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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 10:32

Actes-sud 2014 365 pages.

C’est l’histoire d’un frère et d’une sœur : Drick qui est psychothérapeute dans un centre psychiatrique, et Suzanne anesthésiste dans un hôpital. Ils ont toujours été proches : très jeunes ils ont perdu leur mère, accidentée d’une falaise (suicide accident, voire crime ?) leur père qui était présent, s’est éloigné d’eux et leur tante, Leida infirmière les a élevés : elle a suscité leurs vocations dans le milieu médical, bien qu’elle ait lâché son métier pour les élever. Ne s’est pas mariée non plus. Bref un sacrifice total sur lequel on s’interroge.

Drik et sa femme Hannah n’ont pas eu d’enfant ( lui n’en voulait pas, elle on ne sait pas, étaient-ils stériles ? on dit qu’ils ont « conservé leur secrets » ????) Suzanne a eu une fille Rose, et Peter son mari est psy tout comme Drik : les deux couples et l’unique descendante sont très proches. Sauf que Rose a voulu vivre seule subitement, ce que Suzanne vit mal. Aurait-elle un copain ?

Au début du roman, Drik a perdu Hannah victime d’une maladie incurable. Il recommence à travailler et reçoit son premier patient depuis la mort de sa femme. Le jeune Allard interne en première année de psychiatrie semble avoir une raison importante de venir ; il ne se plaît pas dans la spécialité qu’il a choisie, et se demande s’il ne doit pas en changer. Tout de suite, Drik a un mauvais pressentiment, ce patient lui déplaît ; mais il attribue ce malaise au fait qu’il est resté trop longtemps sans travailler : il doit tenir bon !

Et pourtant la petite famille si soudée va bientôt voler en éclat !

Dans une post face l’auteur explique qu’elle a voulu mettre en face l’analyse, lieu où l’on cherche à se souvenir, à prendre conscience d’événements et de pensées refoulées, et l’anesthésie, discipline basée sur l’oubli, le sommeil, l’absence de douleur. Avec Drik le lecteur perçoit les difficultés d’une psychothérapie qui se voudrait classique avec un patient qui réagit bizarrement ; avec Suzanne on pénètre dans les blocs opératoires, et on assiste à moult opérations certaines complexes et risquées ; on partage les problèmes des médecins et chirurgiens certains actes chirurgicaux sont « obligatoires mais complètement inutiles, car le patient ne vivra pas longtemps de toute façon ». La proximité de la mort que confère l’anesthésie donne un sentiment de toute-puissance, et Suzanne s’afflige de découvrir que même les anesthésistes peuvent eux-aussi atterrir au bloc opératoire au titre de patients.

La façon dont cette famille (Drik Suzanne et leurs proches) très soudée va progressivement se déliter, est bien décrite, la vie professionnelle de Suzanne intéresse car très bien documentée. Pourtant, on finit par s’ennuyer : d’abord avec Drik et son patient, ces séances laborieuses et qui ne mènent à rien. Drik en dit beaucoup trop à son patient, il ne le laisse pas s’exprimer.

Le bloc opératoire, va nous tenir en haleine plus longuement mais l’écriture est loin d’être aussi convaincante que par exemple « Réparer les vivants » avec laquelle on ne peut s’empêcher de faire quelques comparaisons.

Quant à l’intrigue elle-même, l’élément perturbateur devrait dévoiler tout ce qui ne va pas dans cette famille. Ce n’est pas franchement le cas…

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