LP, 594 pages, 2011
Roman choral, quatre voix (Alice 83 ans, Kathleen sa fille cinquantaine avancée, Ann-Marie sa belle-fille même génération, Maggie sa petite fille 32 ans).
Alice vit dans le Maine une propriété vaste en bord de mer avec accès direct à la plage par « une sublime allée d’arbres qui mène jusqu’à leur maison » . Le mari d’Alice Daniel a gagné le terrain au poker, ses frères et lui ont construit un grand cottage, plus tard Patrick le fils d’Alice et sa femme ont fait construire une maison plus moderne et confortable.
Nous sommes en juin, Alice a décidé de donner la propriété à sa paroisse, administrée par le père Donnelly, jeune prêtre, d’origine irlandaise comme elle. A sa mort, qu’elle sent prochaine, ses descendants n’en jouiront donc point !
Ce n’est pas le seul événement de ce mois ; Maggie la petite fille vit aussi une époque troublée, elle est enceinte et vient de rompre avec son ami. Kathleen vit dans une ferme en Californie, et élève des vers de terre pour en faire de l’engrais. Elle vit d’une façon assez spartiate, avec un partenaire d’allure plutôt « hippie vieillissant ». Ann-Marie, la belle –fille d’Alice, à l’opposé , est très attachée à sa maison qu’elle a voulu nantie d’un luxe relatif ; elle aime tellement l’ aisance matérielle dont elle a été privée enfant, qu’elle occupe son temps à décorer des maisons de poupées.
Ces quatre femmes que tout sépare, excepté l’appartenance à la même famille, et l’alcoolisme plus ou moins avancé, vont se retrouver réunies dans la maison de vacances du Maine, et se supporter pendant quelques semaines.
A travers leurs monologues, on se laisse emporter par leurs vécus, souvenirs, conflits, difficultés et petits bonheurs ; j’ai pris grand plaisir à cette lecture, à l’égal des « Débutantes ».