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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 18:07

 

la peine du menuisier

   Marie-Yvonne  subit un choc le jour où son petit voisin de deux ans décède d’une chute de vélo.

   Elle a déjà quatre ans  et ressent ce qu’est la mort.

 

     D’autant que dans sa propre famille, la mort est omniprésente, ainsi que la maladie, la souffrance, la solitude, et l’absence de communication. On parle peu et jamais de l’essentiel !

 

      Marie-Yvonne est née d’un couple déjà âgé, qui ne voulait plus d’enfants.

la sœur aînée de la fillette, Jeanne souffre de psychose, ou de retard mental ( on ne saura pas…) , plusieurs personnes de sa famille ( oncles, tantes, cousins …) sont morts en bas âge, ou jeunes. Sa mère Louise semble avoir des problèmes de surdité précoce.

 

Les drames se sont succédés, la famille semble frappée par le malheur «  l’Ankou «  en breton.

 

 Car cela  se passe en Bretagne, dans le Finistère ;  mais je n'ai pas ressenti  l’atmosphère de la Bretagne, je n'ai pas vu la mer, ni deviné  le Menez Hom, pourtant nommé. C’est bien dommage !

Il y a beaucoup de termes bretons et je n’ai pas trouvé, bizarrement, que ce fait nous enracinait… en Bretagne.

Ni ailleurs…

 

La narratrice passe son temps dans les cimetières, les albums photos des disparus, les greniers, à scruter des regards fermés, terrifiés, morts, à entendre des femmes en deuil prier interminablement.

Comme dirait Jacques Brel «  chez ces gens là on ne parle pas… on prie ».

 

Mais  c’est le Menuisier qui est surtout porteur d’un pénible secret.

 

Le Menuisier est en fait ouvrier à l’Arsenal, C’est à ses moments libres qu’il travaille le bois.

Marie-Yvonne la narratrice ne l’appelle que de ce nom, qui ne rend pas compte de leur filiation. Sa mère c’est « Louise », pas très proche non plus. Marie-Yvonne a le tort d’être née, et encore plus semble-t-il de ressembler à sa grand-mère paternelle.

 

Devenue adulte, elle enquête auprès de sa famille, des personnes âgées encore vivantes,  et finit par savoir …cette révélation me fait comprendre que cette famille, extrêmement superstitieuse, s’est crue maudite à jamais, et je crois aussi saisir pourquoi le père de Marie-Yvonne père craignait le contact avec elle.

 

A propos de l’événement traumatisant, dont elle prend connaissance, j’aurais bien voulu savoir ce qu’elle en pensait, ce qu’elle pensait de l’attitude des acteurs du drame,  et des autres priés de  se taire.

 

Je pense que tout cela manque de réflexion, de questionnement, de mise à distance, n’est pas approfondi, ni suffisamment mis en valeur.

 

Je n’ai pas aimé l’écriture et j’ai passé des pages pour savoir la fin. Une écriture sans coloration même pas «  blanche » qui ne réussit pas à créer une atmosphère.

 

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commentaires

K
<br /> <br /> Ouh là si ce roman ne donne pas envie d'aller se perdre en mer... définitivement!<br /> <br /> <br /> Pas de lectures de ce genre en ce moment!<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> <br /> se perdre en mère et en père, plutôt! et dans la famille entière...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> J'ai lu plusieurs billets dans la communauté sur ce livre, et effectivement cela ne donne pas envie de le lire.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> <br /> Il y a des billets très enthousiastes cependant...<br /> <br /> <br /> <br />

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