste cet homme politique qu’elle rend responsable de tout ce qui ne va plus dans le pays.
Élevée par une vieille tante désagréable, Olga se débrouille pour faire des études et devenir institutrice. Elle s’éprend d’un voisin de son âge, d’une famille bourgeoise, pas facile à vivre, et souvent parti pour des aventures improbables ; rarement réuni, ce couple fidèle est très touchant.
Il disparaît dans une mission destinée à traverser la face nord de l’océan Arctique.
Elle continue son bonhomme de chemin. Une existence difficile, le pays traverse la Grande Guerre puis le nazisme et ses conséquences ; c’est seule, qu’Olga avancée en âge, devient couturière dans une famille accueillante.
Pour son troisième et quatrième âge, elle aura pour ami le petit garçon de la famille, qui devient un homme, et dont elle pourrait être la grand-mère. Il prend en charge la narration de la partie 2 du récit. Après le décès d’Olga, il va à la recherche de sa descendance dont elle a peu parlé , et trouve un paquet de lettres…
La troisième partie ce sont ces lettres, qu’Olga écrivit à son compagnon disparu. Longtemps après qu’elle ait renoncé à le revoir vivant, elle lui écrit encore, poste restante…
Olga, le personnage et sa vie, m'ont plu, et son histoire relatée avec sobriété est souvent émouvante, mais je regrette que les lettres soient données à lire toutes ensemble après le récit de sa vie . En effet, ces lettres se révèlent vite ennuyeuses à lire les unes après les autres ; elles ne nous apprennent rien qu’on ne sache déjà et sont assez répétitives par rapport au récit… on aurait pu en donner simplement des extraits en italique après chaque chapitre.
Évidemment l’auteur a voulu qu’on se rapproche d’Olga petit à petit ; une partie à la 3eme personne, une 2eme partie plus personnalisée racontée par son petit fils d’adoption ; puis les lettres où elle dit « je ». mais je n’ai pas goûté la chose ! C’est bizarre mais les récits épistolaires m’ont toujours ennuyée…
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